jeudi, mai 15, 2008

Habitus.

Hier matin je suis monté en ville histoire de faire quelques achats, dans une grande surface évidemment. La plupart du temps je longe les rayons de bouffe sans trop regarder – ça me coupe totalement l’appétit au point qu’ensuite plus rien ne me fait vraiment envie. Mais bon. Il faut descendre, donc je descends. Il faut que je tourne à gauche c’est là que sont les tubes de moutarde. Mais je prends à droite parce que de ce côté j’ai des trucs à acheter et puis de toute façon je dois passer devant la moutarde pour aller à la caisse. Je tourne, je tourne et je tourne encore environ dix minutes – l’abruti. Enfin, accrocher à mon sac lourd de canettes, de surgelés, de spaghetti, de tomates… Dans mon crâne de piaf je récapitule mes achats et clan ! Bon sang de merde j’ai oublié mon tube de moutarde. Qu’à cela ne tienne – mais c’est la troisième fois que cet oubli me prend – j’entre dans une petite laiterie et je demande de la moutard, forte. Des tubes point. Mais des pots, oui, et de la forte. Et merde ! Ah, je comprends à présent. Voilà qu’il me souvient tout à coup, devant la vendeuse, que j’informe, par politesse, qu’en fait, de la moutarde j’en ai bien chez, un pot, un pot que j’avais acheté dans les mêmes conditions, mais que, ayant l’habitude des tubes et non des pots, tous ces jours où j’avais cherché ma moutarde, je cherchais un tube. Pas de tube pas de moutarde. Du coup je renonce à acheter encore un pot. Aussitôt arrivé je cherche mon pot de moutarde dans le réfrigérateur et qu’est-ce que je vois là, d’emblée, qui me saute aux yeux, ce sacré foutu pot de moutarde de Dijon, c’est tout bon ! Ben non. La moutarde m'est montée au nez. Le pot.

Il est vide.

Putains de petites habitudes à la con !

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Ah oui, j'ai vu qu'une lettre d'Einstein était à vendre, une lettre dans laquelle il écrivait que croire en dieu c'est une superstition infantile. Depuis belle lurette que je ne mets plus de majuscule à un mot dénué de sens.

jeudi, mai 01, 2008

Dieu n'existe pas.

J’étais loin ces temps-ci… loin au-dessus de mes ennuis d’ordi…, quinze jours sans pouvoir le faire démarrer, je séchais devant because un mot de passe que j’avais entré pour protéger un dossier mais c’est l’ordinateur qui a été protégé et malgré le mot de passe pas moyen d’accéder… Ca ma coûté 120.- pour un quart d’heure, mais le jeune ingénieur qui a gravit les quatre étages pour me donner satisfaction était très sympa. Nonobstant je suis un peu plus pauvre qu’avant-hier. Mais je n’ai pas perdu mon temps. Je me suis plongé dans le livre du biologiste Richard Dawkins : Pour en finir avec DIEU. Je finissais une seconde lecture, non pour me convaincre que Dawkins a raison de traiter la religions et dieu comme ils le méritent, comme une illusion (lorsqu’un individu souffre d’illusions on dit qu’il est fou, quand ils sont nombreux on dit que c’est une religion) induite par l’endoctrinement subi dès l’enfance, (un seul enfant sur douze rompt avec la religion de ses parents), quand je suis tombé au terme d’un article critique de cet ouvrage, sur les propos du théologien H. Kung bien connu de tous ceux qui se réjouissent comme moi de toutes les difficultés et autres procès qui bouleversent l’église catholique – plus de 1 milliard de dollars versés au titre de réparations pour une partie des ecclésiastiques qui depuis des siècles profitent de leur position pour violer les gamins dont ils ont charge d’ « âme ». Ce pauvre Mgr H. Kung qui n’a rien trouvé de mieux à dire que la critique était superficielle. Tout comme René Brague si j’en crois la critique de P. Kéchichian dans le Monde qui pense contre la théorie de Dawkins, je simplifie, qui dit que tout dans l’univers par du plus simple au plus compliquée, tout comme le développement de l’intelligence qui est le produit de l’évolution et de la sélection naturelle, que si dieu est une hypothèse scientifique il ne peut pas échapper au processus de l’évolution. : Toute intelligence créatrice, suffisamment complexe pour concevoir quoi que ce soit, ne vient à exister qu’au terme d’une évolution graduelle. Et que répond Rémi Brague, selon l’article ? « Concevoir dieu sur le modèle du monde créé » c’est se condamner « à rester à la surface des choses », à instrumentaliser le sacré. Quelle plaisanterie. Ils n’ont jamais d’autres arguments. Toutes critiques de la religion, de dieu ou de la foi pèchent pour eux toujours par la simplicité. Comme si cette simplicité n’était pas justement de leur côté. Vous êtes tenus de croire les sornettes qu’on vous assène, point final. Et Thomas Jefferson avait raison de dire : « Le ridicule est la seule arme efficace contre les propositions inintelligibles. Les idées doivent être distinctes avant que la raison puisse agir sur elles, et nul homme n’a jamais eu une idée distincte de la trinité. C’est purement l’abracadabra des charlatans qui se disent prêtres de Jésus. » Et c’est ainsi pour tout le reste. Mieux vaut écouter Gore Vidal sur le monothéisme : Le grand fléau au cœur de notre culture, un fléau dont on ose pas parler, le monothéisme. A partir d’un texte barbare de l’âge de bronze connu sous le nom d’Ancien Testament (je respecte ici les majuscules, par respect pour G. Vidal) ont évolué trois religion antihumaines : le judaïsme, le christianisme et l’islam. Ces religions vénèrent un dieu du ciel. Elles sont littéralement patriarcales – Dieu est le Père Tout-Puissant, ce qui explique le mépris dont souffrent les femmes depuis deux mille ans dans les pays soumis à la férule de ce dieu du ciel et de ses délégués masculins sur la terre.


Le dieu des religions est surnaturel et les croyants dociles croient naturellement au surnaturel. Ils ignorent généralement tout de la nature mais ils croient au et savent que le surnaturel existe. C’est pourquoi l’un des plus respectés pères fondateurs de l’Amérique Benjamin Franklin pouvait dire que : « Les phares sont plus utiles que les églises. » Nombreux aussi les historiens qui pensent que Thomas Jefferson était athée, lequel, dans une lettre à son neveu écrivait. « Si cela amène à croire que Dieu n’existe pas, vous trouverez des incitations à la vertu dans le réconfort et l’agrément que vous ressentirez dans cet exercice, et dans l’amour des autres qu’il vous procurera. » Et quand enfin le fils de Churchill se met tardivement à lire la bible, sans arrêt et à haute voix, époustouflé par les horreurs qu’il y découvre il se frappe la cuisse en gloussant : « Bon Dieu, ce Dieu, quelle merde ! » Là, tout est dit. Mais je continue. J’ai été frappé par le fait que la religion est soi-disant « sacrée » tandis les hommes, les grands hommes, je veux dire qui ont un caractère historique n’osent pas, même aujourd’hui avoué qu’ils sont athées. Quand Einstein a dit un jour, « l’idée d’un dieu personnel m’est totalement étrangère et semble même naïve, » Des ignobles, des crétins, des débiles et des salauds de tout acabit lui ont écrit des trucs comme : …En vous concédant votre droit à la liberté de parole, (les nazis étaient au pouvoir en Allemagnes… et ailleurs aussi) je persiste à dire que votre déclaration fait de vous une des plus grandes sources de discorde en Amérique. » Un autre, encore plus ignoble et qui fonda la Calvary Tabernacle Association écrivit en autres que tous les Américains vont lui répondre ceci : « Nous ne renoncerons pas à notre croyance en Dieu (Je respecte la majuscule… pour une chose qui n’est même pas une chose) et en son fils Jésus-Christ, mais nous vous invitons, si vous ne croyez pas au Dieu des personnes de cette nation, à retournez d’où vous venez (…) Reprenez votre théorie folle et fallacieuse de l’évolution, et retournez en Allemagne… » Encore un sacré trou du cul qui doit regretter qu’Hitler n’ait pas fini son boulot. Ce tocard attardé n’a jamais lu le traité avec Tripoli, élaboré en 1796 sous la direction de George Washington et ratifié en 1797 par John Adams. « Attendu que le gouvernement des Etats-Unis n’est nullement fondé sur la religion chrétienne… » Dawkins a raison lorsqu’il écrit : « Le génie du fanatisme religieux est rampant dans l’Amérique d’aujourd’hui, ce qui aurait horrifié les Pères fondateurs ». Et il cite une déclaration de Jefferson. « Parler d’existence immatérielle, c’est parler de rien. Dire que l’âme humaine, les anges, Dieu, sont immortels, c’est dire que ce sont des riens, ou qu’il n’y a pas de dieu, pas d’anges, pas d’âmes. Je ne peux pas raisonner autrement sans plonger dans l’abîme sans fond des rêves et des fantasmes. » Mais il en est d’autres, tous plus croyants les uns que les autres, dont un nommé Swinburne qui a, lors d’une émission de télévision, essayé de justifier l’Holocauste en alléguant que dieu a donné là aux juifs une occasion merveilleuse d’être courageux et nobles. Dawkins ne néglige rien. Il analyse magnifiquement les notions de théisme, déisme et d’agnosticisme. Il montre aussi pourquoi la probabilité que dieu existe est quasi nulle. Et vous le priez vous ???!!! Vous demandez des miracles ? C’est-à-dire que les lois de l’univers soient annulées en faveur d’un unique pétitionnaire, et indigne de son propre aveu !! Bon, je sais, j’ai vu plein de gens sortir de la cathédrale pour célébrer l’histoire de cette vierge mère de plusieurs enfants mais qui est montée au ciel sans mourir et sans avoir perdu sa virginité. (ça devrait éclairer les croyants de savoir enfin la vérité. Dans la bible, dans Isaï, le terme almah désigne en hébreu une jeune femme et traduit en grec parthenos « vierge ». Même l’effet Doppler est incapable de saisir cette ascension, et j’espère bien que bientôt, comme le souhaitait Thomas Jefferson : « Le jour viendra où l’engendrement mystérieux de Jésus dans le sein d’une vierge par l’Être Suprême en tant que père sera classé avec la fable de l’engendrement de Minerve dans le cerveau de Jupiter. » A ce propos, vu que l’ouvrage de l’auteur concerne toutes les religions monothéistes, on apprend aussi des écrit de Ibn Warraq, que dans la promesse d’accorder 72 vierges à tous martyr musulman, le mot « vierges » aurait dû être traduit par « raisins secs blancs transparent comme du cristal ». Bon appétit les martyrs ! Dawkins passe en revue toutes les preuves, tous les arguments en faveur de l’existence de dieu. Aucun ne tient la route, pas plus ceux de Thomas d’Aquin, ontologique, cosmologique, téléologique, de la beauté ou celui du dessein intelligent, qu’ils soient a priori ou a posteriori aucun ne résiste à la critique dont certaines déjà formulées tant par D. Hume que par Kant ; c’est flatus vocis d’un bout à l’autre. Quant à celui de l’expérience personnelle, Dawkins le renvoie de là où il n’aurait jamais dû sortir, quoi que, de la bouche d’Ubush. Dieu lui a dit d’envahir l’Irak. Dawkins ajoute, dommage que Dieu n’ait pas jugé bon de lui apprendre par une révélation qu’il n’y avait pas d’armes de destruction massive. Mais comme disait l’autre aussi, alors que les croyants ne sont pas fous (moi j’en doute) leurs croyances profondes le sont absolument.


Bon, je m’arrête ici. Vous n’avez qu’à lire Ce livre. Ah, encore une chose. C’est dans une ville de près de quarante mille habitants que je l’ai acheté, dans la plus grande librairie, presque énorme ! Des nouveautés en vitrine partout, pas mal de bondieuseries, mais nulle part je ne voyais mon livre. J’ai dû me renseigner. Une vendeuse m’a dit qu’ils en avaient 4 en tout et pour tout, mais durant vingt minutes personne n’était foutu de lui mettre la main dessus… Sauf au bout d’une demie heure. Dawkins devrait porter plainte.