mardi, octobre 30, 2007

Violence raciste.

Je reviens en vitesse et énervé comme une puce. Je suis allé voir sur you tube

Une jeune fille de 16 ans, d'origine equatorienne, a été agressée dans le metro de Barcelone devant les caméras de sécurité.

Un ignoble imbécile qui a dû raconter son exploit à ses potes, comment que je l'ai cogné, s'avez vu ce coup de pied dans la gueule! Cool non! La salope elle en a pris hein! Là, vous m'entendez bien les gars! Personne bouge, j'vous dis, tous la trouille! C'est du live les mecs, je cogne en live cette pute à la peau bronzée... bon, sorteu les cervesas j'arrive! Viva la muerte!

Sûr qu'il racontait tout ce qu'il faisait. Un pauvre gars sans doute, vivant dans une banlieue avec un père au chômage, victime de discrimination. Je ne doute pas une seconde que des experts psychiatres et des avocats vont lui trouver toute sorte de circonsatnces atténuante à cette jeune ordure dans le genre une enfance difficile, un père alcolo et une mère prostituée. Mais personne ne dira jamais que cette lavette n'est qu'un minable nostalgique du franquisme, un raciste ordinaire, une vraie merde comme il en existe partout dans les rues et les caves, de cette espèce si minable qu'elle ne peut s'en prendre qu'à plus faible qu'eux. Ah que faisait Bronson le justicier de la nuit? et superman? no boddy comme toujours sauf les lâches - et les voyeurs comme moi, comme nous tous. Me serais-je levé? aurais-je eu le courage de me précipiter sur cette merde et de lui ballancer mon soulier dans les couilles? Probablement pas.

Propaganda.

Il y a longtemps, quand j’allais discuter sur le forum du « Monde » avant qu’il ne m’en coûte cinq, six euros pas mois ce qui n’est pas grand-chose mais j’avais des problèmes techniques pour faire parvenir cette somme alors j’ai laissé tomber. Dommage, parce que je me souviens qu’il y avait alors des gens passionnants, brillants autant que farfelus. Je suis allé ce matin jeté un coup d’œil mais je n’y ai vu aucun des pseudos d’alors. On-t-ils déserté ? Changé de nom, passé à autre chose ? Au blog ? Au site perso ? Fulcanelli, entre autres, (FULCANELLI signifiant le Feu du Soleil était déjà le pseudo d’un alchimiste) un type à l’imagination mystico-pseu-scientifique mirifique. Moi j’avais comme pseudo RDV 1942. Toujours aussi paresseux. Letel, je crois bien, un pseudo que je voulais rencontrer au bar du Hilton de Roissy m’avait demandé si cela voulait dire rendez-vous à 19heures quarante deux.

Sur un site je suis tombé sur de contributions d’un Letel qui finit ainsi : « Il faut des milliards d'ajustements décentralisés, pour avoir une chance d'avoir un système qui répond aux besoins. La liberté des prix joue ce rôle.
Bon, tyrannie + pénurie, vous pouvez garder votre brillant système pour vous
».


Pas de doute, c’est tout à fait son style ; me traitait aussi d’hystérique… et il avait raison, mon psy l’a confirmé, mais quoique je ne partageais pas vraiment toutes ses idées – très proaméricain, social-démocrate etc., attaché aux « faits » comme une moule à son rocher – je trouvais avec lui quelqu’un à qui parler. Bref, passons. Ce matin donc je me suis demandé si je pouvais retrouver quelques une de mes contributions histoire de mettre la main sur les propos que je tenais relativement à la publicité comme nouveau moyen de propagande. Cette idée m’a été inspirée par la lecture d’un article du Monde des Livres intitulé « Les sortilèges de la persuasion », dans lequel il est question de la storytelling, la machine à fabriquer des histoires et a formater les esprits. Une technique qui consiste à inventer des histoires (fake story) destinées aux journalistes politiques afin d’évacuer les vraies questions de sociétés et de détourner l’attention des véritables problèmes. Un peu comme a tenté de le faire cette pauvre mais célèbre journaliste yankee de CBS avec Sarko et Cécilia. Bref, Ce storytelling managment permettrait comme le disait un conseiller de B.Clinton, de faire élire n’importe quel acteur d’Hollywood à la condition qu’il ait une histoire à raconter. Une histoire avec des gentils et des méchants en somme la façon la plus efficace pour réenchanter le monde de la politique ou de la pub comme Nike qui pour faire oublier qu’il exploite des enfants prend des engagements écologiques. Ainsi, ce dont on ne parle pas n’existe pas. C’est désormais aussi l’autocensure qui est à l’œuvre. Comme le dit Guy Hermet (toujours dans Le Monde) notre liberté de parole est de plus en plus encadrée par une sorte de préservatif lexical qui garantit la « bonne » pensée. Aussi, comment choisir quand tout le monde raconte des histoires sur les hommes et les produits, quand les mots ou les images servent de paravent à la réalité, celles des jours, celle que l’on vit et qui nous fait douter de tout, de nos jugements, de nos sensations, de nous-mêmes ? Quand le vrai et le faux se mélangent comment ne pas se perdre ? Certes, nous devons faire un trait sur les certitudes, vaquer dans l’incertitude, l’incertain, promis au rang de concept scientifique, entendre gouvernance au lieu de gouvernement, concurrence au lieu de lutte des classes, dire fasciste plutôt que sale fasciste, communiste ou capitaliste : sale c’est vilain, insultant. Donc, plus de sales cons, plus que des cons captifs de plus en plus de la novlangue et du politiquement correcte, des guerres propres, de la chirurgie esthétique et des fausses lèvres pour de faux mots. Quand enfin tout sera faux tout sera vrai. Un véritable monde quantique, enfin.

Le dernière phrase de Letel illustre bien ce monde-là.

lundi, octobre 29, 2007

Béatification...

Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince – sont venus chez moi… Manque la mélodie.


Soit, il y avait Glucksman, Sakharov, Khodorkovski… et Elena Bonner. Le premier prenant la défense du troisième, relégué depuis quatre ans en Sibérie. Tous les défenseurs des traditions, doivent être satisfaits. Vive les traditions ! Mais bon, passons. Glucksman ne croit pas à la solidarité entre capitalistes ; il écrit : capitalistes de tous les pays unissez-vous ? Tu parles ! (Il n’avait pas lu la pleine page de pub d’EXANE du Monde, CAMARADES PATRONS !) Sous prétexte que les autres oligarques russes ont laissé tombé Khodorkovski. Comme s’il était un capitaliste, un valeureux chevalier d’industrie et pas un type aussi malin que les autres auquel quelques américains flairant le bon coup à qui on aurait refilé des centaines de millions de dollars pour mettre le grappin sur une entreprise d’Etat soviétique après la disparition de celui-ci, du pétrole et du gaz… Cette manne qui gît dans la terre et qui est si vitale… Khodorkovski c’était l’un de ces nouveaux agents de l’impérialisme économique et politique de l’Amérique, du libéralisme économique, de la loi du plus fort. Et si comme le dit justement Glucksman, Moscou ressemble aujourd’hui au Chicago des années Capone, alors Khodorkovski n’était rien d’autre qu’un gangster parmi des gangsters et pour l’instant le plus fort et le plus puissant c’est Poutine. Et, tradition oblige encore une fois, Poutine élimine tous ceux qui le gênent. Peut-on lui en vouloir de respecter les traditions ? Et bien oui. Mais allez dire aux gens que leurs traditions c’est de la merde… une sorte d’ossature, de calcification du cerveau. Ils vous lyncheraient s’ils le pouvaient.

Le petit prince Khodorkovski n’avait aucune chance contre l’empereur Poutine… Mais le culte des héros… Pougatchev et la grande Catherine… Lénine et Staline… Et le peuple est sommé de choisir et lorsqu’il se trompe, comme cela arrive presque toujours – voyez comme le monde, libéré de l’empire du mal vire à peu près partout au fascisme – on crie contre le vainqueur. Parce que, Poutine, c’est bien Eltsine le vainqueur des poutchistes contre la Maison blanche qui l’avait désigné, comme Lénine avait désigné Staline, l’élu de l’élu et même si la moitié des Russes crèvent la faim et il est tout de même l’élu – c’est religieux – parce que tous les crève-la-faim et les échappés du goulag et de la terreur sont allés pleurer sur le cadavre puant de Staline.

A qui faire confiance ? Aux hommes ou aux systèmes ?

Pensez, un quart des Allemands pensent encore aujourd’hui que le nazisme avait du bon et qu’il y a sûrement des gens malhonnêtes qui n’ont pas osé dire ce qu’ils pensent vraiment, tout au fond d’eux-mêmes.

Des nazis il y en a jusqu’en Israël et des religieux aussi qui ont pour héros le « sauveur » Yigal, l’assassin de Rabin et pensez que le pape de Rome vient de béatifier 498 "martyrs" des "persécutions religieuses" de la guerre civile espagnole après les 471 de J-P2.

On est dans la même veine de Pie XI qui bénissait les canons fascistes en partance pour l’Ethiopie. Quant on nous dit que le monde change.

lundi, octobre 22, 2007

Clichés.

Dimanche matin, sur le coup de dix heures, j’ai quand même voté socialiste et plutôt deux fois qu’une. Je n’avais pas le choix. Tous les autres étaient à droite. Y aurait-il eu des représentants de l’extrême gauche je n’auraient pas voté pour eux même si le cœur plus que la raison m’y inciterait. J’ai déjà dit pourquoi. Nous sommes tous déchirés, eux se déchirent alors qu’ils prétendent défendre les mêmes principes, les mêmes valeurs et autres mots d’ordre : solidarité, révolution, justice sociale etc. Le train de l’histoire est toujours le plus fort dans ce rapport de force. Il ne reste que la résistance, ce petit raidissement individuel, maniaco-dépressif et autodestructeur dont je suis captif. La droite l’a donc emporté et c’était prévu, la « gauche » laminée. C’est aussi ça la démocratie. J’ai peu suivi une campagne qui semblait se résumer à une bataille de personnes. Un noir, ancien requèrant d'asile a été élu au Conseil National, tant mieux. Ca doit faire chier un chef de la police raciste qui lui cherchait des poux. Après son élection l'élu a dit:

Je ne cherche pas a être un anti-Blocher, je n'ai pas été désigné pour combattre quelqu'un mais pour défendre des idées et ma région.

Un copain musulman - j'en ai un ou deux m'a dit : moi a sa place je défendrais l'islam.
Du coup j'ai perdu un copain.

Contre le milliardaire populiste Blocher et ses moutons noirs certes, mais pas un mot sur son ultralibéralisme et ses talents d’exploiteur de l’homme pas l’homme. Blocher le nationaliste cet avatar de la mondialisation capitaliste. Sa victoire va dit-on terni l’image de la Suisse. Et alors ! Elle était déjà floue et fausse elle ne peut devenir que plus transparente et va enfin transparaître. Telle qu’elle est avec ses riches toujours plus riches et ses pauvres toujours plus nombreux et plus pauvres telle qu’elle l’est depuis belle lurette. La Suisse humaniste, du folklore ! Une image travaillée par les idéologues bourgeois, peaufinée à l’excès. Que le verni s’écaille enfin, tombe. Aux rebus les acquis concédés par les bourgeois durant la guerre froide, quand le patron c’était l’Etat et l’armée, quand les banquiers étaient colonels et les hauts fonctionnaires majors. Ceux qui décident et ont les moyens d’imposer leurs décisions ce sont ceux qui possèdent le fric. Et comme disait l’autre : si tu vois un banquier sauter par la fenêtre saute derrière lui il y sûrement de l’argent à gagner. C’est ça l’horreur économique dont parlait le poète. Et l’unique matière première dont le prix ne monte pas dans les bourses… enfin, si ailleurs sa monte si ce n’est pas le prix, c’est bien celui de l’être humain. La pléthore ! C’est dire qu’il ne vaut plus grand-chose, qu’il soit noir blanc jaune ou vert fermé sur ses certitudes dont plus courante est qu’il vaut plus que l’autre et que son destin est de se venger d’avoir valu moins jadis. Les illusions nourrissent toutes le vengeances. Il aura fallu des siècles aux bourgeois pour arracher le pouvoir à la noblesse et au clergé et il en faudra autant aux désillusionnés de la modernité pour en arracher un peu au pouvoir de la finance. Le nombre ne fait la force que dans les configurations archaïques… la productivité aujourd’hui en est la preuve. Moins on est plus on est efficaces. Evidemment, les groupuscules de l’extrême gauche prouvent aussi le contraire c’est pourquoi ils ne manquent pas de faire un bout de chemin avec les fascislamiques, dans la même impasse qui fut celle des mouvements extraparlementaires italiens qui voulaient aussi faire un bout de chemin avec les fascistes. Mais le monde n’est plus dirigé par les idéologues mais les hommes d’affaire, qu’ils appartiennent la camorra, la dranghetta, la CIA ou le KGB ou encore le complexe militaro-industriel, IBM et Microsoft, Coca cola et Novartis, Nestlé ou Gazprom, et tous ont le même but, vider nos poches. Leur instrument pour dépouiller les gens, la publicité.


En France Sarkozy s’est fait élire haut la main avec les mêmes idées que Blocher en Suisse. Freiner l’immigration sauvage, expulser, limiter les aides aux clandestins et il fait un tabac aux pays des Droits de l’hommes… ça c’est les Droites de l’homme. Il a même aspiré dans sont tourbillon des hommes et des femmes soi-disant de gauche. A-t-il nuis à l’image de la France ? Et puis, un homme peut-il être l’image d’un pays ? Cette idée saugrenue montre bien à quel point nous aimons les images, les idoles, les icônes, les clichés. Les clichés débiles de la Suisse sont en train d’être falsifiés et c’est une bonne chose.

Aujourd'hui sur ordre expres de Sarkozy les lycéennes et les lycéens redront hommage à un jeune résistant communiste fusillé par les nazis. Un parmi des dizaines de milliers, un jeune de 17 ans et je me demande pourquoi lui. Pourquoi lui qui déteste le communisme a-t-il choisi justement un communiste? C'est louche. Sa lettre l'a fait pleurer... zut, moi aussi. "A ma petite maman chérie, ça commence, dans l'intime, la famille, c'est sûrement ça qui émeut le Président, la famille... pas le communisme ni la résistance ni la mort prématurée... Mais le patriotisme, ah le patriotisme! L'identité nationale!... La nation, pas le peuple. Le petit Guy, encore une icône bientôt sur les tishurts, les posters, en tatouages... Un message pour les jeunes... Visez le courage, l'héroïsme, le sacrifice de soi! Pauvre petit Guy qui avait choisi de se battre, pas de mourir, surtout qu'il n'avait encore jamais embrassé sa bien aimée, c'est le plus triste, de mourir sans avoir connu l'amour.

Ah, et puis les polonais ont viré l'un des deux jumeaux, reste à virer l'autre... Bien pire que notre tribun milliardaire, big boss de l'UDC et copain comme cul et chemise avec le PRD. Au deuxième tour ils font parfois ticket commun. Normal, les mecs de droite avec les mecs de droite, le fric avec le fric. Tout comme Sarkozy qui a su attirer les partisans de Le Pen, et dire que j'ai voté pour des socialistes... Les fossoyeurs de la lutte des classes, du prolétariat, qui s'en employé à lumpenriser le prolétariat... Les bras m'en tombent, on bricole vraiment dans l'innommable.

samedi, octobre 20, 2007

STGM

Divers entreprises – les plaintes de victimes de l’apartheid, des ouvrages qui dénoncent l’implication des banques suisses dans la traite des esclaves – tendent à démontrer, à prouver que les banques et autres institutions financières sont impliquées dans les crimes désormais contre l’humanité comme le racisme ou l’esclavagisme ce qui est identique. Que cela se produisait déjà au XVIIème siècle et quoi que l’esclavagisme remontât historiquement à la préhistoire – rappelons qu’au temps de la gloire de l’Egypte il y a plus de 4000 ans les occidentaux étaient au bas de l’échelle de races vu qu’ils en étaient comme des bêtes à habiter encore des grottes – et qu’historiquement les peuples qui perdaient une guerre étaient réduits à l’esclavage et que même les esclaves fournissaient toujours la main d’œuvre dans la Grèce – enfin dans l’Athènes démocratique. Aussi bien, presque tous les peuples de la terre – pour autant qu’ils n’aient pas disparu seraient en droit d’exiger réparation. Nous avons décidé en occident – principal acteur de ce système – de considérer cette atteinte à la dignité humaine comme un crime et à juste titre. Il n’en va pas de même partout et de nos jours encore, dans ce qu’il est convenu d’appeler la plus grande démocratie du monde, l’Inde, ils sont encore des centaines de millions d’esclaves, pour ne rien dire de certaines régions d’Afrique et de l’extrême-orient.

L’ironie de l’histoire c’est que les plaintes sont déposées devant des tribunaux US les USA pays qui a le plus et le plus longtemps profité du système, qui doit même dans une certaine mesure à ce système sa puissance actuelle. Un pays qui n’a « libéré » les esclaves du Sud que pour pouvoir mieux les exploiter dans le Nord aussi.

Le commerce des esclaves était jusqu’à il n’y a pas si longtemps un commerce comme les autres et la plupart des soi-disant peuples civilisée n’y trouvaient rien à redire. Racisme et esclavagisme vont de paire.

Mais il faut aussi le dire, tous les peules, toutes les civilisations ont été et sont encore racistes, hélas. Voyez le Japon, voyez la chine, visez du côté de l’islam… Tous se sentent supérieurs les uns par rapport aux autres.

DAKAR (AFP) — Le quotidien privé sénégalais Le Populaire a dénoncé vendredi les propos du prix Nobel de médecine (1962) américain James Watson, qu'il a qualifié de "Nobel de racisme" pour avoir affirmé que les Africains étaient moins intelligents que les Blancs.

Par ses déclarations, le Dr Watson, codécouvreur de l'ADN, montre qu'il "(déteste) génétiquement les Africains", affirme Le Populaire, qui lui décerne trois fois le "Nobel de racisme".

Le journal accuse le scientifique américain d'être un "raciste multirécidiviste", en exprimant des doutes sur sa santé mentale. "A 79 ans, il pourrait ne plus avoir toute sa tête, même s'il a des activités professionnelles intenses", écrit-il.

James Watson s'est attiré une salve de critiques après la publication le 14 octobre par le journal britannique Sunday Times d'un entretien dans lequel il s'est dit "foncièrement pessimiste sur l'avenir de l'Afrique".

"Nos politiques sociales se fondent sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre (Occidentaux blancs, ndlr), alors que toutes les recherches disent que ce n'est pas vraiment le cas", a déclaré le Dr Watson, qui dirigeait un important institut de recherches aux Etats-Unis et a depuis été suspendu de toutes les fonctions administratives qu'il occupait.

"Les gens qui ont affaire à des employés noirs trouvent que ce n'est pas vrai", a-t-il ajouté.

Ses propos ont suscité des protestations en Grande-Bretagne, où il s'est rendu cette semaine pour la sortie de son dernier livre, mais également dans son propre pays.

Comme quoi on peut être Nobel et bien con.


Et les auteurs de la célèbre courbe Bell en faisaient aussi d’une certaine façon en prétendant que le QI des asiatiques était 10% supérieur à celui des blancs.

Bon, nous le voyons bien, tous les jours, dans l’économie de marché les hommes sont des marchandises comme les autres. Tant qu’elles peuvent servir à quelque chose il faut en user, les user puis les jeter, mais en user de plus en plus longtemps et usagés ils restent des consommateurs ce qui est vachement important !

Le problème aujourd’hui c’est qu’ils sont, nos critiques, de moins en moins nombreux à faire le lien entre le racisme et le capitalisme. Le capitalisme c’est la continuation systémique du racisme et de l’esclavagisme parce que nous sommes toujours dans la « mal mesure de l’homme », comme on associe la richesse à l’intelligence… le reste coule de source. La preuve c’est que « riches de tous pays unissez-vous » - c’est du gâteau. Une façon de diviser les autres et les autres se divisent effectivement. La pauvreté crée de la haine et sur la haine on ne peut rien construire. Pas la peine de dire « aimez-vous les uns les autres » parce que pour aimer il faut être deux… à trois c’est foutu. Sic transi gloria mundi. Ah merde !

mardi, octobre 16, 2007

Le New York Times.

Une amie avec qui je buvais un verre, samedi matin, m’a fait voir le New York Times. Il y avait un dessin débile. Un homme faisait de la croix suisse une croix gammée. Sans doute pour l’article consacré à la bagarre entre des casseurs et des flics dans la ville de Berne, capitale de la Suisse. Une bagarre qui a dégénéré parce que les autorités avaient interdit une contre manifestation de gens de gauche qui entendaient protester sur la tenue d’une manifestation de la droite, du parti UDC. Un parti dit du centre qui fait depuis longtemps la guerre aux immigrés, aux étrangers, ce qui n’a jamais porté à conséquence vu qu’en Suisse ces derniers représentent plus de 20% de la population, largement plus que tous les pays européens.


La Suisse est politiquement une démocratie exemplaire, même si, comme dans toutes les démocraties occidentales celle-ci est en quelque sorte confisquée par les milieux économiques et financiers. Alors ce dessin doit avoir été fait par un de ces idiots d’américain qui ne connaît le monde que par les informations de la CIA dont l’essentiel du boulot consiste surtout aujourd’hui à faire de la désinformation. Mais il n’y a pas que le Times qui ait rendu compte de cet évènement. La plupart des grands journaux s’y sont mis comme si cela n’était jamais arrivé. Comme si la Suisse avait toujours été ce pays de cocagne ridicule, où tout le monde est riche et où le fric coule par les fenêtres des banques comme le lait des pis des vaches avec lequel on fait du chocolat et même des montres en chocolat. Suggérer que la Suisse devient nazie parce que certains voudraient réguler l’immigration est une absurdité. D’autres pays européens ont pris des mesures bien fortes à ce propos. L’Allemagne, la France, l’Autriche, l’Italie en j’en passe, accueille proportionnellement bien moins d’étrangers que la Suisse. Et lorsque les statistiques montrent aux gens que plus de la moitié des gens qui peuplent nos prisons sont des étrangers, qu’ils commettent plus que la moitié des délits et des crimes alors il ne faut pas s’étonner si les citoyens en ont un peu marre que des villes comme Genève soit par exemple quasi entre les mains de la maffia russe, kosovare ou albanaise. Et puis, les gens, même les petits suisses ne sont pas aussi cons pour croire que les partis de droite, surtout ceux qui roulent pour l’industrie, soient animés par une raison humaniste lorsqu’ils défendent l’immigration. Ces gens qui arrivent sont une manne du ciel, facile à surexploiter. Leur nombre pèse sur les salaires parce que, comme ils disent, c’est bon pour la concurrence. Oui, les travailleurs suisses aussi entre en concurrence avec les travailleurs étrangers et les seuls qui en retirent des bénéfices et des profits juteux ce sont les employeurs. Comme partout, ici aussi les conditions de travail se dégradent à grande vitesse, des conventions collectives – comme dans le bâtiment – sont abandonnées par le patronat. Et justement, le syndicat vient de lancer une grève afin d'obliger le patronat à signer la convention collective et menace de faire barrage aux accords bilatéraux avec l'UE à la libre circulation. A noter que ces accords avaient été acceptés par le peuple en 2000 et 2005 grâce au soutien des syndicats. Mais le dumping et la précarisation sont passés par là et le patron des patrons qui use comme souvent d'un discours fasciste n'a pas hésité à répondre que le syndicat prenait en otage l'économie suisse. Rien que ça! En général les preneurs d'otages on les descend ou on les met à l'ombre. Méthode thatchérienne. Et comme pas hasard, tout ce qui augmente de prix n’entre pas dans les statistiques du cout de la vie et de l’inflation. Et dans le même temps, comme dans ce pays stupide de l’Amérique les grands patrons de l’industrie empoches des salaires ÉNORMES ! Des dizaines de millions par ans – j’ajoute une note personnelle – j’ai une retraite de 772.- francs suisses par mois, c’est presque le RMI en France et le cout de la vie ici est 40% plus cher que dans l’ensemble de l’Europe.

Alors si jamais il y a un courant nazi en Suisse c’est bien le courant ultralibéral qui nous vient des Etats-Unis d’Amérique. C’est la guerre de tous contre tous, le ressort culturel et ethnique qui est tendu par un système qui ne fonctionne que par exclusion. Les plus faibles n’ont plus qu’à crever… Et je n’ai pas vu les avions américains bombarder les camps d’extermination nazis, mais j’ai vu l’Amérique accueillir des milliers de nazis, des milliers de criminels couverts de sang rien que pour sa fichue guerre froide. Ce n'est pas non plus les Suisses qui ont expédié des hommes sur la lune grâce à un criminel nazi et la Suisse des années soixante n'était pas un pays raciste et ségrégationniste. Aussi, en matière de nazisme l’Amérique n’a de leçon à donner à personne. Ce ne sont pas les nazis suisses qui ont massacrés 5 millions de Vietnamiens, qui ont transformé Cuba en prison, qui font la guerre en Irak etc. Le New York Times est parfois hystérique quand le pays l’est.

Ici je m'emballe un peu mais il y des choses qui me font chier en particulier quand elles viennent de l'Amérique. Et si la Suisse perd sa démocratie au profit d'une sacrée foutue oligarchie de merde c'est bien grâce à ces brutes de yankees que tous les singes de la planète copient. Avant on avait le choix entre la peste et le choléra aujourd'hui on a les deux sans choisir et ils parlent anglais. Shit, son of bitch!

lundi, octobre 15, 2007

Le sexe de la femme.

Donc, tout change….

Combien de fois par jour – tout change – c’est plus comme avant – nous disons : mon œil ! Mon cul oui ! Et ce pour une très bonne raison, c’est que rien ne change vraiment, au fond. Juste à la surface, l’infrastructure quoi. Mais au fond, on est toujours fixé sur la configuration historique de nos préoccupations basiques. Le sexe et son rejeton débile la religion avec les corrélats indissociables la répression et la culpabilité. Toujours la peur des femmes, la haine des femmes, amour-haine des femmes. Depuis l’ancien test-amant et la toute première femme tuée par votre dieu unique cette malheureuse Lilith dont Adam ne voulu point qu’elle fut son égale. Aussi, il est de plus en plus question du sexe de la femme, mystère de tous les mystères et l’origine du monde – de quoi faire se ratatiner toutes les bites de nos machos invétérés. Le sexe de la femme, première blessure narcissique des mecs. C’est de là qu’ils sont jetés au monde et point de cuisse de Jupiter. Et les mecs ça les fâche, ça les angoisse, tourneboule et surtout les agite du bocal. Ils en finissent plus de fantasmer en bien et en mal, d’en faire de l’art et du cochon, du divin-abject-objet de haine passionnée et meurtrière. On y pratique aussi la déconstruction, l’errance vers des origines qui nous emmènent vers la nuit des temps d’avant, avant le big bang, d’avant être, comme Pascal Quignard dans son beau livre au titre incontournable « Le sexe et l’effroi » - « Il y a une cité divine et violente, derrière la cité humaine, et qui hante toutes les vies et qui a les traits de l’animalité, qui est toujours nue : le monde utérin, sombre, jaillissant, originaire, sexuel… »

Dans Le Monde du vendredi 12 octobre, le professeur Abdelmajid Chafi ancien doyen de la faculté des lettres et sciences humaines du Tunis écrit, entre autres : « Les fondamentalistes sont hantés par le corps de la femme. Il fantasment sur les attributs féminins et occultent la dimension humaine, personnelle et intellectuelle de la femme (…) On a pas besoin de recourir aux thèses féministes pour constater l’inégalité foncière qui frappait tous les membres des sociétés traditionnelles sans exception, les femmes étant placées tout en bas de l’échelle sociale, juste avant les esclaves ». Ils étaient « sous la coupe d’une aliénation mentale. »

Il va de soi que pour les uns nous avons tous des origines animales et pour les autres seuls les hommes échapperaient à cette ignominie… Il fallait être un grand singe pour inventer une idée pareille. Mais bon, tout cela est une histoire sans fin faite de bruit et de fureur racontée par des idiots. Il arrive pourtant, parfois, que certains vivent vraiment la Scène Originelle. C’est arrivé et ça arrivera encore et ça traumatisera encore quelques enfants qui vous diront que papa faisait mal à maman et qu’elle criait. Alors l’aliénation aidant, propagée par les discours religieux dont la légitimité n’est jamais fondée que sur l’autorité, il va de soi que ce n’est jamais de la tendresse et de la douceur de l’amour qu’il faudra arracher les cris d’une femme mais par la violence et la brutalité. Et Sade qui s’est donné tant de peine pour faire entrevoir sans voile cette propension que tout homme à de n’être qu’un Dolmancé n’a servit qu’à l’imaginaire de ceux qui se prennent pour des aristocrates de la sexualité.

Toujours dans le même Monde je lis un articles consacré à l’écrivain égyptien Alaa El Aswany dont je n’ai rien lu mais peut-être allons-nous nous y mettre. Son roman se passe dans la communauté égyptienne de Chicago – le titre c’est justement « Chicago ». Pour lui, la maladie du monde arabe c’est la dictature. Et l’extrémisme religieux est le résultat de la répression politique. Sans doute. Mais où sont les régimes islamiques qui ne soient pas répressifs ? Où sont-ils les régimes islamiques qui favorisent l’émancipation des femmes ? Bon, oui, nous le savons bien, enfin, quand nous disons nous le savons bien – disons plutôt que nous l’avons vu et observé trop souvent – que des victimes, maltraitées par des salauds qui se disent encore plus victimes qu’elles – pace que les salauds se font toujours passer pour des victimes – adhèrent à l’autre pensée victimaire et font malgré elles ami ami avec leurs bourreaux et parce qu’elles deviennent deux fois plus victimes elles ont toutes les chance de vendre leur calvaire à un tabloïd à la con. Donc, nous savons des femmes qui, en toute bonne foi acceptent de se castrer, de se torturer elles-mêmes, ne serait-ce que pour échapper aux tortures que leurs bourreaux ne manqueraient pas d’exercer sur elles si elles résistaient. Pour échapper à la violence de bourreaux, à la violence des pouvoirs mieux vaut se torturer soi-même – comme on dit, on est jamais mieux servi que par soi-même.

Soit, d’aucun dirons que c’est plus compliqué que cela. Mais non. Si nous cédons si facilement à ce type d’aliénation c’est en vertu du sentiment de culpabilité qui nous habite tous plus ou moins. Qui n’a rien à se reprocher ? Bref, que la répression politique y soit pour quelque chose admettons-le, sauf que les religions n’ont jamais été que des systèmes d’oppressions par d’autres moyens, des systèmes intériorisés. On est son propre oppresseur, son propre bourreau. Pas de pire ennemi que soi-même. Nous voulons dire l’autre, les autres qui sont en train de se chamailler, parce que ça traîne, parce depuis un moment nous voulions surtout mentionner quelque chose qui est arrivé à Alaa El Aswany dont le roman a été publié dans le quotidien Al-Doustour. Dès le premier épisode, les protestations ont fusé. « Si la jeune fille voilée a une relation sexuelle hors mariage, prends garde à toi ! » Menaçait régulièrement un lecteur. Ah oui, nous avions presque oublié que le propos de ce matin ensoleillé c’était le sexe de la femme et la religion.