samedi, mars 31, 2007

Des infinis.

Enfin, la vie vient de se voir décerner un prix officiel. Capitaliste et islamiste, c'est dire le progrès, l'IRAN a décidé, selon le coran, que la vie d'un homme vaut 30'000 euros et la vie d'une femme, 15'000, la moitié. C'est normal. Chez nous, dans l'Occident capitaliste-fasciste chrétien, la vie d'une femme vaut environ 20 à 30% de moins que celle d'un mec. Mais pour moi, la vie des crétins qui prennent de telles décisions ne vaut pas un clou. Ce sont des minables auxquels on devrait faire payer l'air qu'ils respirent. Aussi, au lieu d'accueillir chez nous des mecs qui haissent la démocratie, même purement formelle et de moins en moins dénocratique, vendue aux plus offrants, détruite par ceux-là mêmes qui prétendent la défendre, les capitaliste fascistes totalitaires, tous ces voyous qui empochent sans sourciller les bénéfices du travail des autres, toute cette véritable racaille qui n'a jamais historiquement cessé de faire le lit puant des nazis et autres dictatures totalitaires, tous ces experts en magouilles, en tromperies, en escroqueries administratives, religieuses et philosophies, politiques et économiques, en un mot toutes ces mafias qui ne songent qu'à détrousser le monde sans reculer jamais devant les pires infamies, visez les guerres, les génocides, les exterminations, des goulags partout dans le monde, sous nos yeux, dans nos banlieues et ailleurs, partout, avec des idées justes trafiquées, comme celles de Darwin en particulier, tous ces malades du ciboulot, ces agités du bocal, qui se croient absouts de tous leurs méfaits en se référant à la référence absolue, au tabou, au fétiche le plus dénué de sens, je veux dire à dieu, tous, comme les nazis pourraient porter sur le front leur devise: Gott mit uns! Ah, parce que si vous croyez en dieu vous ne pouvez pas être complètement mauvais! C'est bien connu! Donc si c'est dieu (lequel, comme le suppose Svetislav Basara descend du singe) qui leur a dit que la femme valait la moitié moins que l'homme c'est divin, nom de dieu! Einstein disait qu'il y avait deux infinis; l'espace et la bêtise humaine. Donc, au lieu d'accueillir des croyants bon marchés, surexploités, accueillons plutôt toutes les femmes du monde si totalement captives de cette énorme connerie masculine.

lundi, mars 26, 2007

Des lucioles.

Bien, j'ai perdu un texte... doit s'être égaré qui sait où...? allez savoir sous quelle inculpation? à moins que perdu dans un autre texte... j'aurais collé ici où là... vite fait bien fait, pour un fait divers: cette juge allemande qui se reporta au coran sourate 34 pour justifier son refus d'accorder un divorce accéléré à une allemande d'origine marocaine qui en avait marre de se faire tabasser par son mari. Aujourd'hui tout le monde en parle, c'est un scandale pas banale. Enfin, si, banale au possible. En fait, la juge, loin d'admettre qu'il faille juger dans un Etat de droit selon la bible ou le coran, n'a en fait, que voulu punir cette pauvre femme d'avoir en toute connaissance de cause épousé un marocain élevé au Maroc et pour lequel une femme qui vit selon la mode occidentale porte atteinte à son honneur.

Cette attitude ne vaut pas mieux qu'une autre, disons celle de ces juges pourris de libéralisme multi-kulti comme le soulignent les journaux allemands et le Spiegel en particulier, (qui parle d'une islamisation de rampante de la société allemande, soixante ans après Lévi-Strauss qui parlait déjà, dans Tristes tropiques, de l'islamisation de la France).
De ce point de vue ils raisonnent comme les violeurs et les imbéciles qui disent: elle était consentante et, elle l'a bien cherché... surtout si la victime portait une mini-jupe ou exhibait son ombilic. Il y aura toujours des salauds pour prendre la défense des salauds. Et tous sont loin d'être des salauds lumineux.

Oui, la trouille, l'autocensure, la faiblesse et cette attitude qui consiste à penser qu'ils l'ont bien cherché sont autant de postures minables qui ont toujours fait le lit des totalitarismes. Ce sont les plus récurrents des symptômes de la lâcheté et je dois avoué qu'ils ne me sont pas du tout étrangers. J'y ai eu recourt bien souvent. Surtout lors de votations. Quand les classes populaires votent pour des partis bourgeois et que peu de temps après ceux-ci votent des lois qui pénalisent ces classes populaires, combien de fois n'ai-je pas pensé: c'est bien fait pour leurs gueules ils n'avaient qu'à élire ceux qui défendaient leurs intérêts.


J'ai beau me dire que Malraux était déjà bien atteint dans son intellect lorsqu'il a dit que le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas, ce qui se passe aujourd'hui me conforte dans cette opinion. Seul un esprit malade, une raison affaiblie pouvait envisager une telle régression et sa prédiction était le symptôme de celle-ci.

samedi, mars 24, 2007

Rome pue.

Voici encore un type détestable, composé de rat de singe et de guerre, nommément Ratzinger dernier pape dont le dernier méfait - mais les autres vont suivre - est d’avoir museler un théologien de la libération sud-américain, ami d'Oscar Camero l'archevêque de Managua assassiné par tueurs du Vatican, les escadrons de la mort. A l’époque Ratzinger, après avoir passé par les jeunesses hitlériennes soi-disant obligatoires, était déjà, grâce à son patron polak, préfet de la congrégation de la foi, cette police du Vatican composée presque exclusivement par les fascistes de l’opus dei, cette émanation du fascisme espagnol, le franquisme.


Ce panzerkardinal déteste en particulier le relativisme, la laïcité, l'avortement et la contraception, les femmes prêtres et surement les femmes en général et en particulier, et les préservatifs pour lutter contre le sida. Il veut le retour de la messe en latin, interdire plein de trucs aux gens divorcés et bientôt la lapidation des femmes adultères. Entre lui, les évangélistos-fascistes yankee et les islamos-fascistes c'est bonnets blancs et blancs bonnets. C'est le retour de la peste religieuse et fasciste.Il y a pourtant un avantage que nous allons sans doute mesurer d'ici peu... Un tel bonhomme ne peut que favoriser la désertification des églises. Les artistes vont enfin trouver des lieux abandonnés dans lesquels ils pourront créer des objets plus spirituels que ceux de cet ex-jeune nazi.



Mais le plus désolant ces jours-ci à Rome c'est la béatification de JP2 et du miracle qu'il aurait accompli chez une bonne soeur malade de je ne sais plus quoi et c'est sans importance. Voilà un bonhomme que l'on dit en contact avec dieu mieux que personne d'autre et qui, en vingt ans de pontificat n'accomplit en tout et pour tout qu'un misérable petit miracle alors que les médecins, les chirurgiens et tant d'autres en accomplissent chaque jour pour sauver des gens. Que jadis les rois de droit divin rien qu'en touchant leurs sujets en faisaient quasiment chaque jour aussi.

Restes.

Ce blog et moi. L’autre jour je résonnais (forme idiosyncrasique d’un écho à répétition) sur la littérature et plus banalement sur l’écriture. Aujourd’hui je suis bien oublié (par qui ?) de m’interroger sur les motifs qui me déterminent.


Superficiellement je dirais que c’est le plaisir d’écrire. Non pas bien ou mal écrire, juste écrire. Soit, mais encore faut-il avoir quelque chose à dire qui ne soit pas précisément toujours la même chose, cette redondance comme symptôme impulsif, telle une sorte de barricade, de muraille constituées de milliers de parpaings, de blogs de pierres etc., alibis derrière lesquels le silence et le désert ne seraient que le terrain vierge d’où ne viendront jamais les barbares, je veux dire les Tartares.


Ah ! En parlant de barbares il ne revient un propos saisi dans la bouche d’un défenseur de Heidegger lors d’une émission consacrée à ce dernier et animée par Elkabbach (lequel parfois ferait bien lui aussi de se taire – depuis le temps !) Donc, cet avocat du diable, pour démontrer que le Souabe en culotte de cuir méprisait les nazis nous a sorti une petite phrase du philosophe dans laquelle il traitait les nazis de barbares. Or, pour les Grecs, les barbares c’étaient seulement les autres, c’est-à-dire tous ceux qui ne parlaient pas langue grecque. D’autres part, les nazis eux-mêmes se définissaient comme des barbares et ils en étaient fiers.


Bon, cela dit j’en reviens à ce désert encore désert et au silence qui le hante toujours et non seulement le mien mais encore celui de ceux qui n’y viennent jamais. Je suis bien obligé ici de constater que tout ce que j’ai écrit jusqu’ici est resté sans conséquences, ce qui me laisse supposer qu’en dernière instances je suis celui qui écrit et celui qui lit, cette sorte de bactérie archaïque dont la bouche et le cloaque étaient unis, fermée sur elle-même.


Donc je suis le seul sectateur du mon cirque (joli lapsus) moi qui voulais écrire spectateur de mon cirque intérieur, lequel est celui d’une interprétation du monde (et là évidemment je pense à la XIe thèse de Marx sur Feuerbach) où de moi-même qui se résume sans oser l’avouer à une autoanalyse. C’est ridicule vu que j’ai longtemps été en analyse. Mais c’est un pli radical qui favorise la jointure des extrêmes, vu que moi et le monde sommes un tout et que l’un ne va pas sans l’autre. Mais lequel est-il la conséquence de l’autre ? A propos de l’œuf et de la poule un grand biologiste disait que l’œuf avait trouvé dans la poule le meilleur moyen de se reproduire.


Soit, mais qui se reproduit dans quoi ? Je me reproduis dans l’écriture. Mais si je est toujours un autre qui s’avance masqué alors cela veut dire que je n’ai jamais été autre chose que le langage et comme le langage n’est pas ma propriété mais une conséquence de la nature alors je suis bien le monde entier et son processus d’autocréation de toutes les représentations qu’il porte en lui, en nous.


Je vois bien que cela m’éloigne encore une fois du souci relatif au caractère intime de l’écriture que je tente de saisir et de ces motivations. Ce n’est pas la première que je constate que la profondeur AHAHAH !!! et l’obscurité, la lourdeur même, sont identiques. Ce qui est vrai n’est jamais si profond que tout à côté et A. Edgar Poe l’avait aussi et déjà pigé. Et ce n’est pas juste à côté alors c’est à nous à faire parfois un pas de côté. A changer de position. A ce situer ailleurs. Non plus dans le langage comme logomachie – c’est fou comme j’aime ce mot et je ne crois même pas que ce soit la présence du logos qui en soit responsable – mais tout le reste qui n’est précisément que restes.

lundi, mars 19, 2007

Et après?

Je me suis aussi souvent posé cette question : qu’est-ce que la littérature ? J’ai aussi lu l’ouvrage de Sartre et d’autres dont l’engagement n’est pas à démontrer comme ceux de Lénine et plus tard je suis allé voir ce qu’en disaient Barthes, Foucault et d’autres encore.

Ce matin comme tous les lundis matin je me suis plongé dans le Monde des livres et en particulier dans le dossier : Politique et littérature consacré à Jacques Rancière. Soit, je sais que je n’achèterai pas ce livre, que je n’en lirai que les extraits et les interprétations qu’en feront ici et là les commentateurs et les critiques. Chez Rancière il est naturellement beaucoup question de Flaubert, vu que l’Idiot de la famille de Sartre c’est près de deux milles pages et là c’est trop et je n’ai jamais eu le courage de le commencer. A priori j’adhère à ses propos pour quelques courtes raisons de choix que je prends ici.

Rancière avait le choix entre deux façons antagonistes d’envisager la littérature. Soit comme une parole qui transcende les conditions matérielles de son énonciation et se propose en dernière analyse comme la voix même de l’Etre, qui est l’option métaphysique de Heidegger, Soit au contraire, insistant sur l’ancrage nécessaire de la littérature dans l’existence concrète, on la saisit comme l’expression historiquement située d’un rapport singulier au langage et au monde ; c’est là le choix que fait Rancière. C’est également celui que j’aurais fait et que j’ai toujours fait, parce que « la littérature ne saurait se séparer des systèmes idéologiques » (fut-elle blanche) « au sein desquels ou même contre lesquels elle se forme. Elle est engagée malgré elle. Qu’ils le veuillent ou non, les plus farouches partisans de l’art pour l’art expriment encore une vision particulière du monde et de la cité. » « Vision démocratique, mais aussi matérialiste ». Et pour en finir avec les autres, je relève encore un propos de Be noît Denis : « … l’écrivain engagé, quelle que soit la manière dont il se positionne est toujours conduit à se faire le théoricien de sa pratique. »

C’est peu dire que je suis au diapason de ces quelques présupposés. Parce que je n’ai jamais lu un seul livre en vers et en prose, roman ou essais, de philosophie ou de biologique voire de mathématiques sans y déceler ce positionnement idéologique et parce que mes propres romans désormais datés et abandonnés à la critique rongeuse des souris n’étaient en somme rien d’autre que d’emmerdantes théorisation de ma propre pratique de l’écriture, ce qui a dû rebuter maints lecteurs des comités de lecture des maisons d’éditions auxquelles je les avais un peu désinvoltement fourgués.

Evidemment confronté à mes échecs j’ai fini par me demander tout de go à quoi sert la littérature, tant du point de vue de celui qui écrit que de celui du lecteur. Vaste question que j’ai résolue en trois coups de cuillère à pot, en un mot comme en cent : au plaisir. Que l’on souffre comme un martyre en écrivant, que l’on sue, que l’on s’angoisse de la page blanche et du reste, pour jouir rien n’est jamais trop cruel et destructeur. Pour être aimé ou détesté, reconnu d’une façon ou d’une autre il faut payer de sa personne. Pour laisser une trace de soi, fut-elle une traînée de merde aucun sacrifice n’est trop demandé et encore moins si on a la prétention de dire le monde, les hommes et les choses tels qu’ils sont vraiment. Au font, on arrive par ici à la définition de la littérature selon Heidegger, cette prétention on voudrait inconsciemment qu’elle soit la voix de l’Etre. Je l’être de celui qui écrit, son être profond où se confondent le moi conscient et l’inconscient, pas l’être de l’étant ni l’être comme dieu créateur parce de créateur il n’y a que l’homme et son imagination et son système nerveux tout entier engagé dans le monde, jeté, comme disait Sartre. Et l’écrivain comme les autres ne cesse de jeter cette image de lui-même et dans tous ses livres c’est toujours aussi l’éternel retour du même, du moi-même qui dit ; visez comme je suis laid, beau, grand et intelligent et ceci et cela. Et pour le lecteur c’est idem, le plaisir de rencontre le même dans la laideur et la beauté, la bêtise et l’intelligence parce que les hommes tous aussi différents qu’ils soient les uns des autres sont quand même tous semblables. C’est pourquoi il est facile de s’identifier à n’importe quel héros, penseur, philosophe et autres. Je ne suis pas certain que ce soit Piaget qui ait que lorsque l’on lit Kant on est tous kantiens. Mais moi je sais que non seulement je me suis senti kantien en le lisant, mais Kant et lisant Kant et Hegel en lisant Hegel et Marx en lisant Marx. Soit, quelle prétention ! Mais quand nous détestons, ou plutôt, quand moi je déteste un livre je n’ai pas le temps de choisir l’autre-même en moi, d’en appeler à celui-ci ou celui-là parce qu’en général je ne lis pas longtemps. Je jette l’ouvrage comme je chie, je l’évacue. Pire, parce que quand je chie, là j’ai encore du plaisir. Et je crois que c’est Deleuze dans l’anti-Œdipe qui écrivais : l’esprit chie. Et c’est vrai, je jette un ouvrage parce qu’il pue et le dernier dans lequel j’ai senti une puanteur c’est dans l’Atlas de la création. C’est une vraie odeur physique, matérielle. Il m’a suffit de quelques pages, ce fut comme si j’avais ouvert les égouts de toutes villes du monde.

Mais pour en revenir à la littérature, et tout est littérature, il faut bien aussi se poser la question de son utilité. Eh bien elle est utile comme le plaisir est utile et même nécessaire comme le goût et l’odeur de la merde sont utiles au plaisir des scatos. Elle induit comme le monde qui nous cerne des émotions, des sentiments esthétiques physiques et intellectuels. La manière dont elle accède aux plus intimes et profondes représentations que nous avons du monde et de nous-même elle ne peut que nous affecter au-delà de la raison, c'est-à-dire le plus superficiellement possible et c’est cela que pour ce qui est de changer quoi que ce soit, fut-ce soi-même ou le monde elle inutile. Je n’ai jamais changé d’opinion à cause d’une lecture. Marx disant ce n’est pas la conscience qui détermine la vie, mais la vie qui détermine la conscience. La vie concrète, celle banale de tous les jours.

Il fut un temps où, pour argumenter mes propos j’allais puiser dans ma bibliothèque, citant à tout bout de champ les grands auteurs qui font autorité, les Maîtres penseurs comme disait l’autre, foutu partisan de Sarko, seulement, à force d’avoir vadrouiller de-ci de-là j’ai dû me débarrasser d’environ deux milles ouvrages et comme le reste est entassé parterre je n’ai plus le courage ni l’envie d’aller à la pèche. Les livres c’est trop lourd. Il y a sept ans je me promenais encore au Mexique avec dix kilos de bouquins dans un foutu sac de sport et je n’ai même pas songé en m’en débarrasser comme Pépé Carvalho… Quel con !

lundi, mars 05, 2007

Le culot de l'oligarque.

Je n’ai pas peur.

C’est ce qu’affirme Khodorkovski dans une tribune du Monde. Il soupçonne ceux qui ont inventé l’affaire qui porte son nom de vouloir voler son groupe Ioukos. Un voleur qui se fait voler c’est dans l’ordre – ou le désordre des choses non ? Parce que, comment a-t-il fait, le jeune ingénieur chimiste, membre actif du Komsomol - la Ligue de la jeunesse communiste, qui s'essaya dans l'import-export de matériel informatique puis dans la production de vêtements et de Cognac contrefaits, pour créer la banque d’affaire Menatep qui lui a permis d’acheter Ioukos ?

Ou a-t-il trouvé les 350 misérables millions qui lui ont permis de mettre le grappin, avec son associé Eltsine, sur une société bientôt évaluée à 26 milliards et d’où viennent ses 15 milliards de sa fortune personnelle ? Bon, nous savons combien Poutine et les Russes en général (54 % d’entre eux étaient favorables à l'arrestation et à l'emprisonnement de Khodorkovsky) n’aiment pas beaucoup les oligarques qui ont amassé des fortunes colossales en rachetant, à bas prix, les entreprises d'Etat après l'effondrement de l'Union soviétique. Et pourquoi devraient-ils avoir de la sympathie pour ce jeune premier de quarante ans qui soutient la politique étrangère de Washington et qui côtoie les proches du président George W. Bush ; tant comme pétrolier que membre du sinistre Groupe Carlyle spécialisé entre autres dans les investissements dans le domaine de l’armement et dont Bush lui-même est l’un des principaux membre du comité directeur, faut pas pousser le bouchon trop loin !

Dans sa lettre au Monde Khodorkovski soutient que ceux qui l’ont mis en prison ne cherchent qu’à mettre la main sur Ioukos, et qu’ils profitent de l’absence de démocratie et d’un Etat de droit pour ce faire, comme si lui-même et tous les oligarques russes n’avaient pas dés le départ profité de cette situation pour s’emparer des richesses de l’ex-URSS !!! D’autant plus que la plupart des observateurs estiment que le Kremlin s'est attaqué à l'homme le plus riche de Russie parce qu'il s'apprêtait à vendre des parts de son groupe pétrolier à une des majors américaines. Il a encore de la chance de n’être pas considéré comme un traître !

Je n’ai guère de sympathie moi non plus pour le régime de Poutine, loin s’en faut ! Mais de là à pleurer sur les malheurs de Khodorkovski c’est au-dessus de mes moyens. En Russie il y a des millions de gens qui tirent le diable par la queue, qui souffrent de la misère la plus noire et de l'injustice qui sont comme les conditions nécessaires sinon suffisantes du développement néolibéral.

Et puis, il peut s'estimer heureux, lui, vu que ses deux complices ont pris onze ans de taule!