lundi, mars 30, 2009

Epargne.

La crise... Ah oui! Elle est là et pas là, en même temps. Ici, les gens en parlent, en chiffres de chômage, de milliards perdus - 50% du PIB mondial, la chute des exportations, autant de mots qui font frémir, qui prennent aux tripes et remontent au cerveau comme des vapeurs délétères, une sorte de brouillard qui vous obscurci ce qui nous tient lieu de raison, mais les ruses de la raison? Devant les conséquences qui nous menacent - cette logique impitoyable - en vertu de causes multiples qui tiennent moins des mathématiques voire des algorithmes suspectés que des interprétations des procédures scientifiques en termes de représentations mythologiques qui sont le chemin le plus court en termes sociologiques du politique au psychique - ou de l'économique global à l'économique domestique et familiale - on voit bien qu'a priori comment le global est rétrécit, comment l'univers se réduit à la plus simple des cellule, celle de la famille dont l'effondrement menace à l'horizon des trous noirs qui signent ici les menaces qui pèsent sur l'univers et l'attente d'un messie, d'un sauveur, et la formation d'un nouvel univers adéquat aux besoins dont désormais la satisfaction semble s'éloigner pour certains à la vitesse de la lumière et faire pâlir les étoiles qui jusqu'ici gravitaient dans un espace restreint et associées à l'avenir du futur (bon c'est un oxymore et après?) de tous les rois Lear. En arriver là est déjà un signe de maturité, non? Et des tous les univers soumis à la sélection naturelle les étoiles les plus vieilles s'effondrent et explosent projetant de nouvelles particules soit les trésors des vieux, les bas de laine, les boîtes de café, les matelas et autres assurances vie s'éparpillant vers... à la ronde, puisque la roue tourne - une transrelation universelle! Dans sa matérialité la moins équivoque qui serait comme un grand retour de la raison - non d'être, mais d'avoir été pour l'autre comme les rayons du soleil pour tous les fruits de la terre.

samedi, mars 28, 2009

La bibliothèque de Hitler contenait environ 16'000 ouvrages. Beaucoup lui étaient dédicacés comme par exemple Jünger dans son Feu et sang "au Fürher national Adolf Hitler" et plein d'autres. Tous les auteurs racistes y figurent, mais également une kyrielle d' ouvrages de spiritualisme, d'occultisme et autres conneries comme la télépathie ou l'astrologie. il aimait aussi Shakespeare et Servantès. Mais on le savait déjà la culture ne protège pas contre la bêtise, la connerie et la barbarie humain. C'est pourquoi que depuis longtemps je suis d'avis que la littérature ne sert à rien d'autre qu'à se faire plaisir. Jamais elle ne modifiera le cours du monde. Ce ne sont les livres des philosophes grecs qui sont à l'origine de la démocratie Athènes, mais les actions des hommes et les discours. C'est pourquoi c'est en parlant aux Américains et au monde qu'Obama pourra changer quelque peu les choses.

Un livre ne servirait à rien. Le livre de Hitler n'a strictement servi à rien - la preuve, c'est que toutes les démocraties du monde occidentale qui pouvaient le lire n'ont rien fait pour l'empêcher de parvenir au pouvoir. Et pourtant on y trouve à peu près tout l'admirable programme qu'il a fini par mettre en oeuvre.

Déjà les élites de ce monde résolument religieux, profondément chrétien, avec sa morale machiste et paternaliste, son hypocrisie tartuffière et sa cervelle en capilotade s'est obséqiueusement courbée devant les bottes du Fürher à Munich, de la même façon qu'aujourd'hui les mêmes élites, toujours aussi lâches et dégoûtante courbent l'échine sous les manoeuvres des islamo-fascistes de la conférence islamique. Ils lâches sur la liberté d'expression, sur la liberté et les fondements de la démocratie. Et dans dix ou vingt ans, voir avant, lorsqu'il faudra faire la guerre ils viendrons expliquer qu'ils ne sont pas devins, qu'ils ne pouvaient pas deviner les intentions de leurs ennemis, ces fanatiques avec leur idéologie totalitaire qui viennent de prendre le contrôle de la vallée de Swat en Afghnistan après avoir détruit toutes les écoles, renvoyer sous le carcan des milliers d'enseignantes et des centaines de milliers de jeunes filles condamnées désormais à être violées si elles n'acceptent pas de prendre pour époux le premier connard venu. Nos élites si éclairées nous rétorquent que l'Afghanistan ce n'est pas le Pèrou - Et alors? Il y a deux mille ans les juifs n'étaient qu'une secte composée de tribus, les chrétiens aussi, quelques juifs ou payens convertis pour avoir un jour de congé dans la semaine, et les islamistes n'existaient pas non plus et au moyen-âge à par les lecteurs de Platon, très très peu nombreux, personne n'avait jamais entendu parler de communisme ou de stalinisme. Aujourd'hui nous avons le ridicule messianisme judéo-chrétien qui fait copain copain avec le totalitarisme islamique, un pape et des évêques atteints d'alzheimer qui prétendent que le virus du sida passe à travers le latex. Un turc à moitié débile trouve des millions pour inonder le monde d'un torchon luxueux pour défendre le mythe de la créati0n, réfuté par tous les scientifiques sérieux - sérieux, parce qu'il y a aussi des scientifiques qui délirent.

Je ne comprends pas que tous ces imposteurs religieux qui prétendent recevoir les lois de dieu ne l'on pas entendu dire que la terre tournait autour du soleil, que la peste ne venait pas de l'air mais de l'eau, que les nazis allaient assassiner des dizaines de millions de gens, et que Staline en ferait autant tout comme Alexandre le grand qui figure au panthéon de l'Islam et Hitler dans toutes leurs bibliothèque à côté du coran.

Mais tous ces imposteurs ne seraient rien sans l'énorme et infinie bêtise humaine capable de croire n'importe quoi et même le contraire. Cette affligeante crédulité - et bien que je n'aime pas les citations, mais c'est Ibn Kaldûm qui écrit : point n'est besoin de prophètes pour régler la vie humaine. La raison suffit. De même que pour Averroès ce sont les lois humaines qui serviront de règles pour les lois religieuses; il critique aussi le sort des femmes, celui qui laisse frigide nos élites machistes à la gomme. Hume a raison de dire que ce sont les passions et surtout les habitudes qui gouvernent les êtres humains. Et même depuis les tragédies du XXe siècle ce sont les pires habitudes à la con qui gouvernent encore nos élites politiques.
Le seul moyen de manipuler les masses ignares c'est encore et toujours le MENSONGE.

mercredi, mars 18, 2009

Steinbrück bis, rhétorique.

Je reviens sur les propos du sinistre de l'économie allemand Steinbrück qui comparent les helvètes à des indiens qui fuient devant la cavalerie yankee - référence aux modifications apportées au secret bancaire. Cette métaphore dont le caractère négatif n'est pas à démontrer suscite des protestations jusque dans la nombreuse communauté allemande en Suisse. Si nous somme comparés à des indiens c'est parce qu'il lui était interdit de parler de "juifs" comme le faisaient les antisémites à l'époque de ses parents, et parce que, en leur temps, la cavalerie dont il se croit sans doute un général du type Kuster les avait exterminés. Sans doute, s'il est trop jeune pour avoir participé aux jeunesses hitlériennes comme son homologue qui règne au vatican, à une époque où les juifs étaient responsables de tous les malheurs de la terre, des pestes et des disettes, de la chute de la bourse en 39 nul doute qu'il a retenu quelques principes assez simples en guise de bouc émissaire. Mais ce sinistre devrait balayer devant sa bouche et dénoncer idem les messagers de Deutchbank qui viennent en Suisse solliciter les riches afin que, pour échapper au fisc teuton, ils mettent plutôt leur pognon dans sa belle et honnête Allemagne. Après que ses copains de la cavalerie légère eurent exterminé les Indiens, que ses proches parents eurent exterminé une bonne partie des juifs compte-il aujourd'hui mobiliser à l'extermination des indiens d'helvètie? Décidément certains allemands n'en ont pas encore fini avec les méthodes nazies. Et comment s'étonner après cela que pour certains l'on parlât de boche!

Mais il y a mieux! Un autre du spd - je crois bien que cela désigne social-démocrate, donc socialiste, SPD et non NPD en a rajouter et disant qu'à une autre époque - on se demande bien de quelle époque il cause - ce socialiste - on aurait envoyé la troupe! Rien que ça! Une troupe dont on a vu l'efficacité et ils sont nombreux partout en Europe, les vieux, à les avoir vu à l'oeuvre les service sanitaires de l'époque à laquelle cet accolyte de Peer - encore pire que lui! Mais, messieurs, il y a longtemps et le temps ne suspend plus son vol... Oubliez un peu vos vieux réflexes teutoniques, si j'ose dire.

Steinbrück, Peer.

Les visages pâles, tuniques bleues et longs couteaux à la longue histoire meurtrière et génocidaire, toujours porteur d'une parole de paix - un bon indien est un indien mort - sont de retour. A leur tête le grand chef blanc, Peer Steinbrück (pont de pierre) d'origine teutonique et hambougroisée s'attaque avec un courage hors du commun aux indiens lâches planqués dans leurs montagnes. Ce grand kapo un peu diminué depuis la disparition du troisième empire de la race blanche et qui s'occupe de l'argent de tous les longs couteaux qui avaient jadis traités les indiens de juifs, termes désormais proscrit par la loi, vient de découvrir que les helvètes comme les autres - les juifs - ne sont en réalité que ces indiens déguisés en helvètes quasi responsables de tous les malheurs que son monde propre, correct et honnête souffre en ce moment. Il a d'autant plus de mérite ce Monsieur Tartuffe - fausse identité - que son tout petit boss en pensée, un autre tout aussi kapo d'une secte vaticanienne lui donne le ton en tonnant contre la préservation et la liberté des spermatozoïdes, autre secte d'homonculus porteurs d'une arme mortelle dont ils sont l'un et l'autre originaires. On salue ici le courage de ces deux apôtres teutons dans leur combat, l'un contre les indiens, l'autres contre le condom.

Passer plus de temps et mettre plus de talent dans cette histoire qui dépasse le commun des mortel serait pure vanité.

samedi, mars 14, 2009

C'est si beau!

Ah, que n'entends-je parler de ce film magnifique, beau, émouvant, mais dont je ne sais pas le titre, mais je sais qu'il s'agit de la belle, très belle histoire d'un jeune irakien qui fuit son pays en guerre qu'il ne court vers sa dulcinée en Angleterre - mais il n'a pas de papiers. Et ces salauds de français, disons les lois françaises, font tout pour l'en empêcher. Heureusement il tombe sur un gentil français qui lui apprend à nager et hop! Voilà notre courageux amoureux qui se lance dans la Manche et à la nage, comme un grand, va rejoindre sa promise.
C'est franchement le genre de navet que je n'irai jamais voir. Un film tout droit fomenté par la conscience malheureuse d'une population égoïste qui refuse d'accueillir cent millions d'immigrants qui rêvent de la perfide Albion, parce que là-bas, pour vivre, on a pas besoin de papiers d'identité, on peut être n'importe quoi et n'importe quoi, on est sur une île avec tout autour une mer infestée de requins.
Ça me rappelle une histoire bouddhiste. Un jour un jeune moine vient vers son maître et lui:

Maître, je peux voler!
Ah bon, dit le maître, et où as-tu volé?
Par-dessus la rivière maître.
Et cela t'a pris combien de temps?
Cinq ans maître.
Ah, dit le maître, tu aurais été plus vite de l'autre côté si tu avais pris le bac.

J'espère que cela donnera des idées à d'aucun, celle par exemple d'ouvrir un centre d'entraînement pour les futurs candidats à la traversée... Et une suite à ce film tellement beau dans lequel le jeune amoureux irakien devient champion olympique.

Alors qu'en réalité, ce qui est bien plus beau, c'est l'histoire de ce jeune afghan qui vient d'être sacré champion européen de boxe, sans blabla, sans marketing, sans pub.

Avec de beaux sentiments on ne fait jamais que des navets sentimentaux.

Et puis, évidemment, c'est plus facile de raconter un conte de fée avec un gentil petit garçon qu'une histoire terrible qui montrerait des centaines de jeunes filles adolescentes fuyants leurs pays pour échapper aux tueurs de la familles qui voudraient bien dans leur sang laver leur prétendu honneur. Mais non, je dis des conneries ; on ne verra jamais toutes ces jeune filles menacées de mort, violées, défigurées à l'acide, chez nous, pour la simple raison qu'elles sont prisonnières et sous bonne garde dans les trous où on les enterrent vivantes.
C'est dire si votre petit héros, champion de natation me laisse, mais alors là, totalement frigide.

En revanche, le moins que je puisse dire, c'est que je trouve un peu fort de café cette histoire d'un jeune irakien, pauvre et si malheureux, fuyant un pays en guerre, vers une copine qu'il aurait en Angleterre. Sans doute une jeune touriste...

Combien de millions à coûté ce navet? Dix millions? Avec ça, les producteurs auraient pu faire passer des milliers d'immigrants en Angleterre, non?

jeudi, mars 12, 2009

Tueurs et tueuses.

Quelle saloperie! Quoi? Cette haine des femmes qui prend la tête même des gamins de dix sept ans! En Suisse, deux jeune filles, deux ados viennent d'être massacrées et non pas par des serials killers à la mode yankee! poignardée pour l'une, une balle dans la tête pour l'autre... Et que dire de ce jeune germain et du bain de sang féminin opéré avec sang froid dans le collège qu'il avait fréquenté - là aussi, posément, il a visé de jeunes fille, leur a fait exploser la tête, tout à fait comme le font les talibans. Autant que l'influence qu'exerce l'islam de plus en plus en plus, autant le dégoût de la vie inspiré par la religion chrétienne, autant par l'éreintement des esprits, nous sommes là dans une forme de suicide moderne - soi-disant - tandis que la frustration et la projection en sont le ressorts. Tout cela me répugne au plus haut point et vient justifier le dégoût absolu que les hommes m'inspirent. Bien sûr, cette pulsion de mort dont les hommes sont captifs est hautement frustrée depuis soixante ans... Il y avait alors de grandes guerres, de colossaux massacres, un million de cimetières sous la lune, les hommes s'entretuaient vertueusement, histoire de remuer les torpeurs de la paix afin de restaurer les valeurs morales - en violant les femmes. Les hommes ne pouvant donner la vie, ils prennent la vie des femmes comme les capitalistes prennent à vil prix celle des travailleuses et des travailleurs... Pour quelques heures de gloire posthume. Et moult imbéciles renvoient ces faits et leurs causes aux jeux vidéos.

Mais quelques salopes demeurent. Ainsi, cette Brigitte Mauroy, candidate UMP qui y est allé de son opinion avisé sur ce crime atroce que représente l'excision des petites filles. Cette malade mentale, si j'en crois Charlie, aurait dit: la taille du clitoris varie en fonction des continents, ce qui justifierait sa mutilation dans certaines région du monde.
Je pense qu'un tel propos de la part d'une femme justifierait qu'elle fut traitée séance tenant par le chevalier Dolamancé dans le meilleur de sa forme.

Il y a des jours comme ça où même le soleil est en deuil.

jeudi, mars 05, 2009

Minarets.

Ça discute ferme en Suisse! Pour ou contre les minarets - afin de rendre plus visible dans le paysage urbain - comme au temps des cathédrales - la puissance de l'islam. J'ai regardé plein d'ennui le pseudo-débat entre le Ramadan de service et le Freysinger de service. Ce dernier n'avait pas assez potassé son argumentation, l'autre, toujours aussi militant de la causse islamique, bien que fière d'être suisse comme son frangin de Genève qui, il y a pas si longtemps justifiait la lapidation dans la presse suisse. Le plus navrant c'était encore les intervention d'une jeune socialiste qui faisait l'éloge de sa foi catholique histoire d'apporter son soutien à celui qui navigue dans la mouvance des frères musulmans, un courant terroriste, celui-là même qui a assassiné Saddate qui avait fait la paix avec Israël, celui-là même qui livre des armes au hamas et qui envoie des roquettes sur Israël. Ramada sur tout les fronts, prosélyte de l'islamisme radical dans les pays islamistes et qui sait endormir les idéalistes d'une gauche aussi bête que celle qui laissa sans broncher les nazis s'armer dès 1935. Ramadan avec sa rhétorique de pacotille n'a pas hésité à comparer ce qu'on vécu les immigrants italiens, portugais ou espagnols... Il oublie toujours que ni les juifs, ni les espagnols et ni les italiens, jamais, même les plus fanatiques et exigeants n'ont jamais menacé qui que ce soit en se faisant sauter dans mille endroits publics afin que l'on cèdent à leurs exigences. Que jamais ils n'ont condamné à mort des écrivains, assassiné des traducteurs, des cinéastes, des éditeurs ou des journalistes. Que tous ceux que Ramadan mentionne n'ont jamais eut de traditions comme la vengeance, le crime d'honneur, le mariage forcé ou le viol collectif d'une femme pour racheter l'erreur de son frère comme cela se pratique au Pakistan. Que les catholiques intégristes suisse appuient les islamistes c'est normal. Quand l'ayatollah Komeiny à lancé sa condamnation à mort contre Salman Rushdie, le vatican comme l'archevêque de Canterbury, le rabbin séfarade d'Israël tout comme cardinal-archevêque de New york et d'autres croyants - sans même avoir lu son livre - ont donné raison à l'ayatollah. Comme je le répète, tous ces gens sont mus par une terrible pulsion de mort. C'est Erdogan, un islamiste au pouvoir en Turquie qui a dit il n'y a pas si longtemps que les mosquées sont nos casernes et les minarets nos baïonnettes. Quant aux écoles coraniques, les madrasas, ce sont des machines à laver le cerveaux des enfants qui doivent apprendre par coeur le coran écrit dans une langue qu'ils ne comprennent ni ne parlent.
Soit, je connais quelques Turcs qui vivent en Suisse depuis longtemps et qui ne sont pas plus heureux que ça de voir l'islam débarquer ici alors que pas mal d'entre eux avaient précisément fuit les pressions et les menaces qu'il fait peser sur le société turque. Au fond, ceux qui sont pour les minarets le sont parce qu'ils ont la trouille soit parce qu'ils sont naïfs. Dans tous les cas leur adhésion porte la marque d'une formidable aliénation. Parce que la guerre des religions, aussi débile et barbare qu'elle soit, ça fait belle lurette qu'elle se déploie partout dans le monde. Et je suis tout aussi persuadé que si le peuple rejette les minarets il ne manquera pas de martyrs pour venir se faire exploser par ici sans parler des manifs partout dans le monde musulman pour hurler : MORT AUX SUISSES!

lundi, mars 02, 2009

ça balance.

Qui sait pourquoi ce matin mon cerveau balance sur quelque chose d'essentiel - enfin, pour moi, et à vrai dire ce n'est pas depuis ce matin, mais la pluie, le printemps qui tarde, les nouvelles du monde au bord du collapsus et moi qui me sens plutôt bien... Bref, je me demande, entre le retour à Kant et aux classiques qui se dessine dit-on en Europe et la french theory des yankees qui privilégient paradoxalement des français comme Foucault, Deleuze and Co, un certain relativisme par rapport à ceux qui sont encore à la recherche d'une vérité universelle... Il me semble que nous avons peut-être besoin des deux paradigmes. Cependant, je dois avouer que j'ai de moins en moins de sympathie pour la philosophie européenne bien que ma cervelle y soit davantage sensible qu'à la philosophie analytique des yankees. Ce qui me gène dans la première c'est cette incroyable assujettissement à la pensée des anciens comme Platon ou Aristote et d'autres, cette fixation un peu débile aux Pères un attachement quasi sentimental à des notions ou concepts sans lesquels tout semblerait baigner dans le flou. Parousie Entéléchie etc., qui me paraissent fonctionner comme autant de fétiches. Bien que je trouve passionnant et instructif la philosophe analytique US et son relativisme, son pragmatisme (Kant aussi était plus pragmatique que ses partisans purs et durs le pensent) il y a tout de même quelque chose qui me chiffonne mais je ne sais pas vraiment quoi - sans doute le fait qu'elle favorise en quelque manière une vision et une acceptation de communautarisme, tendance lourde actuellement et lourde de dangers. Ainsi, l'introduction dans le droit positif et démocratique suisse d'uen dose de charia.
Hier soir en regardant "Riposte" sur la 5 Maoti m'a rendu furieux. Connard! que je criais à mon écran. Il attaquait durement Besson le nouveau ministre de l'immigration et sa proposition d'aider toutes les victimes des trafiquants d'esclaves qui les dénonceraient. Lutter là contre est une question pratique, mais Maoti qui s'est retenu loguement a fini par lâcher le mot qui me fâche. Et la morale? Comme s'il y avait une solution morale à un problème pratique. Aider des esclaves à se libérer de leur bourreaux, en les dénonçant, Maoti voulait absolument y voir un problème de morale. Ce discours me parait aberrant. Maoti s'énerve des renvois des personnes en situation irrégulières... Soit! Mais quelle solution? La France, et tous les pays européens ont-ils les moyens et quelque intérêt à accueillir tous les damnés de la terre? Y-t-il assez de travail, d'appartements, d'écoles etc., L'Espagne qui a régularisé plus d'un demi million de clandestins est aujourd'hui dans une situation dramatique à cause de la situation dramatique précisément de ces centaines de milliers de gens régularisés, mais plus durement frappés par le chômage, l'exploitation et la misère. Ce n'est pas moralement que l'on lutte contre la misère. Prier dieu, lui demander de faire du bien, de sauver les pauvres ça c'est encore la morale bourgeoise du XIXème siècle encore en œuvre dans certaines cervelles. La solution préconisée par Besson - un socialo passé chez Sarko - me semble équitable et l'équité me semble aussi préférable à la morale. La morale comme disait justement Sartre c'est toujours la morale des autres. Mais durant le débat au centre duquel il y avait ce pauvre Besson, on aura pu remarquer aussi une certaine ambiguïté chez ses détracteurs quant à l'activisme de Sarko, surtout dans des domaines où il se fout des institutions, se met en avant et tient tous les portefeuilles. A propos de la tv publique, des juges etc., tout le monde est d'accord. Moi par exemple les attaques de ce mec bling bling contre la Suisse qui est prétendument un paradis fiscal à mettre sur la liste noire, ça me rend dingue. Il est bien content que quelques centaines de milliers de travailleurs français viennent bosser en Suisse et payer des impôts en France, ça ne l'a pas dérangé outre mesure que son pote Jonny vienne vivre en Suisse pour payer moins d'impôt. Lui-même à peut-être un compte dans une banque suisse et s'il n'y avait pas de protection, de sécurité de l'argent que les étrangers mettent dans des banques suisse on aurait probablement jamais retrouvé l'argent en déshérence des victimes de la Shoah. Il y plus de quinze paradis fiscaux dans l'Europe de Sarko. Le fisc est-il une institution morale? Est-ce une question morale de payer ou de ne pas tout payer de ses revenus? L'éthique n'a rien à voir avec la morale mais tout avec la justice et basta avec cet essentialisme arquaïque qui vondrait fonder un nouvel humanisme, universalisme... l'essence de l'homme c'est l'homme.