samedi, juin 30, 2007

http://www.infophilo.info/video1.htm

mercredi, juin 27, 2007

Grisaille.

Depuis quelques jours il fait vraiment un temps pourri! Et ça me tombe un peu sur le moral vu que je suis fait comme tout le monde sinon comme un rat bien que je me sente comme ratiboisé. Et il n'y a guère que ma libido - simple énergie mentale - qui ne soit pas franchement en berne au point que j'en viens à penser... Zut! dès que j'écris penser voilà que ça coince parce que qu'est-ce que ça veut dire penser? Quand la plupart du temps ce processus ne relève que de la nature dénuée de toute intention. C'est mécanique même si c'est réflexif. En somme c'est comme ça et on y peu rien, mais la vanité qui attache un prix à tout emprunte au temps sa qualité vu qu'il faut en passer par là, le mesurer, le compter alors on s'aperçoit combien le fait de penser relève souvent de la catégorie de l'épicier. En somme penser comme ici est une activité de boniche, c'est ramasser la poussière, poussière intime due à l'usure des mots, poussière de mots, poussière et cendres que l'on secoue par la fenêtre, petites choses infiniment petites et si volatiles qui, nez en moins, non seulement se prennent dans la toile mais se respirent d'une manière ou d'une autre. Je rappelle ici au passage qu'au XVIIIe siècle à la cour de France on trouvait du dernier chic de priser des excréments humains séchè et réduits en poudre. Ca fait penser à ces organismes très anciens dont la bouche et l'anus étaient collés l'un l'autre. Ainsi parfois sommes-nous comme des circuits fermés sur nous-mêmes... Pourquoi je me vouvoye? C'est que nous sommes plusieurs et que je ne suis pas le dernier à m'étonner de lire tout ce qui se raconte au titre d'une logomachinerie tournant à vide.
Donc il pleut et il fait froid. Et je fais n'importe quoi pour ne pas tourner en rond bien qu'il nous soit impossible de faire autrement avec la meilleur volonté du monde qui est rond.

mercredi, juin 20, 2007

Aux poils citoyens!

Me pencher sur des sujets de peu d’importance relève sans doute de ma nature flexible. Ce sont presque toujours des sujets objectifs sur lesquels je n’ai pas prise, mais un saule pleureur qui laisse pendre ses branches au-dessus du courant de la rivière lui demande-t-on d’attraper les poissons qui passent ?

Ce matin sur le coup de neuf heures tandis que j’allais à la terrasse de mon troquet préféré histoire de lire un ou deux quotidiens et d’ingurgiter ma énième tasse de café j’ai avisé à une table une femme que j’avais déjà rencontrée. Elle parcourait un journal en fumant une cigarette et j’ai tout de suite vu ses cuisses blanches et sa robe noire. Elle a la peau très blanche et des cheveux noirs et je ne pouvais pas m’empêcher de songer qu’elle devait être très poilue et que j’aurais surement pris bien du plaisir en mettant mon nez entre ses cuisses. J’ai toujours trouvé dommage que les filles aujourd’hui se rasassent par là histoire d’en finir avec notre animalité. C’est une illusion. Ainsi, elle prive les hommes de rapport à l’origine même des plus illuminantes pulsions sexuelles. Evidemment, je sais que les hommes apprécient les chattes imberbes qui leur font penser aux filles nubiles et que d’autre part il est vrai que d’avoir des poils coincés entre les dents c’est parfois désagréable. Les japonais savent bien la force des poils, leur impact sur notre libido c’est pourquoi sur leurs photos érotiques ou pornographiques ils les effacent. Evidemment je ne peux m’empêcher de songer aussi aux musulmans qui, toujours extrémistes, font aussi des cheveux comme un attribut sexuel qu’il convient de cacher, tandis que les mâles exhibent leur barbe justement comme l’attribut sexuel d’un Sanson chevelu parce qu’il est un lion.

Bref, elle était là avec ses quarante berges ou plus et moi je fantasmais tout en songeant à ma copine en me chantant une petite chanson… Isabelle si le roi savait ça… Et j’essayais de me souvenir de ce parfum du sexe que notre civilisation s’emploie à jeter dans les poubelles de l’histoire des corps. Tous n’étaient certes pas aussi captivants que le numéro 5 de Chanel mais ils étaient toujours plus revigorants que cette absence d’odeur qui caractérise nos fruits et légumes. J’ai aussi remarqué qu’elle ne portait plus d’alliance jusqu’au moment où les articles du journal ont retenus mon attention.

Un long article sur les frères musulmans interdits mais tolérés en Egypte, des frères qui voudraient bien instaurer une république islamique tout en respectant la démocratie (ça me fait toujours rigoler) et la charia. Ces frères dont le Hamas est le bras armé contre Israël avec leur représentant privilégié en Europe, le Suisse Tariq Ramadan dont un journal US dont j’ai oublié le nom lui intente en quelque un procès en sorcellerie. Il est dit aussi qu’en Egypte l’on ne voit plus du tout de cheveux de femmes. Il est vrai que les jeunes – et les moins jeunes musulmans sont à ce point frustrés dans leur sexualité que la vue d’un seul cheveu doit les rendre fous !

Ensuite, j’ai lu un article sur l’Allemagne de plus en plus riche mais avec une augmentation significative des pauvres et une baisse sensible des salaires. Plus de 10 millions de pauvres et un bas de laine de plus de 200 milliards d’Euros.

Tandis qu’en Suisse on veut remettre au boulot les jeunes entre 18 et 25 ans qui vivent de l’aide sociale : 1700 francs par mois, et les handicapés aussi, au turbin!

A l’autre extrême donc aux USA les bras nous tombent lorsqu’on lit qu’un sacré peigne zizi sachant profiter du système débile qui règne dans ce beau pays, réclame 50 millions de dollars à un pressing qui a égaré son futale. Et lorsque le patron lui a rapporté son truc il s'est empressé du crier: c'est pas le mien!

Tout le monde a pu voir à la télé un dojo sur lequel des mecs s’envoient en l’air. Le fait est que l’un d’eux touche une rente d’invalidité. Aussi sec il est convoqué au tribunal par son assurance. Pas de quoi s’esclaffer, sauf que le mec qui ne manque pas d’humour s’y présente en fauteuil roulant.

Comme quoi Ferré avait raison de chanter : la lucidité se trouve dans mon froc!



mardi, juin 19, 2007

Petit lecture.


Je viens de finir la lecture d’un bouquin qu’une amie tenait à ce que je le lise. Je ne sais pas pourquoi encore que. Il s’agit du deuxième livre de Muriel Barbery : L’élégance du hérisson. A la fin je me disais bon, voilà un auteur qui a eu envie d’écrire sur une personne simple, pauvre, une concierge dans un immeuble de riches bourgeois imbus d’eux-mêmes et méprisant les pauvres. Renée, une petite concierge laide, boulotte et de cinquante quatre ans qui cache dans sa loge l’autre d’elle-même, une femme très cultivée et très intelligente (l’intelligence ne sert qu’à servir) qui hait les riches autant qu’ils méprisent les pauvres. Et les riches ici sont pour ainsi dire tous des socialistes caviars. Bon, jusque là je me dis que c’est pas mal mais la voilà qui ricane méchamment le jour où un de ses locataire lui annonce que la lecture de Marx est en train de changer sa vie. Cette nouvelle la fait ricaner sur Marx qui s’est foutrement trompé et tout ça on peut le lire dans l’Idéologie allemande. (J’ai déjà dit tout le bien que je pense de cet ouvrage). Je me disais qu’elle avait bien raison de cacher tout ce savoir livresque. Connaître tous les livres ne vous aide pas à avancer surtout quand il s’agit de la phénoménologie – "cette escroquerie" – de Husserl, – un nom pour aspirateur. Mais elle admire Kant – comme tout ceux qui l’ont lu. Bref, tout le monde de la philo à la psychanalyse en prend pour son grade. Pourquoi pas ? Et que faire de toute cette connaissance des philosophes ? Ca sert à élever la pensée, contribuer au bien commun. Mais la mère Michel, Renée, se contente de satisfaire aux besoins des bourges tout en étant amoureuse de l’Art. La musique, la peinture n’ont plus de secrets pour elle. Il ne lui manque que l’amour. Et elle meurt quand enfin il arrive sous les traits d’un riche et raffiné japonais. C’est très triste. Une camionnette d’un pressing la renverse alors qu’elle se porte au secours d’un clochard rond comme une bourrique et qui tangue sur le trottoir d’en face. Et naturellement elle meurt en revoyant tout ceux qu’elle a aimés et son chat. Je vous le dis c’est très triste et elle-même ne se prive pas d'en pleurer.


Et ce n’est pas fini. Dans l’immeuble vit aussi une ado de douze ans également très intelligente et qui le cache à sa famille – le fait qu’elle soit très intelligente, et qui a décidé de se suicider le jour de ses treize ans, mais qui renonce finalement après le mort de Renée. Je me demande ce qu’elle va devenir – elle voudrait être vétérinaire – mais comme à douze ans elle pense déjà comme une qui aurait fait Normal Sup (plus du tout en mains coco comme c’était avant) je vois le tableau d’ici. Une érudite enfonçant se bras dans le cul des vaches pour leur tâter l’utérus.


Bon, je ne dis pas que j’ai passé un mauvais moment, c’est parfois drôle. Les sarcasmes contre les bourges – ils sont tellement cons ! C’est toujours facile. Et c’est trop facile aussi de penser que les bourges n’aiment l’art qu’en apparence et les pauvres l’aiment pour l’Art. Moi aussi j’ai toujours pensé et dit qu’il y a plus de spiritualité dans l’art que dans n’importe quelle religion. Les religions sont laides et vulgaires c’est pourquoi elles intéressent tellement de monde. Mais l’art, même si parfois c’est laid, ça ne pousse jamais au meurtre.



Et pour finir. J'ai voulu aller sur le site de Muriel Barbery. Elle a évidemment fait de la philo et puis même Normal Sup. Alors je me suis inscrit, un nom et tout de suite j'ai reçu un mot de passe mais j'ai eu beau essayé rien à faire, mon mot de passe est toujours une erreur bien que j'aie fait un copier coller. Voilà, salut Muriel.

Ah, j'oubliais. J'ai cru tout du long que c'était un type cette Muriel.


mercredi, juin 13, 2007

Endo-exogaminerie.

Hier je faisais quelques références aux Lois et à la perception que l’on pouvait en avoir dans la manière dont elles sont appliquées. Ce matin dans la presse je suis tombé sur deux faits divers du même genre. Des abus sexuels sur des mineurs. Le premier est commis par un kosovar quadra sur sa fille de 12 ans. Le second un quadra suisse sur sa belle-fille de 13. Le premier a pris 7 ans de prison, le second 10ans. Pas la moindre allusion sur quelques circonstances atténuantes ou aggravantes. Aussi, je me souviens de la lecture d’un bouquin très intéressant : « Pour en finir avec le Moyen âge » écrit par une médiéviste très distinguée dont le nom m’échappe pour l’heure. Elle disait qu’au Moyen âge lorsqu’un étranger se présentait devant un tribunal pour avoir commis un crime, la première chose qu’on lui demandait c’était : quelle est la Loi dans ton pays ? Soit à l’égare du viole sur mineur, soit à celui de l’inceste je ne sais pas ce qu’il en est des Lois kosovares. Tout ce que je sais c’est que partout – et Lévy Strauss le rappelle : toutes les civilisations ont fait du tabou de l’inceste une loi fondamentale (pour mille raisons divers). Les juges suisses auraient-ils demandé au père kosovar comment était jugé l’inceste chez lui? J’en doute –, encore que, bien des changements, des reculades, des mutations sociétales peuvent nous faire penser à un retour au Moyen âge. Toujours est-il que cela coût moins cher de violer sa fille quand on est kosovar que de violer sa belle-fille lorsque l’on est suisse. Le crime d’inceste aurait du pour le moins aggraver la peine du viol. Mais non. Nous avons que des études on démontré assez ressemant que dans le nos belles campagnes helvétiques l’inceste touche encore 20% des familles. On peut dire que c’est encore une tradition. Et les traditions comme tout le monde le sait bien, c’est la base de tout. Pas de familles sans traditions familiales. Et comme tout le monde pleure sur la perte des repères…, les pères sont à la fête ! Tout vers le père jusqu’aux pervers ! Je me réjouis toujours d’avoir pu échapper à cette ignominie…, enfin, presque ! Parce je suis toujours un homme…, enfin, je crois !

mardi, juin 12, 2007

Populisme.

J’ai vainement cherché ce matin dans mon dictionnaire de philosophie politique une entrée « populisme ». Il y a bien « populace » mais la suivante est « potentia ». Tant pis. C’est que, depuis dimanche soir, à la suite de la vague bleue, le tsunami sarkosien, cette notion à connotation négative a éclos sur maintes lèvres d’experts comme des boules puantes. Car il est vrai que les sarkosiens savent flatter sans les nommer les plus bas instincts des foules parce que naturellement n’étant plus du côté du problème ils sont de côté de la solution est c’est là tout ce que le peuple attend de ceux qui les gouvernent. Et comme les peuples sont de plus en plus conservateurs – ils ne sont jamais révolutionnaires – le populisme ne saurait être autre chose qu’un symptôme réactionnaire, collectif, dans la mesure où ils est toujours plus naturel de réagir aux événements plutôt que de les créer. L’action suppose la volonté tandis que la réaction relève de l’instinct, des pulsions. Soit, je sais bien que ces considérations ne sont pas des scoops, que ce sont des lieux communs, mais il fallait le dire dans la mesure où en politique les opinions sont prétendument fondées sur des valeurs – c’est le discours dominant et toutes les formes d’expressions réactionnaires recours à des valeurs – il va s’en dire que volonté et pulsions participent de concert comme Eros et Thanatos au festin de l’amour. Nous sommes devant un courant massif de dénégation du monde et de son court chaotique, porté par l’illusion théléologique du « tout est possible » comme de la « rupture », et l’illusion du « recommencement ». Tout cela n’est qu’illusion car le dernier des pékins ayant voté pour l’UMP sais très bien au fond de lui-même que très peu de choses risquent de changer et au fond il ne le souhaite pas vraiment vu qu’il est tout naturellement conservateur. Comme toujours, Certaines choses vont un tantinet changer pour un petit nombre sans vraiment affecter les masses autrement que par la lente et sournoise déception qui, comme toujours, viens sanctionner des attentent impossible à satisfaire. Certes, il faudra bien de la part du gouvernement prendre des décisions et modifier certaines lois afin de maintenir une dose de croyance aux changements possibles. Mais nul n’ignore qu’il existe partout des lois qui ne sont jamais appliquées parce que l’esprit de celles-ci, ses fondements et ses principes suffisent sans même toucher ce quelles visent à modifier la perception que les masses ont quant à leur fin. Si dans un pays on appliquait vraiment toutes les lois qui sont écrites le pays serait paralysé. D’autres part, la mondialisation des lois sur le commerce, la finance, la circulation des biens est des personnes, la propriété intellectuelle voire les lois relevant de l’éthique et de la morale tout cela brouille notre perception et favorise l’incompréhension de la plupart des gens. Pour qu’une loi soit vraiment efficace – et encore, elle doit être inscrite dans la constitution. Même lorsque même une loi constitutionnelle dit que tous sont égaux devant la loi et que tous les jours nous voyons des misérables condamnés pour de petits délits et des riches blanchis pour des crimes plus colossaux – ainsi les bigs bosses de la défunte compagnie Swissair qui ont dilapidé des milliards de francs publics et qu’un tribunal vient d’absoudre – les citoyens sont témoins que tous les individus quoi qu’en dise la Constitution ne sont pas égaux devant la loi. Il faut aussi précisé que les lois ne sont jamais faites pour punir les riches. Bref. Ceci pour dire que la déception loin d’être le fruit de trop grandes attentes rôde en permanence derrière l’enthousiasme momentané. Tous ceux qui, à un moment où un autre on rêvé du grand soir, des lendemains glorieux, avec la foi encrée au cœur en savent quelque chose. Mais au fond, quoi que l’on pense toujours décider en toute conscience, nous savons bien que le moi n’est même maître chez lui au point qu’il est toujours déjà en train de spéculer sur toute chose.

lundi, juin 11, 2007

Gueule de bois.

Des Français lassés, éreintés, ont profité du soleil et des événements sportifs alléchants pour bouder les urnes. A droite parce que la victoire était déjà acquise et à gauche la défaite annoncée. De toute façon depuis la guerre menée par les islamistes tout le monde occidental est en train de virer à droite. Partout, les socialistes ou les sociaux-démocrates qui n’ont plus de socialistes que le nom se sont métamorphosés en quelques ONG actives dans l’humanitaire. Comme cela fait belle lurette que de révolutionnaires ils sont devenus de simples réformistes pour finir dans l’angélisme politique et en cela ils n’ont fait que suivre jusqu’à un certain point l’opinion des masses infantilisées par la société de consommation et la société du spectacle. En Suisse, la lutte des classes est devenue un jeu dans lequel s’opposent des classes scolaires. Et même si parfois les restes de gauche font des propositions de type économique et ils font surtout du social mettant ainsi la charrue avant les bœufs parce que social n’est jamais que la conséquence des rapports économiques, juridiques, etc.

Les victoires de la droite ne relèvent pas non plus d’une volonté d’agir sur l’économie et les électeurs par conséquent ne s’inscrivent pas dans une démarche de cet ordre bien que toutes les propositions semblent aller dans ce sens elles ne font que suivre le courant impétueux et irrésistible du libéralisme qui consiste simplement à démonter ce qui fait encore obstacle à l’enrichissement des personnes plutôt qu’à l’enrichissement général vu qu’il est bien connu que c’est par l’enrichissement de quelques uns que la richesse commune commence. Prendre aux riches pour donner aux pauvres… Comme si Robin des bois était une théorie économique ! Même la plus gentille des théories de « la justice comme équité » trouve que ce serait commettre une injustice à l’égard des riches, c’est dire ! Donc, soyons juste avec les riches, ils le méritent bien. Les autres n’ont qu’à se lever plus tôt et travailler plus s’ils veulent plus de fric. Et que celui qui ne travaille pas, ben ma foi, qu’il crève de faim. Soit, il y a quelque chose de juste là-dedans, de naturelle, même si, dans les colonies de fourmis toujours données en exemple on sait que trente pour cent n’en foutent pas une rame mais n’en reçoivent pas moins leur pitance. Et, il est vrai que dans nos sociétés développées il est parfois plus avantageux de ne pas travailler que de bosser. J’en connais personnellement qui, chez nous, vivent plus confortablement grâce à l’aide sociale que s’ils se mettaient au boulot et ce ne sont et de loin pas tous des « étrangers » requérants d’asile politique ou économique. Seulement, les électeurs, aujourd’hui ne voient de plus en plus que ceux-là. Les électeurs ne voient plus désormais que les tribus africaines, arabes, albanaises et javanaises, turques ou mongoles qui déferlent dans nos paradis. Et les électeurs n’entendent des propos de la « gauche » ou de l’ « extrème-gauche » que les bons sentiments qu’ils témoignent à leur égard. Après tout, ces gens ne sont pas des juifs persécutés. Ils viennent convaincus que l’abondance est ici partagée et qu’elle est telle qu’il y a pour tout le monde en quoi évidemment ils se trompent vu que le partage n’existe vraiment que là où il n’y a pas grand-chose à partager. Depuis la fin de la guerre froide, celle-là même qui fut à l’origine des acquis sociaux, del’Etat providence, construction purement idéologique, il ne demeure plus que l’Etat et une bureaucratie orientée vers l’individu et non plus vers les classes. Et si les riches n’ont aucune raison naturelle de partager avec les pauvres alors il est tout aussi évident qu’il n’y a pas de loi naturelle qui exige que les individus doivent partager avec les autres fussent-ils riches ou pauvres. Les Russes qui étaient bien obligés de partager leur appartement avec d’autres viennent ici parce qu’ils savent qu’ici ils jouiront d’un appartement pour eux tout seuls. Donnez-leur le droite de vote, comme en Israël, et vous verrez de quel bois ils se chauffent. Partout nous voyons que c’est l’afflux de populations étrangères, leur nombre, qui vient comme le souci principal de la populace comme aime à s’exprimer HannaH Arendt, et c’est ce souci populacier que la droite entend et, je l’avoue à ma plus grande honte, il m’arrive aussi d’en être exaspéré, surtout lorsque j’entends un collègue de travail me dire qu’il prend une pause « pour faire ma prière parce que je suis musulman ». Et que je suis exaspéré aussi lorsque qu’un tribunal cantonal jette aux oubliettes l’opposition de tout un quartier à la construction d’une école coranique. Idem encore lorsque la nuit je vois des BMW conduites par des africains venir jeter leurs sacs poubelles sur la rue. Ah oui, je sais, on me dira qu’il y a là comme des relents de racisme, que mes propos puent, que cela n’est pas politiquement correct, que je m’inscrit là aussi dans ce courant populacier xénophobe et de raciste. Un jour en discutant avec un pote africain je lui ai dit que, selon une étude sérieuse du National Geographic, en Afrique, le travail des femmes représentait quatre-vingt pour cent de l’économie, il m’a traité de raciste. Il est vrai qu’il m’arrive de penser mais non de dire « bougnoule » mais aussitôt et in petto je me traite de gros connard, j’ai honte, je me réprimande vertement, je m’insulte, me traite de tous les noms. Je sais bien que le mélange des cultures est irréversible, que la mondialisation est en marche forcée et que rien sauf peut-être une guerre pourra l’arrêter, une grande guerre civile et mondiale. Elle pourrait avoir des causes naturelles comme le réchauffement de la planète, la désertification, l’épuisement des ressources naturelles comme l’eau, rien que l’eau sans quoi il n’y a rien. Et alors une déferlante du sud vers le nord d’autant plus massive qu’en matière de ressource humaine la démographie galopante, le nombre finit toujours par l’emporter. Serait-ce encore une fois une histoire de flair comme celui des barbares déferlant dans l’empire romain pourrissant qui attire les flots d’immigrants vers l’occident putréfié ? Et qu’est-ce qui pue plus que l’argent, cette merde symbolique qui corrompt tout sur son passage ! Qui hante les esprits et arme les mains les plus innocentes ? Où bien serait-ce ce nouvel esprit de vengeance qui souffle partout contre les anciens colonisateurs et autres impérialistes ? Symptôme de cette régression massive des mentalités vers les formes les plus archaïques de la religiosité ? Tous les « fous de dieu » juifs, chrétiens et musulmans ! A cet égard je ne saurais trop conseiller la lecture du livre de Christopher Hitchens : « Good Is Not Great. How Religion Poisons Everything ». Tout comme celui de Sam Harris. « The End of Faith ».

Bonne lecture.

dimanche, juin 10, 2007

Ecrire.

Pourquoi j’écris ? Je vous le demande un peu. Vous c’est aussi moi-même que n’importe qui d’autre qui ne vient jamais sur ce blog. Et est-ce que ça me fait quelque chose que personne ne vienne jamais sur ce blog ? Je m’interroge comme on dit et finalement je suis bien obligé de me répondre que je m’en fous. Ca fait plus de quarante ans que j’écris et à part quelques amis d’il y belle lurette je n’ai jamais donné à lire mes écritures – à quelques éditeur aussi mais pas pour très longtemps. En fait que crois que j’écris sous le même registre que lorsque je lis. Pour le plaisir, et ça, avant que Barthes nous l’ait suggéré comme étant l’instance la plus pertinente. Le plaisir de la lecture est un tremplin qui porte loin et comme pour tous les plaisirs dont nous recherchons l’intensité maximum l’écriture est comme un point d’orgue. Amiel en a fait toute sa vie une forme d’onanisme maniaque dont je me suis gardé parce que la prostate ne saurait s’en accommoder. Si la lecture nous donne parfois l’illusion que nous sommes plus intelligents que nous le croyions dés lors que nous pensons avoir compris les plus subtiles des apories, l’écriture peut être une forme d’orgasme pour autant qu’en nous relisant on puisse parfois s’écrier : c’est moi qui ai écrit CA ! Et j’avoue que CA m’est arrivé bien souvent. Mais allez savoir si là précisément il s’agit de quelque chose que nous avons pensé et écrit ou s’il s’agit de quelqu’un d’autre… Vu que l’écriture est toujours d’emblée une sorte de plagiat conscient et inconscient. Je n’est pas seulement un autre, je c’est bien plus que CA c’est beaucoup d’autres. L’écriture pour un lecteur est toujours contextuelle elle emprunte sans scrupule et les milliers de petites fiches – que je ne relisais jamais, soit – sont là pour en témoigner. Evidemment il y aurait plus à dire ce sur le sujet mais pour l’instant je m’en tiendrai là vu que nous sommes sous le règne de l’opinion – et si j’ai toujours eu assez d’imagination pour avoir peur je n’en ai jamais assez pour avoir des idées. Si Einstein nous dit qu’il n’a eu dans sa vie qu’une seule idée je ne vois pas comment j’oserais dire que moi j’en ai plusieurs.

Bon, ça suffit pour un dimanche matin plein de soleil.

Histoire de m’en souvenir sans cesse j’écris ici un passage d’un article de Hannah Arendt sur l’Amérique du Maccarthysme.

« C’est contre ce type d’individu (elle parle de Chambers, un anticommuniste) qui font l’histoire, quelle que soit par ailleurs la vision des choses qui dicte leurs agissements, qu’une société libre doit se défendre. Et cette défense mobilise quelque chose de plus que la réaction naturelle que nous éprouvons d’instinct face au sentiment de supériorité qui anime des individus voués à une si « si noble » tâche. L’idée que je puis faire davantage qu’agir dans un pour le présent, qu’il est en mon pouvoir de façonner l’avenir, implique deux erreurs fondamentales. Elle présuppose en effet, que je connais la fin et que je peux donc décider librement des moyens, et aussi que lorsque j’agis, je sais ce que je fait, tout comme je fabrique des objets.

Le premier élément représente une impossibilité puisque nous sommes mortels : jamais nous ne connaîtrons la fin de l’histoire, puisque nous n’en verrons jamais le bout. La seconde idée est aussi erronée puisque l’action humaine, dans ses conséquences ultimes, est imprévisible par définition. »

lundi, juin 04, 2007

Peur

Lundi matin… qu’il est doux de ne rien faire lorsque tout s’agite autour de soi ! En exergue dans un bouquin de Céline mais je ne sais plus lequel. Par la fenêtre ouverte sur la ville me parviennent des bruits de chantiers métalliques grincements heurts raclements pires que chez le dentiste. Mais le soleil brille et la fumée de cigarettes danse dans ses rayons. Hier soi j’ai regardé un doc sur Malraux le mythomane flamboyant. En voilà encore un qui avait bien commencé et qui a mal fini dans la chaudière du train de la religion. Normal il fumait comme un pompier. C’est folle cette histoire de clopes ! Visez les vieux films ! Tout le monde parle, travaille, dort presque avec une clope au bec ! Ma mère mon père idem et moi dans le galetas roulant maladroitement et toussant à cracher mes poumons m’arrachant la gorge et tout et tout. Aujourd’hui la trouille ! Ca tue qui parait ! Et la vie, ça tue pas peut-être ! Alors à quand un discours qui dirait aux femmes : ne mettez plus d’enfant au monde, ne donnez plus la vie puisque dans le même temps vous ajoutez une mort au monde ! Malraux avait écrit quelque temps avant de casser sa pipe : ça devrait être autrement. Soit, sûrement, seulement c’est comme ça. Comme disait Cioran - c’est l’inconvénient d’être né. Tout fou la trouille, la peur omniprésente, la peur comme passion, passion de l’esprit et des tripes. C’est pas nouveau. Il n’y a pas si longtemps non seulement les actes mais aussi les pensées bonnes ou mauvaises la suscitaient la peur à cause que dieu voyait tout dans l’entreprise de culpabilisation intensive de l’église. Mais au fond la peur n’est rien d’autre qu’une sorte d’avatar petit bourgeois de l’angoisse existentielle chère aux philosophes existentialistes. Simples déplacements des représentations métaphysiques, des glissements de sens. Cela tient aux mots et maux historiquement datés. Une sorte de folie propre à notre époque de transparence qui veut que même les hommes, les mecs, les mâles aient le droit d’avoir peur. Avant, comme pleurer, comme l’hystérie, c’était réservé aux femmes la peur. L’angoisse c’était tout de même plus chic ! Ça avait une autre gueule ! On était dans la profondeur tandis qu’avec la peur on est dans la vulgarité dans la mesure ou nous vivons une époque vulgaire et fatiguée. Du reste moi-même je me sens assez fatigué en ce moment bien que je ne dépense pas autre chose que de l’argent… et encore – seulement à bon escient.