mardi, juillet 31, 2007

Cinéma en berne.

Igmar Bergman est mort. Il ne jouera plus aux échecs avec elle, c’était prévu, il le savait mieux que personne, depuis 1967 lorsqu’il raconta :

«Toute ma conception religieuse s'est désintégrée. J'y ai été longtemps attaché, puis un jour, subitement, elle m'a échappé. Elle a disparu et, brutalement, je suis redevenu un être humain laissé seul, avec tout le reste de l'Humanité, sous un ciel vidé. J'ai ressenti cela comme une immense libération, et je me suis senti porté par un nouvel élan.
L'apôtre Paul dit: «Moi qui suis un être de chair vendu au pouvoir du péché.» Cette attitude pernicieuse du religieux, qui fait que l'on porte toute sa vie cette mauvaise conscience, nous paralyse terriblement. Il faut des forces immenses pour surmonter cela, alors qu'on en aurait besoin pour tout autre chose de plus vital, de plus réel.
Et c'est, au fond, grâce à cette libération du religieux que j'ai pu utiliser ces forces dans d'autres domaines plus en harmonie avec moi-même. Ce qui, bien sûr, ne signifie pas qu'il ne faille pas aussi faire, un peu plus chaque jour, des progrès sur le plan moral, esthétique et humain.»

Dans Jeux d’été un film sur les problèmes du couple; un conte amer sur les amours d’une jeune ballerine, Marie, déclarait : « Si dieu existait, il faudrait lui cracher au visage».

En lisant ça j’ai pensé à « l’ogre » de Chessex. Le fils du père disait : « dieu est un salaud ». Plus tard Chessex enferma dieu dans le sexe de la femme. Pour un type qui se nomme Chez sexe c'est naturel. Mais il n'est seul dans son cas. Dans son beau roman : Plateforme, Houellebecq écrit : "Pour accéder réellement à la possibilité pratique du bonheur, l'homme devrait sans doute se transformer - se transformer physiquement. A quoi comparer Dieu? D'abord évidemment à la chatte des femmes."

Ici, j'ouvre une grande parenthèse. Cette phrase de Houellebecq était la dernière de la page 157 et je ne l'ai tourné que bien plus tard dans la journée après avoir jeté ces réflexions sur mon bloc notes avant de les jeter ici.

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(Pourquoi faut-il toujours aborder le divin, que ce soit d’un point de vue paganiste, tout est divin, donc la nature, le ciel et la terre, ou religieux, du seul point de vue de l’esprit. Si tout est divin alors le divin n’existe pas et s’il relève seulement de l’esprit comme catégorie simplement métaphysique et pas encore naturalisé ce sont tous les esprits qui sont divins. Faire de l’esprit la divinité devrait nous faire rigoler et lorsque l’on se penche sur le cerveau qui est soi-disant son siège alors on devrait s’asseoir sur la tête. Parce que le point de vue se situe toujours dans le cerveau, que notre tête est lourde que le reste et que du point de vue de la gravité on devrait marcher aussi sur la tête. Et c’est bien ce que nous faisons quand nous pensons au divin. Le divin par rapport au profane c’est comme un coup de pied au cul. Ca induit tout de suite le respect celui que l’on attribue à la perfection, tandis que le profane renvoie au vulgaire, à l’imperfection. Faut-il du divin dans le sexe pour le faire échapper à la vulgarité du profane ? L'accoutrer de catégories religieuses, paradisiaques, cosmiques pour qu’il acquière une perfection plus certaine que celle qui lui fourni la nature ? Le sexe n’est-il pas assez poétique en soi ? La source plus que l’esprit de la créativité ? Certes, cela requière pour être effectif comme un usage un rien pervers du sexe dans son principe de sublimation et pour demeurer dans le sublime là où se situent les artistes soit le sexe disparaît soit il fait un retour quelque peu nostalgique entaché de pureté et même d’impuretés comme il se doit au moins depuis Saint Augustin. L’impureté condition de la pureté. Le péché condition du bien.

« A travers le langage et dans les institutions hautement hiérarchisées que sont les religions, l’homme hallucine des « objets » partiels – témoins d’une différentiation archaïque du corps sur la voie de l’identité propre qui est aussi l’identité sexuelle. » (J.K. Pouvoirs de l’horreur.))
Et quelle ne fut pas ma surprise lorsque je tournai enfin cette pas 157 pour lire la suite. Ca continue comme ça.
"mais aussi, peut-être, aux vapeurs d'un hammam. A quelque chose de toute façon dans lequel l'esprit puisse devenir possible."

Et voilà, c'est bien triste.

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Heureusement qu’il n’existe pas ! Sinon, c’est pour le coup que l’amour deviendrait une chose vraiment sale, dégoûtante, répugnante ! Mais peut-être est-ce aussi là dans ce fantasme récurent, qu’un certain abbé Grégoire qui crachait de l’eau bénite dans le vagin des femmes enceinte – pour sauver l’enfant au cas où viendrait a mourir – le situait.

Comme on peut le voir ils sont encore nombreux les "esprits éclairés" à être captifs, sous l'influence délétère quoique... de l'ancien test-amant.

Là, je demande si on a demandé, par simple curiosité aux prêtres pédophiles de l’église américaine qui a craché non pas de l’eau bénite mais plus de deux milliards de dollars pour leur rédemption, en quel lieu avaient-ils mis leur dieu ?

Parce qu’il faut bien reconnaître que tous les salauds de la terre finissent presque toujours par justifier leurs saloperies au nom de dieu. Dieu le veut, par ici, tuez-les tous dieu reconnaîtra les siens, par là, c’est la volonté de dieu… etc. Aussi, on les verrait suprêmement emmerdés si ce mot venait à être frappé d’interdit au même titre que les propos racistes. Lors, on aurait raison de penser avec Nietzsche que tous les criminels sont des malades qu’il faut soigner. On risquerait de manquer de psy.



C'est encore Antonioni qui tire sa révérance mais je doute que les télévisions nous fassent plaisir en diffusant l'Avventura, la Notte ou un autre chef-d'oeuvre sans parler de la joie que me ferait de voir celle dont je fus toujours amoureux, la sublime Monica Vitti.


D'acord, une chaîne a diffusé pour la ixième fois Bluw up - c'est dans l'air du temps, la mode, les manequins, le milieu ça colle. En revanche j'ai regardé l'Avventura sur Arte et j'ai mouillé devant la Vitti et râler devant ce connard de macho italien qui se tape une morue pendant qu'elle attend. A cette époque, les années soixante, quand les curés faisaient encore la loi et les bigots et les bigottes, quand la merde spirituelle étalait sont odeur de mort et de mortification sur les plages polluées par des baigneurs français qui se baignaient en slips, le désir, qui se traîne sur une îles déserte et fait grimacer cette multitude de ploucs qui cernent la Vitti avec leurs yeux de tueurs refoulés c'est encore une image du fascisme qui n'en a pas fini avec ses grossesses monstrueuses.

D'avance à ces télés oublieuses, minables et moteurs de l'abrutissement, je leur crache dessus.

vendredi, juillet 27, 2007

Apopo-apoca-apocalypse.

Bon, je vais continuer ma lecture… il s’agit encore de métaphysique, cette invention indépassable parce qu’aussi bien elle n’existe pas, elle sert à certain d’enchantement dans un monde toujours déjà désenchanté.

Ah ! S’amuser avec sa mort tout pendant qu’il la fabrique, ça c’est tout l’Homme, Ferdinand ! »

Je suis en train de lire « La mobilisation infinie » de Peter Sloterdjik. Chapitre intitulé : Civilisation panique où De quelle dose de catastrophe l’homme a-t-il besoin ? Tout cela est un peu alambiqué et sent fortement l’influence de Heidegger. La question posée simplement serait, les catastrophes nous apprennent-elles quelque chose ? Sommes-nous historiquement responsables des catastrophes qui nous menacent ? Et bien entendu il est question d’apocalypse de révélation et de vérité. La vérité comme révélation et lumière, processus désormais caduc depuis l’échec de l’Aufklärung classique avec son concept de vérité fondé sur l’argumentation. Aujourd’hui, « …parce que nous ne pouvons pas exclure l’absence d’un futur qui se souvient de nous, la panique, comme trait inévitable, pénètre dans la signature du présent », et « Puisque le messianisme historique est révolu, l’heure a sonné de nouveau pour l’expérience panique du monde ». et, de ce fait, « les alternatifs sont probablement les premiers hommes à développer une relation non hystérique avec l’apocalypse possible ». Nous sommes ici dans la catastrophe comme ultime moyen pédagogique et la lumière de la vérité est aujourd’hui la lumière de la mort fournie par l’énergie nucléaire. C’est ainsi que l’alliance entre la lumière et la vérité est rompue. Parce que l’énergie nucléaire n’est que le résultat de la mobilisation massive et historique de l’intelligence occidentale et c’est ainsi que s’il y a sujet coupable ce sujet c’est nous tous. Soit, ce sont bien les occidentaux qui ont inventé la fission nucléaire, événement qui n’existait nulle part sur terre. Ce qui tendrait à prouver que ce sont les hommes qui inventent le monde. « Rien ne va de soi. Rien n’est donné. Tout est construit » disait Bachelard. De même qu’il y a longtemps, quand les hommes inventèrent l’Apocalypse on ne désignait pas un coupable ; tous les hommes étaient pareillement coupables. Et la mort individuelle qui est une apocalypse qui nous attend tous n’a d’autres responsables que l’ensemble des hommes dont c’est la punition. Cela est évidemment une absurdité inventée pour paniquer les hommes bien avant qu’ils ne paniquent à propos de l’apocalypse nucléaire et c’est bien pourquoi je dis que nous vivons dans un monde de merde, un monde de merde qui ne date pas d’aujourd’hui ni d’hier, avant-hier il devait être pour les hommes encore plus merdique et je n’ose dire ce qu’il devait être pour les femmes et les enfants. Essayez d’aller vivre dans la nature et partager votre grotte avec des ourses et des tigres, des loups et des serpents ! De bouffer moins bien que vos chiens et chats ! Et de vous faire bouffer par toutes sortes de carnivores puants et horribles ! Pense-t-on que jamais cette lutte insensée pour la vie que les êtres humains mènent depuis des millénaires puisse avoir été moins merdique que celle que nous menons aujourd’hui ? Au point que les catastrophes naturelles devaient presque toujours leur apparaître comme la fin du monde ! Et que c’est pour cette raison qu’ils se sont inventés des dieux auxquels ils offraient des sacrifices afin de calmer leurs crises de nerfs, parce que déjà les catastrophes étaient des punitions. Et la panique dont nous parle Sloterdjik c’est rien d’autre qu’une punition que l’homme s’inflige. Et si nos sociétés occidentales tendent de plus en plus à abolir la peine de mort elles sont encore loi d’avoir aboli la mort elle-même –, mais la peine demeure.

Bon, je vais continuer ma lecture… il s’agit encore de métaphysique, cette invention indépassable parce qu’aussi bien elle n’existe pas, elle sert à certain d’enchantement dans un monde toujours déjà désenchanté.

Ah ! S’amuser avec sa mort tout pendant qu’il la fabrique, ça c’est tout l’Homme, Ferdinand ! »

Aux chiottes!

Et voila, ça y est, j'ai pris ce matin une bonne résolution. J'ai jeté aux chiottes ce foutu jeu facho à la con, Medal of Honor. Viré dans le cul de basse fosse d'où il n'aurait jamais du sortir. Je me sens mieux. A peine avais-je un coup de cafard que je m'y jetais, comme un abruti.

Lux seipsam...

Quand on est comme moi c’est facile de dire ; je n’ai ni envie d’être une star et encore moins d’être célèbre. Comme moi cela veut dire tel que je m’imagine être sans que celui-ci soit même relativement adéquat à l’image que les autres se font de moi. Si les autres peuvent se tromper en m’imaginant tel ou tel il y a de fortes chances pour quoi moi-même personnellement je puisse me tromper – chaque échec et chaque succès faisant ainsi la nique à une certaine image de soi fabriquées par les circonstances – des trous ou des décorations dans les divers habits endossés. Il est probable tout de même que je deviendrais une star célèbre si comme certaines araignées males, cent fois plus petits que les femelles, je me réfugiais comme eux dans le vagin d’une femelle pour y vivre une existence idéale en osmose féerique. Ce serait autrement plus formidable que l’envie de ce prince qui rêvait de vivre dans la culotte de sa dulcinée, où celle plus répandue et joliment exprimée par Henry Miller qui consiste à retourner dans la matrice de maman. En somme tout cela ne fait qu’exprimer cette tendance équivoque de l’escorps à se soustraire du monde solide. Le plus drôle c’est que cette envie de devenir célèbre, une star, ça n’est jamais rien d’autre qu’un avatar de ce désir de reconnaissance, thème cher à notre vieux pote Hegel, lequel a passé toute sa vie pour terminer vraiment pestiféré à le devenir en se réfugiant non pas dans le vagin ou la matrice d’une femme, mais dans celui de l’esprit, refuge de toutes les spéculations sexuelles et vraie matrice de l’auto-érotisme. C’est ainsi que l’esprit devint célèbre, star et lumière.

jeudi, juillet 26, 2007

jeu pourri.

Ce matin parce que je m'ennuiais un peu je suis retourné jouer en ligne sur les sites du jeu Medal of Honor, un jeu de guerre yankee donc j'ai déjà parlé. Comme je l'ai aussi déjà dit c'est un jeu qui fait l'apologie des soldats nazis et les lapins qui leurs servent de cibles ce sont naturellement les alliés. Et comme toujours il y a des clans et tous les clans sont des clans nazis et les partisans de ces clans nazis payent avec du fric pour avoir des armes infaillibles. Je n'ai pas joué longtemps, juste le temps de rager et de repenser au fait que ce sont bien les fascistes qui ont gagné la guerre et surtout les fachos américains.
Je me souhaite une bonne journée sur ce.
Rien de tel que dégoût pour faire venir un peu d'adrénaline.

mercredi, juillet 25, 2007

Porno.

Ce matin au réveil j’ai fait un tour dans le porno. J’ai surtout visionné des soi-disant lesbiennes – des jeunes et jolies minettes payées pour se lécher la chatte et le trou du cul, s’enfiler plusieurs doigts et des godemichés, pour gémir la bouche grande ouverte sur leur langue rose et percée. Certaines de plus en plus nombreuse – mais je dis là des choses que tout le monde sait parce que les sites pornos sont les sites les plus visités de la toile dans laquelle se prennent un jour ou l’autre tous les internautes – exhibent des percings (piercings) cloués aux endroits les plus inattendus et ça me fait mal presque. Toute cette ferraille qui n’évoque pour moi qu’une forme de torture et de soumission moderne inhibe chez moi toute forme d’excitation. Je ne bande même pas. Donc, je suis inquiet. Est-ce ma libido qui est en panne ou bien suis-je blasé ? L’un et l’autre sans doute… ou bien suis-je dans un jour sans ? Je me suis couché cette nuit il pleuvait et ce matin c’est grand beau temps… serait-ce ce changement de temps ? Une légère déprime ? Un rêve déjà refoulé comme celui de la nuit précédente, dans lequel je poursuivais une femme tout en trimbalant un sac en papier lourd de commissions (petites ou grandes, j’en sais rien, mais je déteste tellement entrer dans une grande surface), quand tout à coup je me suis aperçu que je l’avais perdu, ou plutôt laissé quelque part, je me souviens que c’était un endroit encombré de bois sous formes de planches, de poutres – vraiment n’importe quoi. C’était un immense champ de ruines et j’en voulais à celui qui l’avait piqué.

Bon, je ne sais pas, je n’analyse plus mes rêves depuis longtemps parce qu’aussi je ne rêve plus aussi souvent à moins que ce soit le Net aujourd’hui qui nous empêche de rêver, la toile qui nous tienne lieu de rêve. Car pourquoi, tandis que je voulais parler de ma visite matutinale en ces lieux j’en suis venu à penser au rêve ? Certes, le chemin est direct entre le contenu latent de nos rêves – je reste convaincu que tous les rêves s’inscrivent et viennent de nos refoulements essentiellement sexuels - et le contenu manifeste du monde réel qui se donne de plus en plus et dans les faits comme une ruine.

Et voilà, cela fait bien un quart d’heure que je sèche devant ce mot « ruine » et je ne savais plus comment continuer. S’il fallait parler des corps « ruinés » emprunter cette route qui ne mène nulle part ailleurs que vers la mort, parce que toute ruine signifie la mort de quelque chose. Ontologiquement Heidegger avait raison on échappe pas à l’être-pour-la-mort et je sais bien que c’est « ontologiquement » est ridicule, mais ça ne tue pas.

mardi, juillet 24, 2007

Idem.

Hier soir j’ai entendu quelqu’un dire « le divin est en vous » Le type n’était même pas ivre quoi qu’un tantinet exalté mais j’ai vu comme une poussée de quelque chose sur quelques visages. J’étais sûrement l’unique à rire sous cape de cette révélation fantastique parce que pour ce qu’il en est du « dit vain » j’en connais un bout. Plus tard comme un fait exprès, mais inévitable il a parlé de concupiscence, ce mot composé de trois phonèmes : « con » « cul » et « pissant », comme quoi sans le savoir on est toujours dans le flatus vocis et certains seraient bien inspiré un jour de s’allonger sur un « divan ».

Bah... Bof...

J’ai terminé le Beigbeder qui n’est pas du tout Werther et Françoise n’est même pas Elsa parce qu’ici tout est sous contrôle c’est ce qui fait que c’est drôle en dépit de certaines postures d’un Oscar sans tambour qui adore avaler les couleuvres et se faire souffrir mais pas autant que Jdanov tout de même – une question de quant à soi ! Au fond, il nous dit tout ce à quoi on est amené à faire pour supporter ce monde débile, ce monde mobile, mobilisé par ses propres mouvements, son mouvement propre. Mobilisation totale de la libido dans un monde de plus en plus militarisé même si cela ne se voit pas comme le nez au milieu de la figure et où les mots d’esprit tiennent lieu de lucidité. Donc mobilisation générale de la subjectivité branchée exclusivement sur les expériences sensorielles et le mouvement des fluides… on mange, on boit mais on ne pisse ni ne chie si ce n’est métaphoriquement. Je le sais puisque je vis aussi dans ce monde-ci et que depuis longtemps j’ai renoncé à toute illusion esthétique et même le mal qui semble bien avoir triomphé ressemble bougrement à un retour du refoulé le plus archaïque qui entre en collision avec la modernité de la technique et de la technologie qui forcément nous dépasse et vient ruiner le sujet que la découverte de la subjectivité et les profondeurs de son fondement laissaient espérer. Disons qu’en un sens c’est la bagnole qui constitue l’essentiel de l’identité – on aime davantage celle-ci que sa femme comme le montre un ressent sondage italien et y a pas de raison que ce soit différent ailleurs… Un soi mécanique, l’habitus modernisé. Et pour aller aussi vite qu’elle en pensée on consomme aussi de supercarburants dans lesquels entre tout de même du kérosène qui aliment les moteurs à réaction c’est pourquoi sans doute nous sommes de plus en plus réactionnaires.

lundi, juillet 23, 2007

Immobilité.

Un blog sans images c’est nul, mais sans images en mouvement c’est plus que ça donc au-dessous de tout. Seul le mouvement, l’illusion cinétique sont à même de capter l’attention des esprits immobiles. Inconscient de la mobilité vertigineuse des processus physiologiques et électriques du cerveau, l’œil des humains comme celui des prédateurs n’est alerté que par le mouvement. La pensée qui est mouvement immobile ressemble trop à l’immobilité des étoiles dans le ciel nocturne. Il y faut aussi des étoiles filantes. Et lorsque l’on a identifié les constellations tout est dit, le reste n’est même pas littérature. Nous sommes dans le culte du mouvement, de la vitesse même si tout immobilité n’est jamais que relative vu que tout est en mouvement. Le mouvement le plus simple c’est un objet qui se déplace du point B au point A. Voir comme ici toujours du point A vers le point A vu que toute ligne droite est toujours courbe. En somme, tourner en rond parait bien être quelque chose d’inévitable. Mais, si la terre tourne en rond autour du soleil – ce que certains en sont encore à la nier – le système tout entier à la périféérie de la voix lactée tourne comme un manége et à grande vitesse autour d’un grand trou noir lequel est emporté à grande vitesse aussi loin que possible des autres galaxies. Ainsi, plus nous allons vite plus nous nous éloignons les uns des autres et plus ça fait mal lorsque advient la collision. Et au fond, c’est tout ce qui intéresse les gens les collisions, parce que c’est ce qui déconstruit le plus efficacement et promet du nouveau même si celui-ci ne dure qu’une nanoseconde et se déplace à la vitesse de la lumière, cette lumière qui joue la lenteur de l’aube au crépuscule.

jeudi, juillet 19, 2007

Salut Frédéric!

J’ai honte… enfin, c’est juste pour commencer. C’est aujourd’hui seulement que le lis pour la première fois un livre de Beigbeder. Je l’ai vu maintes fois à la télé sans qu’ils parlât beaucoup toujours mais de toute façon j’avais et j’ai toujours et encore plus aujourd’hui de la sympathie pour lui. Je lis « L’égoïste romantique » qui se dit marxiste sexuel (je ne sais pas si je pige juste) tout comme Houellebecq dit-il. Plus de goûts pour les belles prolétaires pas rasées que les bourgeoises épi-pilées ? Bon, cela dit, en le lisant, moi qui suis toujours célibataire, jamais marié et encore moins de gosses qui foutent les boules à son copain Ludo je me reconnais dans cette préoccupation – ce qui occupe l’esprit avant toute autre chose – relative aux femmes. Je sais, c’est pas un scoop, tous les hommes – et toutes les femmes en sont là. Et si je me sens aussi comme un stakhanoviste du grincement de dents sans rémunérations en revanche je ne connais pas l’ennui ni l’angoisse de l’ennui. Pour moi l’ennui n’est pas de la souffrance et je me fous complètement de savoir que je suis à proprement parler totalement inutile. Pour résumer ça je ne doute pas une seconde que mon ami Beigbeder trouverait illico une jolie formule. Moi j’en ai pas et c’est aussi pourquoi j’aime les écrivains qui ont de l’humour, surtout quand il est un peu noir.

Je ne sais pas comment sont ses autres livres, mais ce que j’aime chez lui c’est la légèreté et la lourdeur comme Pink Floyd. Ce sont ces obsessions sexuelles qui me rappellent Henry Miller et la soupe de Mona dans le taxi new-yorkais et les jours tranquilles à Clichy . Le fait qu’il le sache et le dise que la recherche de la célébrité et du fric n’ont pour but que l’accès aux plus belles femmes. Jusqu’ici – je ne l’ai pas terminé – juste une chose qui m’emmerde. Il a acheté un SAS de Gérard De Villiers, ce foutu facho de merde que je déteste et son héros de merde violeur et assassin à la solde de la CIA. Penser qu’en achetant un de ces étrons pour enrichir encore ce trouduc me fait mal.

samedi, juillet 14, 2007

C'est clair!

Ouais, ça fait des années que je n’ai pas mis les pieds et encore moins les yeux à Avignon ou à Venise – mon plaisir y était bien sûr amoindri par la fatigue. Je le regrette un tantinet. J’y rencontrais aussi, au hasard des rues des amis, des amies. Cette année Avignon toujours sous le signe de Jean Vilar la naissance il y a cent ans de René Char authentique résistant. Je le dis tel quel parce qu’aujourd’hui il n’y a plus vraiment de résistants. Et puis, comment résister à la puissance aveugle des multinationales qui font la pluie et le beau temps ? Et quel lien y a-t-il entre une manifestation poétique et une manifestation économique ? J’en sais rien, mais il doit bien y avoir un lien quand même. Des centaines de troupes théâtrales ce sont de centaines de PME poétiques que le système instrumentalise d’une manière ou d’une autre. Le sponsoring bénéficiant surtout aux sponsors. De même que dans l’économie ce sont les PME qui financent l’Etat et les multinationales. C’est Claire comme dirait Char.

mercredi, juillet 11, 2007

Les doigts dans le nez.

Là, devant ma première bière, sur le coup de onze heures, je reluquais un torchon peuple très en vogue dans la région - des conneries, des photos débiles et que dire des textes!!! Je suis resté interdit devant celles consacrées aux doigts dans le nez. Des stars et la quine britiche un doigt dans le trou de nez. Elle porte des gants blancs. Ca m'a fait tilt parce que ces temps je m'agace vraiment souvent avec ce truc. Vous décrochez un petit machin qui vous pique, vous tirez dessus et voilà que vous ramenez un truc de dix centimètres qui vous pendouille et vous met dans tous vos états. Que faire? comme disait Lénine! Pas question de le rouler entre vos doigts, encore moins de le manger, bien que j'en connaisse qui ne rechigne pas. Vous voulez l'envoyer balader d'une pichenette mais il vous revient se coller ici ou là... vous vous secouez la main, il lâche prise mais vous le voyez pendouiller sur la manche de votre chemise. Une vraie galère. Dans la rue c'est plus facile, un large geste vers le bas et ça glue sur vos godasses. Mais ce qui m'agace le plus, m'énerve à un point pas possible, c'est combien, comment ça peut coller! Vous avez beau l'épuiser en le roulant entre vos doigts, en le réduisant un max puis en lui adressant une formidable chiquenaude, vous le retrouvez sans cesse collé quelque part. J'en ai marre des cacas de nez!

mardi, juillet 10, 2007

Jésus!

La Congrégation pour la doctrine de la foi – pilotée par les fascistes de l’opus Dei diligemment introduits par le grand faiseur de miracles JP2 – vient de republier un document qui avait déclenché un tollé mondial il y a sept ans déjà. La déclaration Dominus Jesus, signée par Joseph Ratzinger, affirme en effet que le christianisme était l'unique religion à détenir et à manifester la vérité dans sa plénitude. Elle dit aussi que seule l'Eglise catholique constitue la véritable Eglise du Christ, et refuse de reconnaître la qualité d'Eglises aux diverses communautés protestantes.

Les protestants, naturellement protestent. Moi, ça me réjoui. Je vois d’ici la gueule des membres des diverses sectes protestantes américaines qui envoient leurs soldats missionnaires imposer leurs doctrines à la con a ce qui reste des indiens d’Amérique latine. Je lirais avec plaisir la colère et la rage ravager la gueule des télévangélistes yankees qui, eux aussi, pratiquent le miracle en direct sur leurs chaînes de merde. J’attends avec impatience le mot d’ordre des fachos de la Congrégation : Tuez-les tous, dieu reconnaîtra les siens ! Mais pas en latin !


Jésus doit être vachement content que cette église qui s'est employée à sauver la mise à des dizaines de milliers de criminels nazies détienne et manifeste la Vérité.

mercredi, juillet 04, 2007

Et puis quoi?

Je devrais faire quelques mea culpa, parfois. Mais tout étant relatif, sinon à l’être donc je me moque éperdument, en tout cas à l’égard de tout étant et la Royal en fut « une » pour lequel j’aurais voté. Uniquement parce qu’elle était femme ! Eh bien oui. Et je crois que je l’aurais fait même après les avertissements de Gisèle Halimi. Je l’aurais fait pour le simple raison que je savais qu’elle allait perdre, parce que les socialistes qui ne sont plus socialistes mais tout au plus sociaux-démocrates, anti-révolutionnaires et presque déjà réactionnaires, sinon dans leur doctrine tellement floue que cette qualité a déteint sur la Royal, mais réactionnaires par les actes de leurs caciques qui s’accrochent comme des morpions à leur situation dans le parti. Parce que c’est d’emblée là que le conservatisme s’inaugure. Conserver sa ou ses positions, demeurer contre vents et marées à cette place conquise comme la réalisation d’un destin, ce vieux concept débile qui remonte au déluge. Il est vrai que la reproduction des élites en France et pas seulement est à un tournant – et ce n’est pas moi qui le dit, mais un prof de philosophie ; Yves Mény, dans le Monde du 29 juin. Par conséquent. Avec un minimum de lucidité on pourrait croire que les élites du parti pourraient trouver là quelque légitimité à s’accrocher. Que les jeunes socialistes secouent un peu le cocotier ! Ou alors qu’ils quittent le parti avec fracas ! Juste pour faire du bruit… Mais non, ils ne le feront pas, sans la machine dont ils ne sont qu’une pièce ils ne représenteraient plus qu’eux-mêmes et ils ont tous vu où cela a mené la Ségolène. Alors l’habitus, cette petite partie de l’identité qui relève ici quasiment de la catégorie administrative demeure plus qu’un frein à la liberté. Pas de liberté hors du parti comme pas de salut hors de l’église. Donc, pas de mea culpa, Royal n’a récolté que ce qu’elle méritait. Elle pourra toujours se dire que Mitterrand a essuyé deux échecs avant de parvenir au sommet. Des hauts et des bas, c’est pas une raison pour mea culper. Qu’elle ne soit pas vraiment féministe on s’en doutait avec sa manie quasi névrotique de faire dans le symbolisme de la mère archaïque – mais toute révolution est aussi un retour en arrière, en somme, ça procède aussi d’une sorte de récapitulation bio-culturelle dont la séparation d’avec son jules témoigne d’une logique d’une portée que les femmes devraient apprécier. Il fut un temps où les femmes pour refuser la guerre firent la grève de l’amour, aujourd’hui est devraient faire la grève du mariage, laisser cette institution rétrograde aux homosexuels des deux sexes parce que loin d’être révolutionnaire cette exigence témoigne surtout des pulsions les plus réac, comme un attachement pompier au recours d’une pauvre identité administrative.

La suite au prochain numéro.