dimanche, décembre 23, 2007

Bonaparte manchot.

Ce matin il fait froid. En voilà un scoop !! Mais je suis vautré dans une très avancée hibernation. Le froid ralentit tout tralala itou. J’ai visité pas mal de blogs et là, la méchanceté de l’homme fait führer, houlàlà !! Les raisons… enfin, ne manquent pas. La belle affaire, vive les mystères !! Dans tout ça, la seule autorité c’est l’homme. C’est lui qui dit ce qui est bien et ce qui est mal. Diviniser coulait de source… Non mais tabou ! J’avoue, un peu. Parce que c’est celui qui l’a dit ou la dit qui l’est. Je suis celui qui est point final. En vérité je vous la dis. Ah le culot ! Tous ! La vérité… elle voilà une qui doit être aussi méchante ! Une forme naturelle et une rationnelle. Seule la méchanceté naturelle nous a permis de survivre, l’autre a procédé à une forme rationnelle de sélection et cela depuis le début de notre histoire. Et si la raison et l’Etat sont bien l’expression de l’une dans l’autre et que tout cela serait encore l’organisation plus poussée de la méchanceté, une camisole de force, un boulet à ce forcené ?! Il fallait être encore plus méchant que la nature… ce monde maudit… Et lorsque l’on voit ce qu’on en fait on ne peut pas douter une seconde qu’il ne soit profondément maudit. Une cage ! Une cellule ! Il est urgent d’en sortir et cette urgence, ma foi, la folle du logis, toute urgence n’étant que la pression exercée par l’une sur l’autre sont comme le corps et le rocher, le corps et le temps. Cette relation sado-masochiste. Car si le mal est vrai alors il est bien, bel est bien bon comme la vérité. Aussi disons ce qui fait mal, comme toute la misère du monde. Oui, mais où cela me fait-il mal ?? Je ne sens rien ni ne ressens rien. Pourtant le mot misère, comme misère de la philosophie, ou bien philosophie de la misère demeure une expérience sans limites. Elle s’inscrit dans le temps comme la condition même de l’homme et par conséquent le bien le mal ou la vérité sont tout à coup bien misérables et c’est tant mieux que de ne pas avoir affaire à un Etat totalitaire bien qu’il soit le plus approprié pour ressentir un état de liberté inouï ! La méchanceté idéalisée, le romantisme… le contraire de la méchanceté n’est pas la gentillesse mais l’honnêteté des vagissements… les salmigondis de la déchetterie mondaine et urbaine comme expressions et représentations aléatoires de la liberté virtuelle. Monologue sans autre. Aliéné du conditionnement. Aristote et Wittgenstein et même Popper le savaient à propos du tiers exclu sans le moindre accord possible. A ou B mon Cul ! Manière d’abc. Méchanceté suprême ! Petit, tout petit. Oui, Oh la blessure ! La douleur ! Psychologique ! Les affres ! Ah les tourments ! Faut bien se venger nom de dieu ! Ou relire l’abcdère de Deleuze… Deleuze ? Mais que vient faire ici Deleuze ? Et Barthes, ah oui, Barthes et son discours amoureux, oralité du discours, élaboré à haute voix, parce que comme il le disait : tout rapport à une voie est forcément amoureux – et j’ai moi-même personnellement un rapport amoureux à ma propre voix. Quand je faisais de la radio j’entendais souvent me dire : vous avez une belle voix. Alors je m’écoute…




mercredi, décembre 19, 2007

Froid dans les os.

Ce matin il fait froid. En voilà un scoop !! Mais je suis vautré dans une très avancée hibernation. Le froid ralentit tout tralala itou. J’ai visité pas mal de blogs et là, la méchanceté de l’homme fait führer, houlàlà !! Les raisons… enfin, ne manquent pas. La belle affaire, vive les mystères !! Dans tout ça, la seule autorité c’est l’homme. C’est lui qui dit ce qui est bien et ce qui est mal. Diviniser coulait de source… Non mais tabou ! J’avoue, un peu. Parce que c’est celui qui l’a dit ou la dit qui l’est. Je suis celui qui est point final. En vérité je vous la dis. Ah le culot ! Tous ! La vérité… elle voilà une qui doit être aussi méchante ! Une forme naturelle et une rationnelle. Seule la méchanceté naturelle nous a permis de survivre, l’autre a procédé à une forme rationnelle de sélection et cela depuis le début de notre histoire. Et si la raison et l’Etat sont bien l’expression de l’une dans l’autre et que tout cela serait encore l’organisation plus poussée de la méchanceté, une camisole de force, un boulet à ce forcené ?! Il fallait être encore plus méchant que la nature… ce monde maudit… Et lorsque l’on voit ce qu’on en fait on ne peut pas douter une seconde qu’il ne soit profondément maudit. Une cage ! Une cellule ! Il est urgent d’en sortir et cette urgence, ma foi, la folle du logis, toute urgence n’étant que la pression exercée par l’une sur l’autre sont comme le corps et le rocher, le corps et le temps. Cette relation sado-masochiste. Car si le mal est vrai alors il est bien, bel est bien bon comme la vérité. Aussi disons ce qui fait mal, comme toute la misère du monde. Oui, mais où cela me fait-il mal ?? Je ne sens rien ni ne ressens rien. Pourtant le mot misère, comme misère de la philosophie, ou bien philosophie de la misère ou bien encore la misère du monde de Bourdieu, demeure une expérience sans limites. Elle s’inscrit dans le temps comme la condition même de l’homme et par conséquent le bien le mal ou la vérité sont tout à coup bien misérables et c’est tant mieux que de ne pas avoir affaire à un Etat totalitaire bien qu’il soit le plus approprié pour ressentir un état de liberté inouï ! La méchanceté idéalisée, le romantisme… Et il fait de plus en plus froid. Et ce matin au hasard de mes pérégrinations sur le net je suis tombé sur un site d’amnesty Internationale et voici ce que j’ai lu :

Chaque jour, à travers toute la Turquie, des femmes sont victimes de violences sexuelles et autres violences physiques. Des femmes issues de tous les milieux sociaux et culturels sont brutalisées, agressées et violées par des membres des forces de sécurité de l’État, des connaissances, de parfaits inconnus ou des membres de leur famille, dont leurs conjoints ou partenaires…

La violence menace toutes les femmes. Mais au vu des pratiques spécifiques de discrimination qui règnent en Turquie, Amnesty International redoute que certaines soient davantage exposées aux violences perpétrées par les agents de l’État : les femmes qui défendent des opinions politiques jugées inacceptables par le gouvernement ou l’armée, et les Kurdes, notamment celles qui vivent dans le sud-est du pays.

Aux conséquences physiques et psychologiques du viol, s’ajoutent pour les femmes victimes d’une agression sexuelle la menace du meurtre, de nouveaux sévices, du mariage forcé ou de l’ostracisme de leur famille ou communauté en raison de ce qu’elles ont vécu. En Turquie, la notion d’« honneur » sert d’excuse à l’inaction et permet de réduire au silence les victimes de violences sexuelles. Le secret et la non-intervention conservent à la violence sexuelle son caractère « privé », tandis que l’État continue de perpétrer et de tolérer des agressions sexuelles contre les femmes, en s’abstenant d’agir pour protéger leurs droits.

il apparaît également que déshabiller entièrement les détenues au cours des interrogatoires constitue une pratique courante.

Cela me fait penser à cette pauvre jeune fille de 16 ans, dans un pays arabe et musulman évidemment, qui après avoir été violée par une bande de salauds minables avait été condamnée à mort puis graciée, merci pour elle, vraiment, merci beaucoup ! Parce que dans cette horrible culture comme chez les hébreux jadis, une femme violée tombait sous le coup d’une accusation d’adultère – bref, l’horreur est bien toujours déjà aux origines religieuses d’un monde désormais en proie à cette renaissance de l’ignoble, de l’innommable et ce doit être grâce à cela que la pauvre fille violée recevra tout de même quelques dizaines de coups de fouet plutôt que les 200 prévus initialement.

La méchanceté de l’homme c’est d’emblée exercée sur les femmes, plus faibles physiquement, mais probablement plus précoces et plus intelligentes que les hommes. Et les jeunes révoltés des banlieues, révolte que je comprends, ces jeunes hommes sont tout aussi cons et méchants que leurs aînés vu qu’eux aussi violent en bande des gamines et comme toujours, comme tous les salauds de la terre ils minimisent leur crime ignoble en prétendant que la victime était consentante.

Je suis un lecteur passionné par Martin Amis et j’adhère absolument ce qu’il vient d’écrire : Il ne se contente plus de dénoncer le danger que représentent les fondamentalistes musulmans ; il estime que, la réponse occidentale n’ayant pas été appropriée, il est temps de considérer officiellement l’islamisme comme « un fanatique culte de mort, au même titre que le nazisme ou le bolchévisme. »

Oh ! Putain de merde ! Je sais bien qu’en matière de méchanceté les occidentaux n’ont rien à envier aux autres. Mais nous devons bien reconnaitre qu’ils ont fait des efforts pour biffer de leurs tablettes de lois une grande parties des ignobles considérations religieuses qui sont à l’origine de tous les systèmes fondés sur la terreur. Même la volonté massacreuse du gouvernement Ubush qui puise sont abjection dans la fallacieuse croyance que dieu guide leurs pensées et leurs actes. Gott mit Uns ! Ce dieu qu’y n’est jamais que la petite voie plus ou moins débile qui nous justifie dans nos choix quand la raison a déserté et qu’il ne reste plus rien d’autre qu’un pur amour de soi.

L’homme fait chier. Une purge ! Un vomitif !

jeudi, décembre 13, 2007

Dans les boules.

Coup de boule hier en plein palais fédéral. Le boss Blocher, christoph, Cris-Cris pour les intimes, le tribun fasciste du gouvernement a été éjecté a coups de pieds au cul. Il faisait beau de lire la consternation sur quelques faces brutales des partisans du boss, la consternation, la surprise et enfin l’effondrement intérieur. Devant mon écran je jubilais et j’en avais même les larmes aux yeux. Je suis con non ! Parce qu’au fond, celle qui fut choisie à la place du boss appartient à son parti d’extrême droite et il fort à parier qu’elle prendra les mêmes mesures économiques qui consistent à affaiblir les plus faibles et à enrichir les plus riches et que, même sans plus le soutient de son parti, lequel a décidé d’entrer en opposition, elle aura pour partisans toute la droite, des libéraux, des radicaux et de quelques démocrates chrétiens, sans parler des membres udc qui ne vont pas se priver de voter pour des propositions susceptibles de nuirent aux programmes de la « gauche ». Cela dit, je me suis aperçu non sans angoisse que certains de l’UDC qui ont hier pris la parole après la gifle qu’ils ressemblaient beaucoup aux nazis, que leurs paroles étaient accablantes de menaces… Vous jetez à la porte trente pourcent des électeurs de ce pays qui viennent de voter pour Blocher!… En votant pour un autre candidat que le nôtre vous avez porté un coup terrible à la démocratie!… Bref, les chambres fédérales avec ce vote auraient trahi les électeurs pour une question de personne.


«Christoph Blocher a été chassé du Conseil fédéral alors qu’il était notre seul choix. Nous avons l’obligation de passer dans l’opposition, ce qui veut dire que 29 % de l’électorat ne sera plus représenté au gouvernement, tonne Oskar Freysinger, député UDC du canton du Valais. Les parlementaires se sont payé un orgasme de cinq secondes, mais ils vont payer l’addition pendant vingt ans !» Libé.


Personne dans les milieux autorisés, comme disait Coluche, personne n’aurait parié un kopeck sur l’éviction de Blocher duConseil fédéral. Tout le monde, même à gauche, le trouvait brillant, malin et intelligent. Avec sa grande gueule il en fascinait plus d’un et ses milliards imposaient le respect à plus d’un autre. Chef de parti, chef de clan, chef de bande, Blocher voulait aussi être le chef du gouvernement. La collégialité il s’en tambourinait le coquillard avec un cubitus de homard, tout engagé qu’il était dans sa haine des moutons noirs : « Cet article me fait mal au ventre, » avait-il dit, à propos de l'article 261 bis du code pénal suisse qui condamne la discrimination raciale et le négationnisme : D'après Christoph Blocher, cet article est une entrave à la liberté d'expression.) sa haine des chômeurs, sa haine des femmes, sa haine des fonctionnaires. « Je n'aurais jamais cru que le mépris du peuple, le mépris de la démocratie directe, puissent être aussi profonds au sein de la "classe politique ». Avec lui c’est toujours la merde qui se fout du pot.

«Pendant quatre ans le conseiller fédéral Blocher est resté le tribun Blocher, écrit le quotidien le Temps. Il n’a pas pris les habits de l’homme d’Etat, s’est moqué de la dignité de la fonction, a dénigré ses collègues du gouvernement, menti au Parlement, intimidé des fonctionnaires et même critiqué des lois suisses à l’étranger tout en étant ministre de la Justice


Et ce matin, alors qu’il n’est plus rien politiquement, voilà que le président l’assemblée fédérale, lui aussi un membre de la bande, lui accorde un temps de parole qu’il mis à profit pour répéter que l’on venait de porter un coup à notre système démocratique, mais que ce parlement n’avait qu’à bien se tenir parce que qu’il n’avait pas dit son dernier mot. Tous les membres de ce parti que j’ai entendu n’ont eu de cesse de proférer des menaces, comme le faisaient les nazis et tous les fascistes du monde. Mais de quelles menaces on parle ? Eh bien entraver les travaux du parlement, voter systématiquement contre, lancer des initiatives, des campagnes contre les orientations politiques et économiques du gouvernement… voire comme Blocher a menacer de le faire, révéler de soi-disant combines dont il aurait le témoin durant les quatre ans de son mandat. Une véritable tactique de nazi. Et comme il est milliardaire il ne va pas se gêner, c’est pas son genre, pour laisser filtrer dans la presse toute sorte de saloperies mettant plus ou moins en cause des individus. Bon, vingt ans, c’est pas encore mille ans.



vendredi, décembre 07, 2007

Coup de boule.

J’aurais dû nommer ce blog coups de tête ou mieux, coups de boule. Pour plusieurs raisons dont la principale est que j’écris presque toujours mes propos sur un coup de tête – on pourrait même dire de façon pulsionnelle. Pulsionnelle aussi parfois ma façon de lire, à toute vitesse, trop vite, pressé par je ne sais quelle urgence qui transcende le sujet. Pourtant, c’est là que je suis le plus triste, lorsque j’arrive à la fin de l’ouvrage. Mais si je relis les choses qui sont passées à l’as quand je lis, il est très rare que je relise ce que j’écris. J’ai repris si souvent des manuscrits en voulant corriger ici et là – qu’à la fin je corrigeais tout c'est-à-dire que ce n’était plus le même li… Je veux dire le même manuscrit, la même histoire que j’en étais malade, parce que la lecture et l’écriture sont une maladie, une école de souffrance et d’angoisse parce que la lecture nous confronte aux limites de notre imagination sans parler de notre intelligence, de nos prétendus savoirs. Quant à l’ordre que nous affrontons dans la création littéraire et pour peu que l’on ait des prétentions scientifiques ou même plus fréquemment pseudo-scientifiques c’est la paranoïa qui nous guette et souvent pour la simple raison que les écrivains sont tous des voleurs qui s’entourent de petits papiers sur lesquels sont portés les fleurs glanées dans les jardins d’autrui. J’avais des boîtes pleines de ces menus larcins mais la peur d’être découvert a fait que je ne les aie jamais utilisées. Les malins et ils sont nombreux ce garde bien de copier mot pour mot une phrase, une citation piquée et le meilleur moyen de copier sans être chopé c’est, je dirais, le style. Allez trouver chez Céline des trucs piqués à Rossard, Rabelais… Une harmonie à Wagner ou à Eric Satie, une posture à la Isadora Duncan. Ce n’est pas ici une critique, entendons nous bien. L’intérieur trouve toujours sa nourriture en dehors de soi et le roman est toujours ce miroir qui se promène le long de la route, miroir déformant naturellement et plus ou moins flou, parce que nos sens sont tels… Et dès que le monde devient pur processus discursif il est captif d’une finalité qui lui est totalement étrangère, une forme initiale de notre aliénation qui rend tous nos efforts assez vains, vaincus sournoisement par la nécessité ou nous sommes de nous adapter vu qu’il en va de notre survie, ne serais-ce que survivre pour continuer de lire et d’écrire.

jeudi, décembre 06, 2007

Liberté d'expression.

Une grande interrogation, de nos jours, me semble bien être celle de la liberté d’expression. Je ne vais pas revenir sur ce qu’en disait Voltaire, tout le monde connaît. Elle avait fait grand bruit dans les années 80 lorsqu’ une clique d’intellos frouziens comme Finkelkraut, Yves Laplace et quelques autres jaloux s’en prenaient à Noam Chomsky qui avait non seulement préfacé un livre mais également signé une pétition parmi 500 autres qui s’élevaient contre l’interdiction d’enseignement du professeur négationniste Faurisson. Une émission de télé Campus avait donné la parole à Finkelkraut, lequel, toujours aussi bavard s’était écrié alors en parlant de Chomsky : « Je croyais cet intellectuel déshonoré par sa préface à Faurisson et par son ardente négation du génocide cambodgien. Je me trompais. » Finkelkraut est parfois pire que l’idiot de la famille, mais forcément, quand on ne lit que ses propres livres, en tout cas il n’avait pas lu ce que disait Chomsky : « le simple fait de discuter avec des négationnistes de l’existence des crimes nazis, revenait à perdre notre humanité. » Ni même ce commentaire : « que la liberté d’expression, pour être réellement le reflet d’une vertu démocratique, ne peut se limiter aux opinions que l’on approuve, car même les pires dictateurs sont favorables à la libre diffusion des opinions qui leur conviennent. En conséquence de quoi la liberté d’expression se doit d’être défendue, y compris, et même avant tout, pour les idées qui nous répugnent ».

Et pour moi, c’est cette phrase justement que fait problème. Mais ce n’est pas là-dessus que les penseurs et philosophes frouziens et aboutis s’appuyaient pour tenter de disqualifier Chomsky. Non, ils lui en voulaient pour avoir montré et dit que l’impérialisme occidental et américain en particulier savaient mieux que quiconque cacher à l’opinion publique les victimes de leurs nombreux et historiques massacres et autres génocides. Ils prétendaient ces tartuffes que sous prétexte de dénoncer les millions de victimes (5 aux dernières nouvelles) de la guerre du Vietnam que Chomsky ne faisait que nier le génocide des khmers rouges.

Que disait Finkelkraut ? « Qu’a dit Noam Chomsky au moment du génocide Cambodgien ? Là il n’y avait pas d’image, mais il a dit il ne s’est rien passé au Cambodge, parce que pour Noam Chomsky, rien ne peut avoir lieu... si vous voulez, aucun, aucun... aucune oppression n’est possible, sinon l’oppression américano-sioniste. Donc tous les autres événements n’existent pas, et ça c’est très très grave. » Evidemment Chomsky n’a jamais prétendu rien de tel. On peut dire que cette référence est inactuelle. Qu’elle ne répond pas à la question de la liberté d’expression, laquelle dans un autre texte faisait pour moi problème même si je la défends. Mais défendre un principe, un concept aussi complexe que la « liberté » + l’ « expression » que l’on résume par le fait que chacun est libre de dire et d’exprimer tout ce qu’il pense à des limites qui sont définies par le politiquement correct, par les lois sur le racisme, toutes sortes de contraintes morales, scientifiques, juridiques, religieuses etc., nous voyons bien que ce principe est plein de piéges pour le simple pékin. Evidemment pour les pouvoirs de quelque nature que ce soit la liberté d’expression est seulement limitée par le secret d’Etat. Il n’est pas libre de dire la vérité, mais il est libre de mentir. Sibel Edmonds et d’autres en font la douloureuse expérience. Vu que dans un Etat de droit la liberté est définie négativement c’est-à-dire par les lois qui garantissent cette liberté, tu ne dois pas… qui touche à la pratique, au faire, même si le faire une forme du dire, le dire n’est jamais ipso facto une forme du faire vu que ce dernier ne peut mentir. Le dire est toujours dans la fiction même s’il est la description au plus près d’un processus empirique. Dire que le faire ne peut pas mentir relève bien entendu d’une interprétation subjective des circonstances et des conséquences, de l’intentionnalité. L’expression d’une pensée fut-elle une conviction et une conviction n’étant jamais qu’une forme de l’idée fixe, d’une obsession, jamais la caution d’une vérité, la moindre des choses est de toujours voir ou d’entendre sous le signe du doute. Toujours pourtant le doute est balayé par l’autorité. Dans la science il y a le principe d’incertitude, la relativité à balayé le temps et l’espace absolus, la mécanique quantique toutes les certitudes. Nous spéculons et nous attendons les effets de cette spéculation et entre le moment ou nous spéculons et le résultat le monde a déjà changé et tout revient semble-il au hasard. A la chance. Mais il semble bien que les changements du monde n’affectent jamais les processus mentaux profonds, ce qui peut faire croire qu’il y a toujours une sorte de hiatus entre le monde et le fait de le penser et de le décrire. Mais nous sommes toujours libres de penser, moins libres d’exprimer nos pensées et paradoxalement plus libre encore de faire, même si cette liberté est entravée par un processus mental profond comme la peur. Je ne sais pas si Sible Edmonds ou Noam chomsky ont peur et tous ceux qui, dans tous les pays du monde s’activent à la recherche de la vérité ou bien du mensonge ont peur, mais en tout cas ils sont courageux et ce n’est pas cas de ceux qui écrivent ici, dans le confortable anonymat d’un blog où la liberté d’expression ne souffre d’aucune entrave… Enfin, presque !

dimanche, décembre 02, 2007

Encyclique.

Pour faire de l'autodérision il faut déjà se prendre en quelque sorte pour une icône, une sorte d'idole positive ou négative qu'importe. La pratiquer c'est déjà se prendre au sérieux, mélanger notre double statut de sujet et d'objet, une prétention à la totalité, au romanesque quand tout est d'emblée frivolité. Ainsi le pape qui vient de publier une nouvelle encyclique à-t-il beau jeu après avoir passé par la case nazie de sa jeunesse de condamner, comme ses prédécesseurs, le marxisme, le rationalisme et Les Lumières qui menacent l'humanité. Son espérance comme toujours, il la situe dans la mort, ce qu'il nomme la vie éternelle. Hors la mort pas d'espérance, hors la foi pas de salut. Du reste il ne crois pas que nous puissions changer le monde alors à quoi bon! Au fond, cette encyclique c'est du markéting, de la propagande chrétienne, dans la course à la religiosité, celle qui dure depuis deux mille ans et qui porte, tant du point de vue matériel que spirituel, une lourde responsabilité quant à la débilité du monde. Si la religion chrétienne n'avait aucune responsabilité dans notre histoire occidentale, dans le colonialisme, les guerres, les massacres d'innocents, l'exploitation de l'homme par l'homme, de l'injustice, de toutes les formes d'oppressions et d'aliénations qui demeurent aujourd'hui cela voudrait dire qu'elle ne sert à rien, que son influence est nulle et non avenue. Cette religion qui durant des siècles a véhiculé un antisémitisme virulent qui devait culminer dans la Shoah devrait, rien que pour cela, se saborder et disparaitre mille pieds sous terre parce que mille siècles ne suffiraient pas pour expier ses crimes et pas seulement les crimes contre la raison mais contre les hommes et les femmes, contre les femmes surtout. Autant que Jésus lui-même, elle n'a cessé de maudire la moitié de l'humanité - il eut mieux valu qu'elle maudisse toute l'humanité, celle qui a cédé précisément aux supercheries religieuses, qui, par mollesse, par paresse intellectuelle a cru et continue de croire qu'il a quelque chose plutôt que rien après la mort et que c'est là la vraie vie. N'écrit-il pas : "Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle" La religion est bien le symptôme quasi universel de la pulsion de mort. Il aurait tout aussi bien pu terminer son machin avec le mot d'ordre des fascistes espagnols " Viva la muerte!" La paix oui, mais pas à ce prix là, plutôt le NET.

Justement, à ce propos j'ai téléchargé un logiciel de près de 700 Mb et j'ai "testé" la vitesse de téléchargement et il ne m'a pas semblé qu'elle avait changé, pour moi, dans l'usage que je fais du net, en tout cas de manière significative, eh puis, dans les commentaires que l'on m'invitait à exprimer pour justifier mon renoncement au logiciel, j'ai écrit que des logiciels j'en avait déjà une foule et que sa devient une vraie bataille au point qu'il nous faudra devenir des experts informatique et ce n'est pas ce à quoi j'aspire bien que cela fasse les affaires d'une grande majorité d'internautes, encore que, on me prévenait qu'il y avait tellement de dossiers ou de fichiés disséminés partout, que la désinstallation complète pouvait affecté les dossiers... Merde, le choix devenait difficile, j'ai cliqué sur ce que je pensais avoir traduit que je renonçais à la désinstallation et là je dût donner des raisons... Et là, juste pour tester un produit, un booster, là, ici, sur le net, je me demandais à quoi cela pouvait me servir, j'avais conclu à rien, tout en sachant que vous êtes plus nombreux à penser le contraire dans ce tourbillon schizoïde, un peu dans l'anti-Oedipe, les intensités... Ah là oui! Alaoui, le nom d'une ville? écrit autrement et cette ville était pour mon père le Kamtchaka, là c'est aussi ici, un réflex d'esquimaux, forcément à plus de mille mètres d'altitude. Ces frivolités analytiques qui nous entrainent sur des chemins menant nulle part? Exhibitionnistes!
Ah! oui! merde alors! pour penser que mes petits conflits avec un logiciel pouvaient avoir un quelconque intérêt pour qui que ce soit. Et mes positions, et mes opinions, cette stratégie! Enfin, n'exagérons pas; c'est toujours entre lui et moi et l'arbitre n'a pas les mêmes règles et lui à moi sommes sensés les avoir apprises. Alors nous exhibons des transgressions parce que l'on pense abattre ainsi des tabous? Erostrate!!! Putain ils sont là dans nos pulsions les tabous, alors on est là, on crache sur tout ce qui bouge et on attend que, grâce à l'effet de la vitesse, ça vous revienne en pleine gueule! Le combat sanglant qui nous renvoie encore à notre mythologie personnelle se déroule pourtant dans une arène peuplée de fantômes pour quiconque ne croit pas aux fantôme, bien que les noms en soient. Non en-soi ni pour-soi. Néant.Ce qui illustre bien les glissements permanent vers des objets non identifiés, déjà partiels, de substitution, dans un monde d'identités.

vendredi, novembre 30, 2007

Sibel Edmonds.


Sibel Edmonds héroïne de la bientôt défunte démocratie américaine continue de se battre contre l’administration Bush et le FBI du feu drogué pédé et maître chanteur Hoover, cette organisation criminelle dont maintes séries télé tentent de redorer le blason merdique et sanglant décrit déjà longtemps par Angela Davis. Virée de son poste de traductrice parce qu’elle avait alerté ses supérieurs sur le fait que bien avant les attentas du 11/9 et grâce à la traduction de conversations téléphoniques on savait depuis longtemps en haut lieu qu’ils allaient avoir lieu. Que l’une de ses collègues, Mme Dickerson, trafiquait les traductions. Que cette nana n’était autre que la femme du Major Douglas D. Dickerson, membre de l’American Turkish Concil, une clique de trafiquants d’armes et de technologie nucléaire composée des chefs du système militaro-industriel américain, de trafiquants et de marchands d’armes et de drogue turcs et d’israéliens, grâce auxquels l’Indonésie, le Pakistan purent développer leurs armes nucléaires, sans oublier que toutes ces informations ont été délibérément caviardées dans le fumeux et ridicule rapport de la commission d’enquête sur les attentats du 11/9. Le major tenta d’ailleurs de recruter Sibel pour le compte de l’ATC afin de participer à la destruction/ détournement des preuves et de la corrompre. Aujourd’hui et bien qu’elle ait perdu tous les procès qu’elle avait engagé contre les menteurs et les salauds du département d’Etat, du FBI etc., des dizaines d’agents de ce même FBI, de la CIA etc., ont adhéré à la
National Security Whistleblowers Coalition comme Robert Wright, un agent du FBI dont les investigations concernant le 11 septembre, dans un manuscrit de 500 pages dont le FBI a empêché la publication. Bon, tout le monde peut accéder aux infos sur le net où voir le doc magnifique qui raconte cette histoire de l’Amérique d’Ubush roi.

Tout le monde peut se faire une opinion sur la manipulation dont nous sommes victimes à l’insu de notre plein gré. Et tout un chacun peut mesurer la naïveté où la bêtise ou encore la saloperie de ceux qui prennent tous les antiaméricains primaires pour de sympathisants islamistes. Cette histoire comme tant d’autres nous permet de mesure le grand écart entre le patriotisme d’une Sibel Edmonds et celui des fascistes de l’administration Ubushienne, des néoconservateurs etc. Cette clique de malades et d’agités du bocal qui cachent sous le secret d’Etat l’état lamentable d’une démocratie pourrie et corrompue par le fric et la volonté de puissance et qui a encore le toupet de faire au monde des leçons de morale. Nous pouvons aussi nous faire du souci pour une Sibel courageuse qui doit se trouver en permanence dans la mire des tueurs de toutes les officines tueuses officielles et officieuses de l’Amérique, une Amérique qui n’a depuis l’ascension de la dynastie Ubush plus rien à envier à celles de l’Empire du Mal.

Je sens que cette affaire va faire la joie de mon ami du dessous lui qui hait tellement l’Amérique et l’Etat d’Israël qui a su mettre un Etat musulman dans son carnet d’amis et par lequel de la haute technologie nucléaire a atterri entre des mains islamiques. Au fond, la bêtise continue. Après avoir armé l’Irak puis les talibans et l’Iran et l’Arabie saoudite, autant d’ennemis d’Israël et de l’Amérique, pour du fric plus que pour leur sécurité ou la notre, les débiles qui gouvernent le monde arment leurs ennemis en pensant s'en faire des amis. Il est à prévoir qu’un jour elles leur reviennent en pleine gueule et c’est probablement ce qu’ils espèrent secrètement vu que ça va leur permettre d’instaurer La Dictature du XXIème siècle. Seul espoir pour eux de faire face à la menace asiatique parce que la concurrence, ce jeu stupide qui veut que le plus riche, le plus fort, le plus sournois, le plus méchant l’emporte, ce ne sont pas uniquement les idéologies mais les cultures et les visions de l'homme qui s'affrontent sur le grand marché de l'hypocrisie humaine.

Soit, je sais ce que les américanophiles qui délirent sur la démocratie, qui hallucinent sur la liberté d'expression en temps de guerre pourraient nous dire:
Sibel Edmonds est toujours vivante.

mardi, novembre 27, 2007

Hadès

La dernière question philosophique concerne le suicide. Je ne me rappelle plus si Camus formulait ainsi sa proposition mais il nous semble qu’il y a du vrai là-dedans. D’un autre côté un petit psychologue canadien qui s’étale sur un site réfute la notion de pulsion de mort. Pourtant, chaque année un million deux cent mille personnes se suicident dans le monde et ce chiffre ne prend pas en compte ceux qui se tuent accidentellement, ceux qui se sacrifient dans des actes de bravoure, ceux qui s’engagent dans des guerres absurdes, ceux qui se dressent seules et désarmés en face d’une colonne de blindés, ceux qui, sans savoir pourquoi, dévient tout à coup sur la gauche avec leur bagnole pour emplafonner un gros cul, autant d’actes suicidaires et inconscients. Eros et Thanatos c’est donc bidon. Bon tout ça pour dire que nous nous croyons à la pulsion de mort. Nous la voyons à l’œuvre dans la mondialisation, dans l’empoisonnement de notre environnement, dans la destruction de la nature, dans la course même à l’immortalité dans l’éternelle interrogation : mais pourquoi a-t-il fait ça ? Non, ils ne savent pas ce qu’ils font. Et ce qu’ils font le plus naturellement c’est encore tuer. C’est toujours l’autre qu’on tue, l’autre du même, comme le lieutenant Thomas G. de Knut Hamsun. – Ernest Hemingway voulait écrire comme Hamsun, Henry Miller aussi. Il l'appelait son maître. Thomas Mann l'adorait, Herman Hesse l'appelait son favori. Les écrivains russes comme Andre Bely et Boris Pasternak lisaient Hamsun constamment dans leur jeunesse, André Gide le trouvait supérieur à Dostoïevski. Ils l'ont tous lu – Kafka, Brecht, Gorky, Wells, etc. – nous aussi nous l’aimons et pourtant, comme Céline ou Heidegger il pris le parti des nazis par haine de cette espèce humaine, hypocrite, tueuse, vaniteuse, violeuse à la con et merdique toujours, captive de cette pulsion de mort jusque dans cette proposition débile… Croissez et multipliez. Déjà qu’il est bien difficile de vivre à plusieurs, en famille… La plupart des meurtres se passent en famille, les viols idem, toute cette banalité du mal est si écoeurante que soit vous tuez n’importe qui soit vous vous tuez ce qui revient finalement au même. Ce dégoût que peut inspirer notre espèce est parfois assez violent pour vous faire prendre parti pour le mal absolu dont le but semble être sa destruction total et des centaines de milliers de savants, de cerveaux supérieurs travaillent sans relâche à la recherche de l’arme absolue. Nous sommes le fruit du hasard et notre disparition sera la fleur de ce fruit et c’est la vie elle-même qui le nourrit. Déjà, c’est vachement drôle, grâce à la mondialisation le moustique

porteur de la dengue et du chigoungouya vient de passer les Alpes. En 1918 ce sont les armées allemandes revenues du front de l’Est qui amenèrent la grippe dite espagnole alors qu’elle venait d’Asie, sur le front occidental pour liquider près de cent millions d’individus. Les hommes sont capables d’aller n’importe où pour ramener la mort, cette fin qui les terrorise et les fascine en même temps. Marx qui était peut-être le dernier chrétien comme l’écrit Michel Henry a été trahi et corrompu par ceux qui prétendaient l’avoir compris – aujourd’hui peut-être dirait-il comme Lacan que ceux qui prétendent me comprendre sont des imbéciles – puisqu’ils ont fait absolument le contraire. Là où Marx ne défendait que le principe de la vie ils ont édifié des systèmes fondés sur le mépris de la vie. Mais dire que Marx fut peut-être le dernier chrétien c’est encore une fois de plus le trahir parce que toute religion n’est rien d’autre qu’une imposture et une trahison fondée sur une sorte de perspicacité psychologique. Vive les moustiques Hadès !

lundi, novembre 26, 2007

Les crocs!

Ouïe! Aï! Putain, ça y est, une dent de moins. A la place un trou immense et un sale goût de sang dans la bouche. Il a creusé dans l'os dix minutes, l'os rongé par les bactérie donc pas moyen d'installer un implant. A côté peut-être. Hier c'était donc mon troisième jour de jeune et je n'ai même pas faim, je me nourri d'antibiotiques et d'eau froide quand bien même mon dentiste tout compatissant m'a dit, mais vous devez vous nourrir monsieur Mont. Comme si je ne le savais pas. Tout le monde sait bien qu'il nous faut manger... avec ou sans dents. Bouffer c'est vital. A la rigueur on pourrait même se passer du néocortex mais pas des dents. Là, tandis qu'il m'arrachait cette molaire en la tournant et retournant dans tous les sens sans que je ressentisse rien d'autre qu'une petite tension nerveuse je ne pouvais pas ne pas songer à ce que cette opération devait représenter à une époque pas si lointaine où on vous arrachait les dents sans autre forme de procès, à la tenaille! Et pas que les dents! Les bras, les jambes, à la scie, sans anesthésie... Bon sang! Vous vous rendez compte! Combien sommes-nous régénérés! Nos plaintes, nos douleurs psychiques! Hier soir je regardais une émission consacrée aux serials killers, l'un d'eux, aux states, qui racontait comment il avait violé, égorgé plein de jeune filles, des ados, là, dans leur lit, une deux trois quinze et peut-être davantage, sans remords, sans rien que des paroles, avec un énorme couteau de boucher, refaisant le geste de l'égorgement, celui où il plante encore et encore son arme dans le corps d'une enfant. C'était déjà monstrueux ce Lee machin chose, mais le pire, le plus débile et révoltant c'était cette gonzesse, cette salope, cette nana à la con qui s'occupait des assassins, des monstres, et qui disait combien ce mec-là était au fond tellement sympathique, drôle, charmant... On voyait bien qu'elle était amoureuse de lui, de toute cette vermine. Certes, nous le savons depuis longtemps qu'il n'a jamais manqué de femmes pour aimer les tueurs, les assassins, les bourreaux... Les portiers de la nuit. Mais mes dents! Mon manque de dents...

Mal de dents.

Oh lala! Quelles journées! Deux jours sans bouffer! L'air d'un hamster qui aurait planqué tout son garde-mangé dans la joue droite, bordel, défiguré je suis! Et la douleur! ça tape, ça tape et encore ça tape, de la tête aux pieds, secoué nuits et jours! A m'arracher la tête! Putain de carie! Une grosse molaire bourrée de plomb qui me plombe le moral. Et c'est pas le tout des choux! Mon dentier, en haut, tintin! Il me fait tellement mal aussi... Ah, on est bien malheureux! Heureusement j'ai réussi à prendre un R.V. chez mon dentiste pour cet après-midi... Une fois fait je pensais que comme d'habitude cela allait me soulager un tantinet, que pouik! Des nèfles! Va te faire foutre! J'ai eu beau penser à des amis qui ont eut pire que ça, Freud entre autres, avec son terrible appareil buccal que sa fille devait lui installer - un trou dans le palais - une haleine fétide dit-on - ou bien je pensais à Martin Amis qui dit avoir toute sa vie mal aux dents - bon, moi aussi, combien de fois? On ne s'habitue jamais à la douleur... Ca me paralyse moi... Et il me faudra cet après-midi sortir de chez moi sans dents!!! Horreur! Enfer et damnation! Sale coup! Immense blessure narcissique! Les murs faudra les frôler... Et l'angoisse de rencontrer une connaissance, que je passe sans m'arrêter, l'ignorer, reconnaitre plus personne! Aller traqué par la honte! J'en sue déjà. Droit dans la peau d'un clandestin... Ni vu ni connu. Même la lecture pourtant passionnante du complot contre l'Amérique de Ph. Roth qui ne parvient pas à me distraire de mon mal, c'est dire! Sans cesse à me tâter la joue toute gonflée, à tripoter la dent avec la langue que c'est pas des choses à faire, ça devient comique. J'ai toujours pensé qu'il n'y avait rien de pire qu'une rage de dents... Et quand c'est fini, on n'arrive jamais à imaginer la douleur; non, on est incapable d'imaginer la douleur, la plus petite qui soye.

mercredi, novembre 21, 2007

Les uns et les autres.

J'ai lu ce matin dans la presse que le bas de laine des suisses s'élève à plus 1'200 milliards de francs ce qui représente par ménage quelque chose comme 165'ooo francs. Inouï! C'est sûrement beaucoup de fric mais c'est encore moins que ce que le PDG de Novartis gagne en un seul jour de travail! 174'000 francs par jour, on croit rêver. Le temps d'aller chier, de le laver les mains, de redresser son nœud papillon, où de changer de chemise et vlan! Voilà 10'000 balles qui tombent sur son compte en banque et pendant ce temps des centaines de milliers de femmes et d'hommes se défoncent au boulot pour moins de 3000 francs par mois, autant que ce que notre PDG touche en cinq ou six minutes, juste le temps de serrer quelques paluches, de humer son Martini. On entend très bien tous ceux qui disent, oui, mais vous vous rendez compte des charges et des responsabilités qui pèsent sur les épaules de ce monsieur! Oh oui! Doit avoir les épaules vachement larges... Et des bras noueux pour porter sa paie à la fin du mois! C'est beau l'égalité! La fraternité! La justice sociale! Et les solidarité! Et ce monsieur lorsqu'il paie sa caisse maladie tous les mois ça lui coût ni plus ni moins qu'à nous, qu'à moi. Même tarif! Ici, les pauvres sont solidaires des riches.

J'ai aussi vu que les 4 plus grandes banques américaines vont distribuer à leurs employés quelque chose comme 38 milliards de dollars. Ils sont environ 186'000 - parce qu'elles ont fait des affaires juteuses ce qui ne pas les empêcher dans le même mouvement de générosité de virer environ 25'000 employés, là, vlan! à la porte! Et les experts du néolibéralisme nous répètent que les boîtes ont besoin de faire des profits pour créer des emplois. Mon cul!

Un analyste célèbre parle ainsi de l'économie américaine :
"Vous rencontrez un ami, à la question : comment vas-tu? il répond... J'ai pris une troisième hypothèque, j'ai explosé ma carte de crédit et liquidé mes économies pour acheter un écran plat et une nouvelle voiture, et nous partons en vacances en Grèce, tout va bien.

C'est ainsi que le montant de la dette des cartes de crédit US - prochain cadavre - s'élève aujourd'hui à 915'000'000'000 de dollars. Les zéros ça fait vachement plus d'effet!!!

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En France des millions de gens plus idiots les uns que les autres sont encore pris en otages par les gens des transports publics... En otages. De vieilles rombières et quelques sales cons vu à la télé crient au fascisme! A la dictature rouge! Une boursoufflures de connerie ignoble dans la petite lucarne dont les clowns du JT chaque jour parlent de la "galère" des pauvres "usagés", des usagés qui devraient au moins se rendre compte du travail fourni par ces "privilégiés" dès lors qu'ils se rendent compte de leur galère dès lors qu'ils cessent de travailler. Mais non. Des privilégiés! Taisez-vous bande d'abrutis! Lequel d'entre eux trouverait que c'est un privilège qu'au bout de vingt ans de boulot dans la nuit et toutes les nuits et souvent le dimanche de gagner 1'400 Euros! Avec autant d'années une infirmière 1200 Euros! Tous ces gueulards de petits bourges ne sont en fin de compte qu'une bande de sales cons qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez et qui ne cherchent pas plus loin des boucs émissaires à leurs propres malheurs, à leurs difficultés. La populace est ainsi faite qu'elle préfaire accabler et dégueuler sur ceux qui à leur pieds qui, plus que tous bossent pour eux. Alors moi je dis tant mieux si toute cette foule de salauds est dans la merde.
Et j'espère que la grève continuera encore longtemps.

lundi, novembre 19, 2007

Des salauds ordinaires.

Il fait un froid de canard aujourd'hui et bien que je sois habitué que nous sommes des montagnards et que notre enfance c'est passée à plus de mille mètres d'altitude et dans cinq mètres de neige et des culottes-bas tricotées par la mama on aime plus.
Alors on pense à plein de choses qui se passent loin et devrait nous laisser indifférents. Ainsi des soldats américains qui se suicident en masse registre des dégâts collatéraux tout bénef pour les terroristes et autres combattants de la liberté. En parlant de liberté vu que le sieur Berlusconi va créer un nouveau parti le parti du peuple italien pour les libertés et c'est bien de lui cette liberté plurielle et ce peuple italien populiste qui va bien dans son conformisme fasciste et d'ici à ce que le mot d'ordre de ce parti soit Arbeit macht Frei il n'y a qu'un pas de l'oie. Ce mec-là doit regretter l'absence des Brigades rouges de Prima linea qui eussent été les seuls à le faire entrer dans la grande histoire au côté d'Aldo Morro et de quelques autres lui qui se sent victime de moult complots fomentés pas les cocos et autres gauchistes mais apparemment personne ne veut se salir les mains et puis en fait il n'est rien c'est un tout petit capo friqué vendeur d'aspirateurs et le fric ne peut faire d'un minus haben un grand homme sauf à marcher sur des semelles compensées. Les italiens se foutent bien de ce bonhomme et nous aussi c'est juste histoire de passer le temps que de le perdre un peu avec lui parce que nous avons du temps à perdre à perte de vue bientôt sans cheveux sans dents sans yeux mais pas là de quoi s'inquiéter ah non sûrement pas ah bordel de merdre! Même lorsque tout devient cinglé dans cette mondialisation globalisation qui favorise surtout les divisions les séparations les divorces la France recoupée en deux la Belgique idem et le Kosovo et plus les gens sont sommés de vivre ensemble multi-ethnicité oblige et plus ceux qui vivaient ensemble dans une sorte d'homogénéité culturelle presque parfaite tendent désormais à se séparer et le courant est si puissant que j'en viens à craindre pour la Suisse bon craindre est un grand mot-affect toujours est-il qu'avec cette manie qu'on certain de vouloir toujours faire comme les autres on est en droit de voir des grossesse nerveuses et des symptômes de rejets là où il y de l'homogénéité constitutionnelle c'est pourquoi on lit en ce moment disons quand on écrit pas un livre de Didier Daenincks qui colle bien à l'air du temps : Itinéraire d'un salaud ordinaire.

Retour en enfer.

Le président des États-Unis, George W. Bush, qui s’est adressé à sa nation, lors d’une allocution télévisée se félicite de la situation en Irak (1 millions de morts, 1 million de blessés graves, 3 millions de personnes déplacées depuis l’invasion anglo-saxonne). Surtout, il annonce le retrait de 5 700 soldats.

Dans le fatras de cette conférence, pas un mot sur les soldats qui sont abandonnés à leur retour au pays, sur les six mille d’entre eux (sans doute est-ce cela qui appelle le « retrait ») qui se sont suicidés en 2005, (sans doute est-ce cela qui appelle le « retrait. ») Sur les cinq cent mille vétérans désormais SDF ni sur les 17 soldats qui chaque jour se suicide, sans rien dire de ceux qui sombrent parce qu’en fait, comme il le dit : « Le principe de base de notre stratégie est que le fait d’assurer la sécurité de la population irakienne est le fondement de tous les autres progrès. »

« Il n’est jamais trop tard pour faire avancer la liberté. Il n’est jamais trop tard pour appuyer nos troupes dans un combat qu’elles peuvent remporter ».

Et il a encore des gens pour défendre ce clown misérable et qui croient à la vertu du patriotisme.

mercredi, novembre 14, 2007

Doc de l'après-midi.

Bon, c’est presque l’heure de mon rendez-vous.

Il est quatorze heures et il neige un peu. Quel scoop ! Et je me prépare à un rendez-vous chez le toubib, petit check-up pour le permis de conduire, simple formalité. On dit toujours ça et voilà que tout soudain il vous détecte comme une saloperie. Trente ans que je n’ai pas mis les pieds chez un doc à part pour mon permis. Moins on les voit comme on dit, mieux on se porte et ils ne pensent pas autrement. Bon, tout cela est sans intérêt mais je m’en fous puisque personne ne vient lire ce que j’écris sur ce blog, lequel me sert juste de dépotoir, de vidoir de tiroir, de poubelle. Les quelques 200 visiteurs qui sont passés l’ont vite compris et ils ont eu raison de na pas insister davantage. Au demeurant je déteste les remarques et autres commentaires. D’accord, c’est un rien provoc ce type d’argument, mais c’est vrai, moi, la reconnaissance j’en ai strictement rien à branler – que ce soit à n’importe quel titre. Depuis Hegel et sa soi-disant recherche de la reconnaissance je me mare. Ainsi, tout le monde voudrait être reconnu pour ce qu’il est, ce qu’il fait – quelle vanité idiote. Maître et esclave nous le sommes tous à un moment ou un autre… L’homme est presque une femme comme les autres et je suis presque sûr que s’il avait un membre long et souple et dur à la foi il saurait parfaitement se passer des femmes et être androgyne sans le sexe de la femme. Platon qui avait des éphèbes à son service aurait dû le savoir plutôt que de faire croire qu’à l’origine on était deux pour un. On est bien plus que ça je l’ai déjà affirmer et je confirme.

lundi, novembre 12, 2007

Retour à la nature?

Zut ! Enfin, merde. Il y a des matins comme ça, on a plus envie de rien, rien ne vous fait plus envie qu’une femme mais elle n’est pas là, pas tout de suite, pas dans l’instant, et il faut différer, on est dans la différance, l’attente et cette attente ressemble à l’éternité, alors on se dit pourquoi ne pas l’affronter tout de suite, là, maintenant. Longtemps de je suis dit que le jour où cette attente sentirait l’éternité – et pour satisfaire aussi à un fantasme maternelle ; elle me traitait d’assassin dès mon plus jeune âge, ma mère, la garce ! Soi-disant que je la tuais à petit feu. Tu parles ! Maintes fois dans mes rêves je l’ai tuée, crac ! D’un seul coup, de la magie quasiment, pensée magique, souhait exhaussé illico comme qui dirait sur le champ, ce champ de bataille insensé où se déroulait nos relations, bref, si aucune femme n’exhaussait mon vœu d’être tué par l’une d’entre elles alors je suis me ultime recours. Ce matin je suis habité par ça, CA ! Captif d’une pulsion qui le dispute à ma nonchalance, ma paresse naturelle, toute une idiosyncrasie partagée, hystérique, entre tous les autres du même et franchement c’est pas de la tarte. Ecrire ainsi permet de combler un vide, car toute attente est un vide, un trou d’où fuient tous les contenus qui nous constituent. Nous sommes là à contempler cette fuite qui n’est pas celle des souvenirs, des représentations, non, ce serait plutôt quelque chose qui nous tient lieu de sentiments, d’affects, de volition, un épuisement de la volonté facile vu que celle-ci ne veut rien, à part durer. C’est ainsi que la nature s’affirme et se dépasse en se niant dans sa forme la plus anodine. Et il faut toujours qu’elle ait le premier et le dernier mot dans cette aventure. C’est pourquoi, quand les hommes prétendent sauver la nature c’est surtout eux qu’ils tentent de sauver parce que la nature n’a jamais eu besoin d’eux ni de moi en particulier. Du reste, je me demande si quelqu’un a besoin de moi mais la réponse est si évidente que la formuler n’a pas de sens.

samedi, novembre 10, 2007

Jglup!

En avoir ou pas.

Nous aimerions de plus avoir envie de lire la presse tant elle est soit déprimante soit débile soit enrageante. Par exemple, voici que les occidentaux reprochent aux pays émergeants de faire comme ils faisaient eux-mêmes lorsqu’ils se développaient et dominaient le monde. Ainsi, ces derniers soupçonnent la Chine, qui investit massivement en Afrique, de chercher à mettre le grappin sur les matières premières. Salauds de Chinois ! Jamais les occidentaux ne feraient une chose aussi dégueulasse ! Evidemment on ne peut pas le dire tel quel. Pensez ! Les yankees qui vivent toujours au-dessus de leurs moyens, à crédit – intellectuellement aussi, le doivent aujourd’hui à la Chine, au titre de son sens de l’épargne – pour les vieux jours. C’est donc grâce à l’achat massif de bons du trésor américains par les Chinois que les cigales yankees peuvent péter plus haut que leur cul et consommer tel un bas prolétariat qui ne convoiterait que le confort de l’intérieur bourgeois et ses horizons de cuistre, comme disait Lévinas. (Comme disait, merde alors, je n’ai pas pu m’en empêcher.) Ces mêmes chinois qui sont en train de mettre leurs grappins aussi sur les fonds de pensions. Demain, ce seront les chinois qui payeront leurs retraites aux américains. Mais cela ne sera jamais pire que lorsque c’était une bande de débiles et de salauds américains qui firent disparaître plus de 200 milliards de dollars du fonds de pensions des employés californiens qui se retrouvent le cul dans la merde et rien que des larmes pour tour réconfort.

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Restons en Amérique et plus particulièrement à New York où le chef de la police, d'abord chauffeur et garde du corps de M. Giuliani, Bernard Kerik avait été nommé chef de la police de New York en 2000, lorsque Giuliani était maire de la ville. Il était à la tête de la police lors des attentats du 11 septembre 2001 contre le WTC.

C’est ça aussi le miracle américain. Un chauffeur dont tout le monde connaît les accointances avec la mafia nommé chef de la police d’une ville dont le maire prétendait lutter contre la criminalité. Ca fait penser à la méthode de J.E. Hoover. Le voyou fondateur du FBI. Autres temps, mêmes mœurs. « J'ai fait une erreur en ne vérifiant pas assez» les activités de Bernard Kerik, a déclaré à la presse le candidat républicain. » Giuliani Lénine même mea culpa. Qui n’en fait pas des erreurs ? Où comment le mensonge devient une erreur. Parce que personne ne pourra croire qu’il était le seul à ne pas connaître les soupçons qui pesaient sur la tête de son élu. Bon, c’est bien fait pour lui, ça fera un républicain de plus à la poubelle.


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Autre affaire lamentable, les enfants de Zoé. Voilà une équipe d’humanistes africains qui débarque dans les banlieues parisiennes afin de soustraire à la misère ambiante mille enfants pour les refiler à des couples dont le seul désir est d’en posséder un. Depuis que l’essentiel est produit à l’étranger et que les enfants sont aussi des produits comme les autres il convient naturellement d’aller les acheter là où ils sont produits selon des méthode encore naturelles. On est écolo ou on ne l’est pas. Soit, vouloir sauver à tout prix des enfants honore. Mais tout de même, je ne crois pas une seconde que ce soit là la véritable motivation. Dans la région où ces gens sont allé les chercher « ces orphelins » travaillent environ quinze mille humanitaires, des centaines d’ONG dont aucune ne s’est jamais essayé à expédier par avions des gosses dans un pays étranger. Donc, imaginez une centaine de petits banlieusards tout pâles débarquant sur la terre brûlante d’Afrique… Pour les sauver. J’entends mal aussi ces couples en mal de mioches exotiques si possibles. Qui plus tard ne pigeront rien quand l’ado leur gueulera dessus des t’es pas mon papa t’es pas ma maman. Et les potes à l’école, toujours tellement délicats : ils t’ont acheté combien tes vieux ? Les ados, tellement subtiles ! Lucides combien ! Ah, décidément les erreurs !
Aux dernières nouvelles il est de plus en + question de kidnapping.


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Hé puis il y a aussi les preneurs d'otages! Une bande d'hollywoodiens! Désarmés, lâchant leurs stylos et leurs pc., lâchant les accros des séries cultes, toutes cette bande mondiale d'encultés à tort et à travers. La grève des scénaristes. Les salauds! Toutes nos suites en rade, nos hèros tourneboulés et roulés dans la cocaïne... heu, la farine, tous, flics, tueurs, paumés, rescapés, fuyards et taulards, putains et catins évaporés et nous, transis d'angoisses, agités du suspens suspendus au pourcentage, au marchandages... La galère quoi. Le monde en otage et le temps des rediffusions... des re-re-diffusions, transfusions à la con histoire d'exciter encore un peu + la connerie mondiale, globalisée.

Eh bien oui, nous regardons des séries cultes nous aussi. NCIS et 24h chrono, esprits criminels, les femmes désespérées... Ah les femmes désespérées! Celles de sexe and the city surtout, comme nous autres obsédées par le cul, quelle joie! Autre chose que nos marine's de ncis où les culs ne sont jamais étalés que sur le lit de dissection du labo du médecin légiste, culs en charpie, décomposés, cramés et putréfiés. Dans 24h chrono on aimait bien voir J. Bauer torturer les salauds pour leur faire cracher l'endroit où est caché la bombe... La fin et les moyens qui n'ont pas évité les polémiques, rapport à l'Irak. Confusion des genres. La fiction soumise aux règles de la réalité... à ce tarif là on peut aussi abandonner la guerre des étoiles et starac., brûler tous les livres dans lesquels on trouve des mots comme nègre ou pire encore comme ce propos de Chester Himes que j'adore: "Rien n'est plus divertissant qu'un Nègre absurde". Normal qu'après ça il se soye... hahahaha! réfugiè à Paris le Chester Fossoyeur Cercueil, "Les Blancs m'avaient rejeté, les Noirs ne voulaient pas de moi, je me sentais comme un homme privé de pays".

A quand une grève des écrivains? Bof, même s'ils cessaient d'écrire pendant un siècle il y aurait toujours et encore pour longtemps de quoi lire, aussi, on se demande bien pourquoi ils continuent. Peut-être que certains répondent à cette question aux Assises internationales du roman, tenues ce printemps à Lyon.

On se pose aussi cette question - bien qu'on ne soit pas toujours dans le questionnement nous autres, de Platon à Heidegger dont on vient d'éditer la correspondance d'avec son épouse. Elle aimait pas les juifs et cette animosité pour ne pas dire cette haine est toujours d'actualité. Il faut dire que l'extension des colonies en Cisjordanie ne va pas arranger les choses. Toujours la force de l'inertie et il en va de même pour nos représentations, lesquelles certes ne sont plus très à la mode bien qu'elles continuent à constituer la force de nos préjugés, si compliqués du reste, que leur remise en question tient de la quadrature du cercle. La preuve, ils sont des milliards à croire encore que tout ce fourbi qu'on appelle le ciel est la terre est l'œuvre de quelqu'un.

Accointances: Page 22 du Monde du 3 novembre:

La Tunisie. Le régime du président Ben Ali, en vingt ans, a réduit au silence toute la presse libre.

Page 24.

Tunisie. Un tourisme prometteur.


mercredi, novembre 07, 2007

Ni putes ni soumises... à d'autes!

"Pour beaucoup, la nomination de Fadela Amara auprès de Christine Boutin, ministre du Logement, laisse un goût rance. D’autant qu’Amara avait toujours dit que NPNS ne servirait pas aux politiques. «On a l’impression d’avoir travaillé pour rien», dit Leïla Djelamani. Son comité du Mans, qui regroupe «45 adhérents», va se saborder. «On a bossé pour sa pomme», complète Safia Lebdi, désenchantée. Fadela Amara disait souvent aux militants : «Moi je suis dans une Ferrari, vous êtes en deuche.» «Peu à peu elle s’est coupée de l’association et du terrain», regrette celle qui était une amie de longue date." (Libé)

Et voilà, merde, c'est toujours ainsi que cela se passe. Les gens motivés par les meilleures intentions finissent toujours - trouvent toujours les moyens de se brouiller. Toujours des traîtres d'un côté, des naïfs de l'autre. On en sortira jamais. Les meilleures amies du monde. Sautant d'un bord l'autre, une fois à gauche une fois à droite, comme à l'armée: gauche! Droite! Gauche! Droite! Et avec Fadela ce sera bientôt le pas de l'oie.

lundi, novembre 05, 2007

23'935

Ah nom de dieu ! Lundi matin, encore. 23'935 lundis matin. L’autre avait raison de dire que chaque matin qui se lève est une leçon de courage. Mais il est mort et moi-même je ne me sens plus très bien. C’est pourquoi depuis longtemps j’ai choisi la facilité. Plus tout se complexifie et plus il faut faire simple sur les chemins de la vérité. Ah la vérité !... même le vraisemblable est déjà problématique, alors questionner la vérité… l’évidence, du point de ou du n’est pas Copernic qui veut. Ce n’est pas les points de vue qui manquent, ça c’est une évidence, et de la langue en est une autre. Même les langues mortes sont encore un point de vue, ce qui a induit certains à faire de la langue l’essence, pour aboutir à une sorte de métaphysique de la mort. Comme quoi on est toujours enduit avec de l’erreur. Mais l’erreur pourrait-elle être bactérienne ? On a déjà tellement de mal à se mettre dans la peau des autres puisque nous sommes plusieurs à la fois, bordel quel casse tête ! Soit, j’ai bien vu que tous les écrivains réussissent à se mettre non seulement dans la peau mais dans la tête aussi, dans les gènes des autres parce qu’ils savent inventer et tout est là. Alors la conclusion est simple comme bonjour mais point les conséquences. C’est que je suis, que je me suis totalement inventé. C’est dire que cette notion d’identité dont on nous bassine les yeux et les oreilles, tellement au goût du jour, LE gargarisme ! Est une sacrée foutue invention. Il convient toujours de procéder par élimination – exclusion est plus à la mode aussi. Et à la fin qu’est ce qui reste en la demeure ? Moi. Mais là encore on se heurte au rejeton de la famille, à papa/maman, au nom et au non qui se tient en réserve et qui surgit tous les lundi matin. Il y en a quelques uns je buvais un café avec une amie qui buvait aussi un café et elle fumait tout comme moi et tout comme moi elle voyait le monde en capilotade… une sorte de point de vue du bistrot rythmé par du jazz. Et notre bavardage je ne sais plus comment m’amena à dire qui sait pourquoi, sans doute les associations d’idées, le bruit des mots, la rumeur, que par exemple, mais de quoi, celui qui avait ; je sais que je ne sais rien était aussi logique que le philosophe crétois qui disait que tous les crétois sont des menteurs, parce que s’il ne sait rien comment peut-il savoir qu’il ne sait rien ? Il n’était pourtant pas crétois. Donc, la vérité n’est qu’une forme de mensonge et la vérité pas plus que lui ne s’élève, elle tombe toujours et encore relativement. Et le plus souvent aussi elle tombe mal. Elle fait comme une pierre des ronds dans l’eau qui, lorsqu’ils touchent le rivage la cause est oubliée. Les mots c’est pareil même bien enchaînés les uns aux autres d’une manière très formelle, comme les lundis aux dimanches et aux mardis. Pour certains il est le premier jour de la semaine et pour d’autres le deuxième. Il en va de même du rapport sujet/objet. Tout est question de conventions. Il faut respecter les conventions et ce respect – cette acceptation qui relève du dressage, de l’éducation, de l’enseignement c’est d’emblée ce qui nous situe du point de vue de l’autorité, ce qui nourrit notre autoritarisme par délégation. Une certaine logique fait autorité en matière de… Creuser la matière des choses et des mots pour découvrir le sens, investir dans l’investissement. C’est ce qui prend tous les lundis matin et j’avoue que le reste de la semaine n’est jamais assez long pour m’en remettre.

mardi, octobre 30, 2007

Violence raciste.

Je reviens en vitesse et énervé comme une puce. Je suis allé voir sur you tube

Une jeune fille de 16 ans, d'origine equatorienne, a été agressée dans le metro de Barcelone devant les caméras de sécurité.

Un ignoble imbécile qui a dû raconter son exploit à ses potes, comment que je l'ai cogné, s'avez vu ce coup de pied dans la gueule! Cool non! La salope elle en a pris hein! Là, vous m'entendez bien les gars! Personne bouge, j'vous dis, tous la trouille! C'est du live les mecs, je cogne en live cette pute à la peau bronzée... bon, sorteu les cervesas j'arrive! Viva la muerte!

Sûr qu'il racontait tout ce qu'il faisait. Un pauvre gars sans doute, vivant dans une banlieue avec un père au chômage, victime de discrimination. Je ne doute pas une seconde que des experts psychiatres et des avocats vont lui trouver toute sorte de circonsatnces atténuante à cette jeune ordure dans le genre une enfance difficile, un père alcolo et une mère prostituée. Mais personne ne dira jamais que cette lavette n'est qu'un minable nostalgique du franquisme, un raciste ordinaire, une vraie merde comme il en existe partout dans les rues et les caves, de cette espèce si minable qu'elle ne peut s'en prendre qu'à plus faible qu'eux. Ah que faisait Bronson le justicier de la nuit? et superman? no boddy comme toujours sauf les lâches - et les voyeurs comme moi, comme nous tous. Me serais-je levé? aurais-je eu le courage de me précipiter sur cette merde et de lui ballancer mon soulier dans les couilles? Probablement pas.

Propaganda.

Il y a longtemps, quand j’allais discuter sur le forum du « Monde » avant qu’il ne m’en coûte cinq, six euros pas mois ce qui n’est pas grand-chose mais j’avais des problèmes techniques pour faire parvenir cette somme alors j’ai laissé tomber. Dommage, parce que je me souviens qu’il y avait alors des gens passionnants, brillants autant que farfelus. Je suis allé ce matin jeté un coup d’œil mais je n’y ai vu aucun des pseudos d’alors. On-t-ils déserté ? Changé de nom, passé à autre chose ? Au blog ? Au site perso ? Fulcanelli, entre autres, (FULCANELLI signifiant le Feu du Soleil était déjà le pseudo d’un alchimiste) un type à l’imagination mystico-pseu-scientifique mirifique. Moi j’avais comme pseudo RDV 1942. Toujours aussi paresseux. Letel, je crois bien, un pseudo que je voulais rencontrer au bar du Hilton de Roissy m’avait demandé si cela voulait dire rendez-vous à 19heures quarante deux.

Sur un site je suis tombé sur de contributions d’un Letel qui finit ainsi : « Il faut des milliards d'ajustements décentralisés, pour avoir une chance d'avoir un système qui répond aux besoins. La liberté des prix joue ce rôle.
Bon, tyrannie + pénurie, vous pouvez garder votre brillant système pour vous
».


Pas de doute, c’est tout à fait son style ; me traitait aussi d’hystérique… et il avait raison, mon psy l’a confirmé, mais quoique je ne partageais pas vraiment toutes ses idées – très proaméricain, social-démocrate etc., attaché aux « faits » comme une moule à son rocher – je trouvais avec lui quelqu’un à qui parler. Bref, passons. Ce matin donc je me suis demandé si je pouvais retrouver quelques une de mes contributions histoire de mettre la main sur les propos que je tenais relativement à la publicité comme nouveau moyen de propagande. Cette idée m’a été inspirée par la lecture d’un article du Monde des Livres intitulé « Les sortilèges de la persuasion », dans lequel il est question de la storytelling, la machine à fabriquer des histoires et a formater les esprits. Une technique qui consiste à inventer des histoires (fake story) destinées aux journalistes politiques afin d’évacuer les vraies questions de sociétés et de détourner l’attention des véritables problèmes. Un peu comme a tenté de le faire cette pauvre mais célèbre journaliste yankee de CBS avec Sarko et Cécilia. Bref, Ce storytelling managment permettrait comme le disait un conseiller de B.Clinton, de faire élire n’importe quel acteur d’Hollywood à la condition qu’il ait une histoire à raconter. Une histoire avec des gentils et des méchants en somme la façon la plus efficace pour réenchanter le monde de la politique ou de la pub comme Nike qui pour faire oublier qu’il exploite des enfants prend des engagements écologiques. Ainsi, ce dont on ne parle pas n’existe pas. C’est désormais aussi l’autocensure qui est à l’œuvre. Comme le dit Guy Hermet (toujours dans Le Monde) notre liberté de parole est de plus en plus encadrée par une sorte de préservatif lexical qui garantit la « bonne » pensée. Aussi, comment choisir quand tout le monde raconte des histoires sur les hommes et les produits, quand les mots ou les images servent de paravent à la réalité, celles des jours, celle que l’on vit et qui nous fait douter de tout, de nos jugements, de nos sensations, de nous-mêmes ? Quand le vrai et le faux se mélangent comment ne pas se perdre ? Certes, nous devons faire un trait sur les certitudes, vaquer dans l’incertitude, l’incertain, promis au rang de concept scientifique, entendre gouvernance au lieu de gouvernement, concurrence au lieu de lutte des classes, dire fasciste plutôt que sale fasciste, communiste ou capitaliste : sale c’est vilain, insultant. Donc, plus de sales cons, plus que des cons captifs de plus en plus de la novlangue et du politiquement correcte, des guerres propres, de la chirurgie esthétique et des fausses lèvres pour de faux mots. Quand enfin tout sera faux tout sera vrai. Un véritable monde quantique, enfin.

Le dernière phrase de Letel illustre bien ce monde-là.

lundi, octobre 29, 2007

Béatification...

Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince – sont venus chez moi… Manque la mélodie.


Soit, il y avait Glucksman, Sakharov, Khodorkovski… et Elena Bonner. Le premier prenant la défense du troisième, relégué depuis quatre ans en Sibérie. Tous les défenseurs des traditions, doivent être satisfaits. Vive les traditions ! Mais bon, passons. Glucksman ne croit pas à la solidarité entre capitalistes ; il écrit : capitalistes de tous les pays unissez-vous ? Tu parles ! (Il n’avait pas lu la pleine page de pub d’EXANE du Monde, CAMARADES PATRONS !) Sous prétexte que les autres oligarques russes ont laissé tombé Khodorkovski. Comme s’il était un capitaliste, un valeureux chevalier d’industrie et pas un type aussi malin que les autres auquel quelques américains flairant le bon coup à qui on aurait refilé des centaines de millions de dollars pour mettre le grappin sur une entreprise d’Etat soviétique après la disparition de celui-ci, du pétrole et du gaz… Cette manne qui gît dans la terre et qui est si vitale… Khodorkovski c’était l’un de ces nouveaux agents de l’impérialisme économique et politique de l’Amérique, du libéralisme économique, de la loi du plus fort. Et si comme le dit justement Glucksman, Moscou ressemble aujourd’hui au Chicago des années Capone, alors Khodorkovski n’était rien d’autre qu’un gangster parmi des gangsters et pour l’instant le plus fort et le plus puissant c’est Poutine. Et, tradition oblige encore une fois, Poutine élimine tous ceux qui le gênent. Peut-on lui en vouloir de respecter les traditions ? Et bien oui. Mais allez dire aux gens que leurs traditions c’est de la merde… une sorte d’ossature, de calcification du cerveau. Ils vous lyncheraient s’ils le pouvaient.

Le petit prince Khodorkovski n’avait aucune chance contre l’empereur Poutine… Mais le culte des héros… Pougatchev et la grande Catherine… Lénine et Staline… Et le peuple est sommé de choisir et lorsqu’il se trompe, comme cela arrive presque toujours – voyez comme le monde, libéré de l’empire du mal vire à peu près partout au fascisme – on crie contre le vainqueur. Parce que, Poutine, c’est bien Eltsine le vainqueur des poutchistes contre la Maison blanche qui l’avait désigné, comme Lénine avait désigné Staline, l’élu de l’élu et même si la moitié des Russes crèvent la faim et il est tout de même l’élu – c’est religieux – parce que tous les crève-la-faim et les échappés du goulag et de la terreur sont allés pleurer sur le cadavre puant de Staline.

A qui faire confiance ? Aux hommes ou aux systèmes ?

Pensez, un quart des Allemands pensent encore aujourd’hui que le nazisme avait du bon et qu’il y a sûrement des gens malhonnêtes qui n’ont pas osé dire ce qu’ils pensent vraiment, tout au fond d’eux-mêmes.

Des nazis il y en a jusqu’en Israël et des religieux aussi qui ont pour héros le « sauveur » Yigal, l’assassin de Rabin et pensez que le pape de Rome vient de béatifier 498 "martyrs" des "persécutions religieuses" de la guerre civile espagnole après les 471 de J-P2.

On est dans la même veine de Pie XI qui bénissait les canons fascistes en partance pour l’Ethiopie. Quant on nous dit que le monde change.

lundi, octobre 22, 2007

Clichés.

Dimanche matin, sur le coup de dix heures, j’ai quand même voté socialiste et plutôt deux fois qu’une. Je n’avais pas le choix. Tous les autres étaient à droite. Y aurait-il eu des représentants de l’extrême gauche je n’auraient pas voté pour eux même si le cœur plus que la raison m’y inciterait. J’ai déjà dit pourquoi. Nous sommes tous déchirés, eux se déchirent alors qu’ils prétendent défendre les mêmes principes, les mêmes valeurs et autres mots d’ordre : solidarité, révolution, justice sociale etc. Le train de l’histoire est toujours le plus fort dans ce rapport de force. Il ne reste que la résistance, ce petit raidissement individuel, maniaco-dépressif et autodestructeur dont je suis captif. La droite l’a donc emporté et c’était prévu, la « gauche » laminée. C’est aussi ça la démocratie. J’ai peu suivi une campagne qui semblait se résumer à une bataille de personnes. Un noir, ancien requèrant d'asile a été élu au Conseil National, tant mieux. Ca doit faire chier un chef de la police raciste qui lui cherchait des poux. Après son élection l'élu a dit:

Je ne cherche pas a être un anti-Blocher, je n'ai pas été désigné pour combattre quelqu'un mais pour défendre des idées et ma région.

Un copain musulman - j'en ai un ou deux m'a dit : moi a sa place je défendrais l'islam.
Du coup j'ai perdu un copain.

Contre le milliardaire populiste Blocher et ses moutons noirs certes, mais pas un mot sur son ultralibéralisme et ses talents d’exploiteur de l’homme pas l’homme. Blocher le nationaliste cet avatar de la mondialisation capitaliste. Sa victoire va dit-on terni l’image de la Suisse. Et alors ! Elle était déjà floue et fausse elle ne peut devenir que plus transparente et va enfin transparaître. Telle qu’elle est avec ses riches toujours plus riches et ses pauvres toujours plus nombreux et plus pauvres telle qu’elle l’est depuis belle lurette. La Suisse humaniste, du folklore ! Une image travaillée par les idéologues bourgeois, peaufinée à l’excès. Que le verni s’écaille enfin, tombe. Aux rebus les acquis concédés par les bourgeois durant la guerre froide, quand le patron c’était l’Etat et l’armée, quand les banquiers étaient colonels et les hauts fonctionnaires majors. Ceux qui décident et ont les moyens d’imposer leurs décisions ce sont ceux qui possèdent le fric. Et comme disait l’autre : si tu vois un banquier sauter par la fenêtre saute derrière lui il y sûrement de l’argent à gagner. C’est ça l’horreur économique dont parlait le poète. Et l’unique matière première dont le prix ne monte pas dans les bourses… enfin, si ailleurs sa monte si ce n’est pas le prix, c’est bien celui de l’être humain. La pléthore ! C’est dire qu’il ne vaut plus grand-chose, qu’il soit noir blanc jaune ou vert fermé sur ses certitudes dont plus courante est qu’il vaut plus que l’autre et que son destin est de se venger d’avoir valu moins jadis. Les illusions nourrissent toutes le vengeances. Il aura fallu des siècles aux bourgeois pour arracher le pouvoir à la noblesse et au clergé et il en faudra autant aux désillusionnés de la modernité pour en arracher un peu au pouvoir de la finance. Le nombre ne fait la force que dans les configurations archaïques… la productivité aujourd’hui en est la preuve. Moins on est plus on est efficaces. Evidemment, les groupuscules de l’extrême gauche prouvent aussi le contraire c’est pourquoi ils ne manquent pas de faire un bout de chemin avec les fascislamiques, dans la même impasse qui fut celle des mouvements extraparlementaires italiens qui voulaient aussi faire un bout de chemin avec les fascistes. Mais le monde n’est plus dirigé par les idéologues mais les hommes d’affaire, qu’ils appartiennent la camorra, la dranghetta, la CIA ou le KGB ou encore le complexe militaro-industriel, IBM et Microsoft, Coca cola et Novartis, Nestlé ou Gazprom, et tous ont le même but, vider nos poches. Leur instrument pour dépouiller les gens, la publicité.


En France Sarkozy s’est fait élire haut la main avec les mêmes idées que Blocher en Suisse. Freiner l’immigration sauvage, expulser, limiter les aides aux clandestins et il fait un tabac aux pays des Droits de l’hommes… ça c’est les Droites de l’homme. Il a même aspiré dans sont tourbillon des hommes et des femmes soi-disant de gauche. A-t-il nuis à l’image de la France ? Et puis, un homme peut-il être l’image d’un pays ? Cette idée saugrenue montre bien à quel point nous aimons les images, les idoles, les icônes, les clichés. Les clichés débiles de la Suisse sont en train d’être falsifiés et c’est une bonne chose.

Aujourd'hui sur ordre expres de Sarkozy les lycéennes et les lycéens redront hommage à un jeune résistant communiste fusillé par les nazis. Un parmi des dizaines de milliers, un jeune de 17 ans et je me demande pourquoi lui. Pourquoi lui qui déteste le communisme a-t-il choisi justement un communiste? C'est louche. Sa lettre l'a fait pleurer... zut, moi aussi. "A ma petite maman chérie, ça commence, dans l'intime, la famille, c'est sûrement ça qui émeut le Président, la famille... pas le communisme ni la résistance ni la mort prématurée... Mais le patriotisme, ah le patriotisme! L'identité nationale!... La nation, pas le peuple. Le petit Guy, encore une icône bientôt sur les tishurts, les posters, en tatouages... Un message pour les jeunes... Visez le courage, l'héroïsme, le sacrifice de soi! Pauvre petit Guy qui avait choisi de se battre, pas de mourir, surtout qu'il n'avait encore jamais embrassé sa bien aimée, c'est le plus triste, de mourir sans avoir connu l'amour.

Ah, et puis les polonais ont viré l'un des deux jumeaux, reste à virer l'autre... Bien pire que notre tribun milliardaire, big boss de l'UDC et copain comme cul et chemise avec le PRD. Au deuxième tour ils font parfois ticket commun. Normal, les mecs de droite avec les mecs de droite, le fric avec le fric. Tout comme Sarkozy qui a su attirer les partisans de Le Pen, et dire que j'ai voté pour des socialistes... Les fossoyeurs de la lutte des classes, du prolétariat, qui s'en employé à lumpenriser le prolétariat... Les bras m'en tombent, on bricole vraiment dans l'innommable.

samedi, octobre 20, 2007

STGM

Divers entreprises – les plaintes de victimes de l’apartheid, des ouvrages qui dénoncent l’implication des banques suisses dans la traite des esclaves – tendent à démontrer, à prouver que les banques et autres institutions financières sont impliquées dans les crimes désormais contre l’humanité comme le racisme ou l’esclavagisme ce qui est identique. Que cela se produisait déjà au XVIIème siècle et quoi que l’esclavagisme remontât historiquement à la préhistoire – rappelons qu’au temps de la gloire de l’Egypte il y a plus de 4000 ans les occidentaux étaient au bas de l’échelle de races vu qu’ils en étaient comme des bêtes à habiter encore des grottes – et qu’historiquement les peuples qui perdaient une guerre étaient réduits à l’esclavage et que même les esclaves fournissaient toujours la main d’œuvre dans la Grèce – enfin dans l’Athènes démocratique. Aussi bien, presque tous les peuples de la terre – pour autant qu’ils n’aient pas disparu seraient en droit d’exiger réparation. Nous avons décidé en occident – principal acteur de ce système – de considérer cette atteinte à la dignité humaine comme un crime et à juste titre. Il n’en va pas de même partout et de nos jours encore, dans ce qu’il est convenu d’appeler la plus grande démocratie du monde, l’Inde, ils sont encore des centaines de millions d’esclaves, pour ne rien dire de certaines régions d’Afrique et de l’extrême-orient.

L’ironie de l’histoire c’est que les plaintes sont déposées devant des tribunaux US les USA pays qui a le plus et le plus longtemps profité du système, qui doit même dans une certaine mesure à ce système sa puissance actuelle. Un pays qui n’a « libéré » les esclaves du Sud que pour pouvoir mieux les exploiter dans le Nord aussi.

Le commerce des esclaves était jusqu’à il n’y a pas si longtemps un commerce comme les autres et la plupart des soi-disant peuples civilisée n’y trouvaient rien à redire. Racisme et esclavagisme vont de paire.

Mais il faut aussi le dire, tous les peules, toutes les civilisations ont été et sont encore racistes, hélas. Voyez le Japon, voyez la chine, visez du côté de l’islam… Tous se sentent supérieurs les uns par rapport aux autres.

DAKAR (AFP) — Le quotidien privé sénégalais Le Populaire a dénoncé vendredi les propos du prix Nobel de médecine (1962) américain James Watson, qu'il a qualifié de "Nobel de racisme" pour avoir affirmé que les Africains étaient moins intelligents que les Blancs.

Par ses déclarations, le Dr Watson, codécouvreur de l'ADN, montre qu'il "(déteste) génétiquement les Africains", affirme Le Populaire, qui lui décerne trois fois le "Nobel de racisme".

Le journal accuse le scientifique américain d'être un "raciste multirécidiviste", en exprimant des doutes sur sa santé mentale. "A 79 ans, il pourrait ne plus avoir toute sa tête, même s'il a des activités professionnelles intenses", écrit-il.

James Watson s'est attiré une salve de critiques après la publication le 14 octobre par le journal britannique Sunday Times d'un entretien dans lequel il s'est dit "foncièrement pessimiste sur l'avenir de l'Afrique".

"Nos politiques sociales se fondent sur le fait que leur intelligence est la même que la nôtre (Occidentaux blancs, ndlr), alors que toutes les recherches disent que ce n'est pas vraiment le cas", a déclaré le Dr Watson, qui dirigeait un important institut de recherches aux Etats-Unis et a depuis été suspendu de toutes les fonctions administratives qu'il occupait.

"Les gens qui ont affaire à des employés noirs trouvent que ce n'est pas vrai", a-t-il ajouté.

Ses propos ont suscité des protestations en Grande-Bretagne, où il s'est rendu cette semaine pour la sortie de son dernier livre, mais également dans son propre pays.

Comme quoi on peut être Nobel et bien con.


Et les auteurs de la célèbre courbe Bell en faisaient aussi d’une certaine façon en prétendant que le QI des asiatiques était 10% supérieur à celui des blancs.

Bon, nous le voyons bien, tous les jours, dans l’économie de marché les hommes sont des marchandises comme les autres. Tant qu’elles peuvent servir à quelque chose il faut en user, les user puis les jeter, mais en user de plus en plus longtemps et usagés ils restent des consommateurs ce qui est vachement important !

Le problème aujourd’hui c’est qu’ils sont, nos critiques, de moins en moins nombreux à faire le lien entre le racisme et le capitalisme. Le capitalisme c’est la continuation systémique du racisme et de l’esclavagisme parce que nous sommes toujours dans la « mal mesure de l’homme », comme on associe la richesse à l’intelligence… le reste coule de source. La preuve c’est que « riches de tous pays unissez-vous » - c’est du gâteau. Une façon de diviser les autres et les autres se divisent effectivement. La pauvreté crée de la haine et sur la haine on ne peut rien construire. Pas la peine de dire « aimez-vous les uns les autres » parce que pour aimer il faut être deux… à trois c’est foutu. Sic transi gloria mundi. Ah merde !

mardi, octobre 16, 2007

Le New York Times.

Une amie avec qui je buvais un verre, samedi matin, m’a fait voir le New York Times. Il y avait un dessin débile. Un homme faisait de la croix suisse une croix gammée. Sans doute pour l’article consacré à la bagarre entre des casseurs et des flics dans la ville de Berne, capitale de la Suisse. Une bagarre qui a dégénéré parce que les autorités avaient interdit une contre manifestation de gens de gauche qui entendaient protester sur la tenue d’une manifestation de la droite, du parti UDC. Un parti dit du centre qui fait depuis longtemps la guerre aux immigrés, aux étrangers, ce qui n’a jamais porté à conséquence vu qu’en Suisse ces derniers représentent plus de 20% de la population, largement plus que tous les pays européens.


La Suisse est politiquement une démocratie exemplaire, même si, comme dans toutes les démocraties occidentales celle-ci est en quelque sorte confisquée par les milieux économiques et financiers. Alors ce dessin doit avoir été fait par un de ces idiots d’américain qui ne connaît le monde que par les informations de la CIA dont l’essentiel du boulot consiste surtout aujourd’hui à faire de la désinformation. Mais il n’y a pas que le Times qui ait rendu compte de cet évènement. La plupart des grands journaux s’y sont mis comme si cela n’était jamais arrivé. Comme si la Suisse avait toujours été ce pays de cocagne ridicule, où tout le monde est riche et où le fric coule par les fenêtres des banques comme le lait des pis des vaches avec lequel on fait du chocolat et même des montres en chocolat. Suggérer que la Suisse devient nazie parce que certains voudraient réguler l’immigration est une absurdité. D’autres pays européens ont pris des mesures bien fortes à ce propos. L’Allemagne, la France, l’Autriche, l’Italie en j’en passe, accueille proportionnellement bien moins d’étrangers que la Suisse. Et lorsque les statistiques montrent aux gens que plus de la moitié des gens qui peuplent nos prisons sont des étrangers, qu’ils commettent plus que la moitié des délits et des crimes alors il ne faut pas s’étonner si les citoyens en ont un peu marre que des villes comme Genève soit par exemple quasi entre les mains de la maffia russe, kosovare ou albanaise. Et puis, les gens, même les petits suisses ne sont pas aussi cons pour croire que les partis de droite, surtout ceux qui roulent pour l’industrie, soient animés par une raison humaniste lorsqu’ils défendent l’immigration. Ces gens qui arrivent sont une manne du ciel, facile à surexploiter. Leur nombre pèse sur les salaires parce que, comme ils disent, c’est bon pour la concurrence. Oui, les travailleurs suisses aussi entre en concurrence avec les travailleurs étrangers et les seuls qui en retirent des bénéfices et des profits juteux ce sont les employeurs. Comme partout, ici aussi les conditions de travail se dégradent à grande vitesse, des conventions collectives – comme dans le bâtiment – sont abandonnées par le patronat. Et justement, le syndicat vient de lancer une grève afin d'obliger le patronat à signer la convention collective et menace de faire barrage aux accords bilatéraux avec l'UE à la libre circulation. A noter que ces accords avaient été acceptés par le peuple en 2000 et 2005 grâce au soutien des syndicats. Mais le dumping et la précarisation sont passés par là et le patron des patrons qui use comme souvent d'un discours fasciste n'a pas hésité à répondre que le syndicat prenait en otage l'économie suisse. Rien que ça! En général les preneurs d'otages on les descend ou on les met à l'ombre. Méthode thatchérienne. Et comme pas hasard, tout ce qui augmente de prix n’entre pas dans les statistiques du cout de la vie et de l’inflation. Et dans le même temps, comme dans ce pays stupide de l’Amérique les grands patrons de l’industrie empoches des salaires ÉNORMES ! Des dizaines de millions par ans – j’ajoute une note personnelle – j’ai une retraite de 772.- francs suisses par mois, c’est presque le RMI en France et le cout de la vie ici est 40% plus cher que dans l’ensemble de l’Europe.

Alors si jamais il y a un courant nazi en Suisse c’est bien le courant ultralibéral qui nous vient des Etats-Unis d’Amérique. C’est la guerre de tous contre tous, le ressort culturel et ethnique qui est tendu par un système qui ne fonctionne que par exclusion. Les plus faibles n’ont plus qu’à crever… Et je n’ai pas vu les avions américains bombarder les camps d’extermination nazis, mais j’ai vu l’Amérique accueillir des milliers de nazis, des milliers de criminels couverts de sang rien que pour sa fichue guerre froide. Ce n'est pas non plus les Suisses qui ont expédié des hommes sur la lune grâce à un criminel nazi et la Suisse des années soixante n'était pas un pays raciste et ségrégationniste. Aussi, en matière de nazisme l’Amérique n’a de leçon à donner à personne. Ce ne sont pas les nazis suisses qui ont massacrés 5 millions de Vietnamiens, qui ont transformé Cuba en prison, qui font la guerre en Irak etc. Le New York Times est parfois hystérique quand le pays l’est.

Ici je m'emballe un peu mais il y des choses qui me font chier en particulier quand elles viennent de l'Amérique. Et si la Suisse perd sa démocratie au profit d'une sacrée foutue oligarchie de merde c'est bien grâce à ces brutes de yankees que tous les singes de la planète copient. Avant on avait le choix entre la peste et le choléra aujourd'hui on a les deux sans choisir et ils parlent anglais. Shit, son of bitch!