Je n’ai pas peur.
C’est ce qu’affirme Khodorkovski dans une tribune du Monde. Il soupçonne ceux qui ont inventé l’affaire qui porte son nom de vouloir voler son groupe Ioukos. Un voleur qui se fait voler c’est dans l’ordre – ou le désordre des choses non ? Parce que, comment a-t-il fait, le jeune ingénieur chimiste, membre actif du Komsomol - la Ligue de la jeunesse communiste, qui s'essaya dans l'import-export de matériel informatique puis dans la production de vêtements et de Cognac contrefaits, pour créer la banque d’affaire Menatep qui lui a permis d’acheter Ioukos ?
Ou a-t-il trouvé les 350 misérables millions qui lui ont permis de mettre le grappin, avec son associé Eltsine, sur une société bientôt évaluée à 26 milliards et d’où viennent ses 15 milliards de sa fortune personnelle ? Bon, nous savons combien Poutine et les Russes en général (54 % d’entre eux étaient favorables à l'arrestation et à l'emprisonnement de Khodorkovsky) n’aiment pas beaucoup les oligarques qui ont amassé des fortunes colossales en rachetant, à bas prix, les entreprises d'Etat après l'effondrement de l'Union soviétique. Et pourquoi devraient-ils avoir de la sympathie pour ce jeune premier de quarante ans qui soutient la politique étrangère de Washington et qui côtoie les proches du président George W. Bush ; tant comme pétrolier que membre du sinistre Groupe Carlyle spécialisé entre autres dans les investissements dans le domaine de l’armement et dont Bush lui-même est l’un des principaux membre du comité directeur, faut pas pousser le bouchon trop loin !
Et puis, il peut s'estimer heureux, lui, vu que ses deux complices ont pris onze ans de taule!
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