lundi, septembre 15, 2008

Nuit blanche.

Deux nuits quasi-blanches à ruminer du noir

dans une sorte de béatitude de vache – les vaches étant maîtresses

dans la béatitude ruminante,

la bête-attitude, un genre historique de narcotique comme disait Marx.

Et dans le plumard défoncé d’un minable hôtel parisien,

là où j’avais déjà passé de nombreuses nuits

dans les années soixante à un point fauché au bout de trois mois

que le boss avait effacé l'ardoise

contre une dizaine de reproductions de Buffet

que je lui avais torchées super en quelques jours.

C’était tout de même le bon temps – avec la trouille des bourgeois

qui lâchaient leur fric bien plus facilement qu’en ces jours

de mondialisation des mafias capitalistes…

Faut dire que les revendications avaient alors le poids

de l’armée rouge,

tout à fait comme aujourd’hui

le terrorisme islamo –nazi est un sacré poids de terreur

dès que les musulmans, en Europe et ailleurs

exigent

que leurs revendications ne soient pas prises à la légère.

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Bon, c’était la pleine lune, ce qui favorise la médisation et la seulitude.

Je médisais, je crachais mon venin sur l’espèce que l’on dit humaine,

trop humaine – alors que moi je crois que l’« humanité »

n’est pas encore si humaine et si civilisée que "ça"

toujours hésitantes entre ce que les Grecs nommaient apaideusia

ou les nomos, tandis que nos ennemis sont absolument agroikos.

Débrouillez-vous avec ça.


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Aussi en pensant que j’étais souvent bien superficiel

parce que c’est déjà bien de pouvoir arpenter celle-ci sans se boucher le nez,

celle des êtres qui m’arrachent des frissons de je-ne-sais-quoi,

c’est une attitude déjà bien scabreuse

alors mieux vaut me dis-je de pas aller trop en profondeur,

me noyer dans la merditude des entrailles du dasein.

Tout à trac je songeais aux abrutis qui commandent

depuis Bruxelles

et qui viennent de faire un cadeau aux Français qui,

désormais

pourront bouffer beaucoup plus de pesticides

dans les fruits et les légumes,

une masse colossale de pesticides

qui va probablement creuser le trou de la sécu,

mais quoi,

ces bâtards n’en ont rien foutre.

Arrêtez de fumer, mais bouffez de la merde,

et toutes les saloperies de la mafieuse Monsanto.

Empoisonnez-vous aujourd’hui,

demain on soignera gratis.

Mais je suis passé à autres chose,

non sans une certaine répugnance,

et des hauts le cœur

vu que toute la journée cette grande fille de l’église avait

mobilisé tous ses médias pour que tout le monde sache

enfin

que le mariage était,

selon Jésus,

indissoluble,

dans le droit que dans le café.


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tandis que ce pauvre petit Sarko

lui, voudrait bien voir les curés

et les pasteurs réintégrer l’enseignement : tout juste si,

comme ben ladin,

n’en est encore pas à dire que si vous avez des questions

il convient des poser à dieu.

Quand je pense qu’au CERN on a dépensé près de six milliards d’euros

pour connaître l’état de la matière il y a 17 milliards d’années

alors qu’il suffisait de le demander à dieu,

quel gaspillage !

C’est franchement honteux !

Mais tant pis, nous savons désormais que dans l’univers

la matière l’à emporté sur l’antimatière.

Un sacré point pour les matérialistes !

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Cent, deux cent mille moutons suivaient docilement

à travers les pâturages du christianisme

le berger venu de Rome,

bêlant des blabla, jetant l’anathème sur les divorcés remariés,

sur la capote – plutôt le sida que la vie !...

C’est pas lune qui m’interdisait le sommeil !

Mais la colère, la rage et le dégoût.

Ce dieu qui adore les moutons risque bien un jour

de se réveiller avec un mouton dans son lit.

Moutons le dimanche, bête de somme la semaine.

Marx disait : « Auch die Dummheit und der Aberglaub sind Titanen ».

Mais bon, Bloy l’avait déjà dite

cette « médiocrité révoltante du monde chrétien ».

Là, je crois que je me suis endormi.

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