Deux nuits quasi-blanches à ruminer du noir
dans une sorte de béatitude de vache – les vaches étant maîtresses
dans la béatitude ruminante,
la bête-attitude, un genre historique de narcotique comme disait Marx.
Et dans le plumard défoncé d’un minable hôtel parisien,
là où j’avais déjà passé de nombreuses nuits
dans les années soixante à un point fauché au bout de trois mois
que le boss avait effacé l'ardoise
contre une dizaine de reproductions de Buffet
que je lui avais torchées super en quelques jours.
C’était tout de même le bon temps – avec la trouille des bourgeois
qui lâchaient leur fric bien plus facilement qu’en ces jours
de mondialisation des mafias capitalistes…
Faut dire que les revendications avaient alors le poids
de l’armée rouge,
tout à fait comme aujourd’hui
le terrorisme islamo –nazi est un sacré poids de terreur
dès que les musulmans, en Europe et ailleurs
exigent
que leurs revendications ne soient pas prises à la légère.
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Bon, c’était la pleine lune, ce qui favorise la médisation et la seulitude.
Je médisais, je crachais mon venin sur l’espèce que l’on dit humaine,
trop humaine – alors que moi je crois que l’« humanité »
n’est pas encore si humaine et si civilisée que "ça"
toujours hésitantes entre ce que les Grecs nommaient apaideusia
ou les nomos, tandis que nos ennemis sont absolument agroikos.
Débrouillez-vous avec ça.
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Aussi en pensant que j’étais souvent bien superficiel
parce que c’est déjà bien de pouvoir arpenter celle-ci sans se boucher le nez,
celle des êtres qui m’arrachent des frissons de je-ne-sais-quoi,
c’est une attitude déjà bien scabreuse
alors mieux vaut me dis-je de pas aller trop en profondeur,
me noyer dans la merditude des entrailles du dasein.
Tout à trac je songeais aux abrutis qui commandent
depuis Bruxelles
et qui viennent de faire un cadeau aux Français qui,
désormais
pourront bouffer beaucoup plus de pesticides
dans les fruits et les légumes,
une masse colossale de pesticides
qui va probablement creuser le trou de la sécu,
mais quoi,
ces bâtards n’en ont rien foutre.
Arrêtez de fumer, mais bouffez de la merde,
et toutes les saloperies de la mafieuse Monsanto.
Empoisonnez-vous aujourd’hui,
demain on soignera gratis.
Mais je suis passé à autres chose,
non sans une certaine répugnance,
et des hauts le cœur
vu que toute la journée cette grande fille de l’église avait
mobilisé tous ses médias pour que tout le monde sache
enfin
que le mariage était,
selon Jésus,
indissoluble,
dans le droit que dans le café.
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tandis que ce pauvre petit Sarko
lui, voudrait bien voir les curés
et les pasteurs réintégrer l’enseignement : tout juste si,
comme ben ladin,
n’en est encore pas à dire que si vous avez des questions
il convient des poser à dieu.
Quand je pense qu’au CERN on a dépensé près de six milliards d’euros
pour connaître l’état de la matière il y a 17 milliards d’années
alors qu’il suffisait de le demander à dieu,
quel gaspillage !
C’est franchement honteux !
Mais tant pis, nous savons désormais que dans l’univers
la matière l’à emporté sur l’antimatière.
Un sacré point pour les matérialistes !
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Cent, deux cent mille moutons suivaient docilement
à travers les pâturages du christianisme
le berger venu de Rome,
bêlant des blabla, jetant l’anathème sur les divorcés remariés,
sur la capote – plutôt le sida que la vie !...
C’est pas lune qui m’interdisait le sommeil !
Mais la colère, la rage et le dégoût.
Ce dieu qui adore les moutons risque bien un jour
de se réveiller avec un mouton dans son lit.
Moutons le dimanche, bête de somme la semaine.
Marx disait : « Auch die Dummheit und der Aberglaub sind Titanen ».
Mais bon, Bloy l’avait déjà dite
cette « médiocrité révoltante du monde chrétien ».
Là, je crois que je me suis endormi.
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