lundi, février 13, 2006

Retour d'Amérique.

Je m'aperçois ce matin que certains semblent satisfait du retour en France de la french théory. Des auteurs que nous aimons et avons pratiqué plus ou moins, des gens comme Deleuze, Foucault, Barthes, Debord etc. Tant d'auteurs dont les penées s'étaient exilées dans les fac américaines pour y être relookée à la mode yankee. Je n'ai rien de spécial contre les intello américains, les Searl, Rorty, Rawls et autres Austin ou Fukuyama. Ils ont une façon de s'adresser aux lecteurs sur un ton familier, de pote à pote, de vous expliquer, de vous démontrer par des exemples familiers des concepts apparemment complexes. Mais au fond, toute leur entreprise n'a d'autre bute que de vider la philosophie continentale de tout son contenu subversif. Evidemment, il m'arrive plus souvent qu'à mon tour de sècher devant Derrida ou Foucault, mais que je lis chez une américaine que le structuralisme se chargea des basses oeuvres idéologiques de la caste représentée par le jeune cadre; qu'il lui fournit sa légitimation idéologique et son verni intellectuel et que par-dessus le marché il aurait nourri le consensus néo-raciste les bras m'en tombent.
Comment faire pour leur démontrer que leur entreprise n'est pas étrangère à la victoire de la compagnie Bush and Co à la montée vertigineuse du fondamentalisme chrétien, à l'imperialisme militaro-mystique du complexe militaro-industriel, aux nouvelles guerres coloniales, aux mensonges de l'administration Bush, lequel vient d'apparaitre en photo dans le Times à côté d'un énorme corrupteur en procès aux USA nommément Jack Abramoff, en persistant tout de même à nier le connaître. Alors s'il faut mesurer l'effet qu'une philosophie peut avoir, comment dissocier le travail des penseur américains et celui d'une administration dont tout le dispositif politique est fondé sur la manipulation des médias, le mensonge et le songe délirant d'une clique qui vise rien moins que la domination du monde.Mais, comme aussi toutes le religions ne sont que des mensonges auxquels il convient de croire, mélanger le religieux et le politque c'est ériger tout discours sur un malentendu, celui-là même que Machiavel dénonçait dans le Prince.

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