samedi, février 17, 2007

Trop c'est trop.

Je crois bien que nul ne vient lire jamais ce blog et tout compte fait je m'en fous. Je crois que je n'ai jamais écris que pour moi-même, comme tout le reste. Je n'ai jamais été doué que pour survivre et peut-être dans l'érotisme, ami d'Eros et des femmes. Je dis Eros mais je suis bien plus sale et cochon que concept nourri d'une grande charge poétique.
Mais laissons CA avec un cédille pour le moment.
Quand je me relis ON pourrait imaginer que j'ai de l'amour pour les êtres tant mes colères à propos des injustices de ce monde sont sans nuances. Une question de cohérence... mais non. C'est que la colère nourrit précisément le dégout qu'ils m'inspirent. Je ne suis pas Camus. On peut comprendre et ne rien pardonner, parce que dans le processus d'objectivation de la subjectivité il se passe quelque chose qui renvoie toujours la vérité aux calendes grecques, surtout la vérité objective. Les colères et le dégout ne sont pas non plus dignes des facultés du jugement apodictique ou synthétique... Tiens! je me demande d'où peuvent bien sortir ces machins de la Critique dans quoi je n'ai pas mis les pieds depuis belle lurette. Ca n'a rien à voir; quoique... Couac! Mais nous savons tous que n'importe quelle proposition est déjà un jugement. Donc le jugement n'est pas de surcroit, mais d'emblée.
Donc, comment échapper au jugement? Au jugement de valeur? Nous ne faisons jamais rien d'autre. Soit, je ne devrais jamais dire nous! Je parle pour moi, de moi à moi. Et de jour en jour. Et de jour en jour nous sommes de plus en plus nombreux... comme dire de jour en jour je suis de plus en plus nombreux? Est-ce possible? Oui, c'est tout à fait possible. Je ne suis pas vraiment, d'un jour l'autre le même quoi qu'en dise Nietzsche. Mais bon, laissons Nietzsche où il est. Cette référence littéraire fut inconsciente dès lors que je mentionnais le fait que nous soyons bien trop nombreux sur cette foutue planète. Croissez, disait-il. Eh bien ça croît! Et plus ça croît et croit, il plus les hommes créent l'enfer qu'ils redoutent tant. Le piège à con par excellence! 6 milliards de trop nous sommes. Et ce n'est pas Cioran qui me dirait le contraire. Ni Malthus du reste. Parce que si nous cherchons une raison historique à la guerre, cette activité si lucrative, pas besoin d'aller chercher plus loin. Cependant, si tout le monde en est conscient de cette double absurdité, tout le monde à tellement le gout du meurtre qu'il faut bien donner au monde son lot de victimes. Pour les intégristes, liquider des embryons c'est sans intérêt. Pas de sang ou si peu, pas de tripes, d'os de cervelle, de vécu, de souvenirs, d'attentes, de désirs et de sentiments. La destruction et le meurtre requière une autre dimension. On ne fait là jamais dans le petit, le minable, le minuscule. De la grandeur que diable! Il faut des méthodes Karman géante! Du super aspirateur! Des champs de batailles à la hauteur des héros survivants! Evidemment guidés et inspirés par leurs dieux de pacotilles! De ceux qui murmurent aux oreille des sourds! Sourds au monde et n'écoutant, comme moi, que leur jugement bizarres, névrosés et psychotiques. Du reste mon psy me l'a dit: vous êtes hystérique. Et l'une de mes amours qui n'était rien d'autre que psychiatre m'a même traité de psychopathe. Voilà pour mon grade. C'est donc par ça que je pourrais être justifié si j'avais des scrupules par hasard. Ce n'est qu'une histoire de système nerveux.

Aucun commentaire: