mardi, septembre 25, 2007

Crime passionnel.

Je viens juste de me réveiller, il est tout juste 06.30 et 10 minutes après 2 cafés et 2 cigarettes et après avoir pensé à Walser et à Céline – allez savoir pourquoi – et pensé que Walser était chou – fou avec un accent – j’allume la 3ème. Vaguement songé aussi à ce que je pourrais écrire aujourd’hui qui restât sinon dans les annales tout du moins dans l’anal de l’histoire de la littérature parce que c’est le moins que je puisse faire avec un QI de 123. Je pense aussi à tous ces types du 20ème siècle qui sont dans notre histoire littéraire et qui furent fascistes ou d’extrême droite et qui passèrent à l’extrême gauche et aux autres qui firent le contraire et je me demande pourquoi une chose pareille peut arriver. En pleine rêverie comme dirait Bachelard et sûrement hanté par la folie je me suis projeté dans la tête d’Hitler et j’ai voulu voir – c’est un comble ! – comment, pourquoi, qu’est-ce qui ce passe ? – tandis qu’à une certaine époque il défendait les Juifs et même il les aimait bien – a-t-il pu vouloir désirer les exterminer – Et le matin dans sa tête ne lui est-il jamais arrivé de se dire – mais qu’est-ce qui m’est arrivé ? UN CRIME PASSIONNEL ? Tous ces mariages d’amour qui finissent en divorces féroces – Toute cette passion amoureuse qui finit en passion meurtrière… et comme on est ici toujours dans l’intertextuel ça fait pas un pli, surtout ici, que dans tout le net et sa flouité que je pourrais trouver des arguments pour et des arguments contre cette thèse. Mais c’est plus mon genre. Là aussi j’ai changé. Avant, j’allais dans mes bouquins, frénétiquement je tournais des pages à la recherche d’un mot que je notais puis un complément et je construisais un édifice dont la seule ambition fut qu’il tienne debout. En somme j’étais dans l’articulation des CONCEPTS. Ce n’est pas que j’aie peur de devenir fou mais je me demande seulement si c’est le monde ou moi qui le devient. C’est une bonne question non ? Parce que en devenant fou soi-même on ajoute forcément de la folie au monde – une forme de pollution. Parce qu’en matière de pollution j’en connais au rayon – le matin. Le matin j’aime bien faire l’amour encore à moitié endormi sinon complètement comme Adam – référence de merde naturellement. Mais quand je suis seul dans mon lit je lis une main sur mes couilles alors forcément se mélange l’ignoble et le sublime – une histoire en abîme. Sûrement on ne devrait jamais dire « je » mais « on » parce qu’on est toujours nombreux, au moins 2 mais plus fréquemment 3 c’est bien connu. Tirés à hue et à dia. Heureusement qu’on conserve en toute circonstance une certaine souplesse ! Que nos rapports aux choses sont élastiques. On dit heureusement pour malheureusement parce lorsqu’elles vous reviennent en pleine gueule ! On est comme l’homme qui dort. Le réveil est brutal. Le monde minuscule. Une image floue, une Weltanschauung. Surgissent des icônes qu’on a pas choisies et des associations douteuses et on est dans tous ces états. Des Etats déchirés comme l’Ukraine dont j’ai regardé hier soir un reportage à la télé, un Etat divisé, mais là Huntington a raison de dire « déchiré ». A hue et à dia. Tous ces craquements sont la rumeur du monde – et ma toux alors ! Bordel, si un battement d’aile d’un papillon peut provoquer une catastrophe là-bas pourquoi pas une quinte de toux ! Quand je disais que je polluais, pardon, qu’on polluait.

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