lundi, septembre 24, 2007

Le sens et moi.

« L’ours et la théorie de la morale ».

Ce titre me fait penser à ce witz déjà raconté. Un cours de sciences-nat, les étudiants doivent pondre un écrit sur l’éléphant. Un allemand rend sa copie, titre : la puissance de l’éléphant. Puis c’est un Français : la vie sexuelle des éléphants. Vient un Anglais : la chasse à l’éléphant, enfin un juif indéterminé rend sa copie, titre : l’éléphant et la question juive.

Mais bon, pour comprendre l’incompréhensible humain on s’est mis dans la peau d’extraterrestres, de hérissons, de sauterelles et j’en passe, vu que nous devons être tout ça à la fois. Le Moi est dans le même rapport au monde. Comme un étranger, un exilé qui doit apprendre chaque jour une nouvelle langue. La langue du lieu, la langue maternelle, celle des sourds muets, sans parler de la logique, la première langue du monde fondée sur le langage et les signes les plus primitifs, comme les sens interdits, les sens uniques, les non-sens, les sens communs etc. Le Moi a affaire à une sorte de palimpseste, en tout cas cette partie du Moi confrontée au sens des choses qui lui arrivent par-delà les pulsions ou plutôt au-delà des pulsions. Parce que les mots parfois comme les choses entrent dans un rapport subjectif qui transcende la logique. Le Moi est moins logique que pratique et il n’a le souci que de lui-même au risque de se perdre.

Le bon sens, nous disait Descartes au début de la méthode, est la chose la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu que ceux mêmes qui sont les plus difficiles à contenter en toutes autres choses n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils n’en ont.

Common sense, said to us Descartes at the beginning of method, is the best shared thing: because each thinks be so definitely provided that those the same who are the most difficult to satisfy in all other things have usage to want it more that they have it.


Gesunder Menschenverstand, sagte uns Descartes am Anfang der Methode, ist das beste geteilte Ding: Weil jeder denkt, so bestimmt zu sein vorausgesetzt, dass diejenigen, hat dasselbe, die am schwierigsten sind, in allen anderen Dingen zu befriedigen, Gebrauch, um es mehr zu wollen, dass sie es haben.


Menschenverstand sain, nous disait Descartes au début de la méthode, est la chose divisée la meilleure : Parce que chacun pense être commandé comme ça à condition que ceux, ait le même qui sont les plus difficiles de satisfaire dans toutes les autres choses, l'usage pour vouloir plus qu'ils l'aient.

Un retour à l’expéditeur. Traduction automatique. Voilà à quoi le moi avec un petit m est ici confronté face au monde des événements.

Et à la fin notre cher Descartes écrit : Et si j’écris en français qui est la langue de mon pays, plutôt qu’en latin, qui est celle de mes précepteurs, c’est à cause que j’espère que, que ceux qui ne se servent que de leur raison naturelle toute pure jugeront mieux de mes opinions que ceux qui ne croient qu’aux livres anciens.

Le moi, quel acharné lecteur de livres anciens.

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