lundi, octobre 29, 2007

Béatification...

Lundi matin, l’empereur, sa femme et le petit prince – sont venus chez moi… Manque la mélodie.


Soit, il y avait Glucksman, Sakharov, Khodorkovski… et Elena Bonner. Le premier prenant la défense du troisième, relégué depuis quatre ans en Sibérie. Tous les défenseurs des traditions, doivent être satisfaits. Vive les traditions ! Mais bon, passons. Glucksman ne croit pas à la solidarité entre capitalistes ; il écrit : capitalistes de tous les pays unissez-vous ? Tu parles ! (Il n’avait pas lu la pleine page de pub d’EXANE du Monde, CAMARADES PATRONS !) Sous prétexte que les autres oligarques russes ont laissé tombé Khodorkovski. Comme s’il était un capitaliste, un valeureux chevalier d’industrie et pas un type aussi malin que les autres auquel quelques américains flairant le bon coup à qui on aurait refilé des centaines de millions de dollars pour mettre le grappin sur une entreprise d’Etat soviétique après la disparition de celui-ci, du pétrole et du gaz… Cette manne qui gît dans la terre et qui est si vitale… Khodorkovski c’était l’un de ces nouveaux agents de l’impérialisme économique et politique de l’Amérique, du libéralisme économique, de la loi du plus fort. Et si comme le dit justement Glucksman, Moscou ressemble aujourd’hui au Chicago des années Capone, alors Khodorkovski n’était rien d’autre qu’un gangster parmi des gangsters et pour l’instant le plus fort et le plus puissant c’est Poutine. Et, tradition oblige encore une fois, Poutine élimine tous ceux qui le gênent. Peut-on lui en vouloir de respecter les traditions ? Et bien oui. Mais allez dire aux gens que leurs traditions c’est de la merde… une sorte d’ossature, de calcification du cerveau. Ils vous lyncheraient s’ils le pouvaient.

Le petit prince Khodorkovski n’avait aucune chance contre l’empereur Poutine… Mais le culte des héros… Pougatchev et la grande Catherine… Lénine et Staline… Et le peuple est sommé de choisir et lorsqu’il se trompe, comme cela arrive presque toujours – voyez comme le monde, libéré de l’empire du mal vire à peu près partout au fascisme – on crie contre le vainqueur. Parce que, Poutine, c’est bien Eltsine le vainqueur des poutchistes contre la Maison blanche qui l’avait désigné, comme Lénine avait désigné Staline, l’élu de l’élu et même si la moitié des Russes crèvent la faim et il est tout de même l’élu – c’est religieux – parce que tous les crève-la-faim et les échappés du goulag et de la terreur sont allés pleurer sur le cadavre puant de Staline.

A qui faire confiance ? Aux hommes ou aux systèmes ?

Pensez, un quart des Allemands pensent encore aujourd’hui que le nazisme avait du bon et qu’il y a sûrement des gens malhonnêtes qui n’ont pas osé dire ce qu’ils pensent vraiment, tout au fond d’eux-mêmes.

Des nazis il y en a jusqu’en Israël et des religieux aussi qui ont pour héros le « sauveur » Yigal, l’assassin de Rabin et pensez que le pape de Rome vient de béatifier 498 "martyrs" des "persécutions religieuses" de la guerre civile espagnole après les 471 de J-P2.

On est dans la même veine de Pie XI qui bénissait les canons fascistes en partance pour l’Ethiopie. Quant on nous dit que le monde change.

Aucun commentaire: