mardi, octobre 16, 2007

Le New York Times.

Une amie avec qui je buvais un verre, samedi matin, m’a fait voir le New York Times. Il y avait un dessin débile. Un homme faisait de la croix suisse une croix gammée. Sans doute pour l’article consacré à la bagarre entre des casseurs et des flics dans la ville de Berne, capitale de la Suisse. Une bagarre qui a dégénéré parce que les autorités avaient interdit une contre manifestation de gens de gauche qui entendaient protester sur la tenue d’une manifestation de la droite, du parti UDC. Un parti dit du centre qui fait depuis longtemps la guerre aux immigrés, aux étrangers, ce qui n’a jamais porté à conséquence vu qu’en Suisse ces derniers représentent plus de 20% de la population, largement plus que tous les pays européens.


La Suisse est politiquement une démocratie exemplaire, même si, comme dans toutes les démocraties occidentales celle-ci est en quelque sorte confisquée par les milieux économiques et financiers. Alors ce dessin doit avoir été fait par un de ces idiots d’américain qui ne connaît le monde que par les informations de la CIA dont l’essentiel du boulot consiste surtout aujourd’hui à faire de la désinformation. Mais il n’y a pas que le Times qui ait rendu compte de cet évènement. La plupart des grands journaux s’y sont mis comme si cela n’était jamais arrivé. Comme si la Suisse avait toujours été ce pays de cocagne ridicule, où tout le monde est riche et où le fric coule par les fenêtres des banques comme le lait des pis des vaches avec lequel on fait du chocolat et même des montres en chocolat. Suggérer que la Suisse devient nazie parce que certains voudraient réguler l’immigration est une absurdité. D’autres pays européens ont pris des mesures bien fortes à ce propos. L’Allemagne, la France, l’Autriche, l’Italie en j’en passe, accueille proportionnellement bien moins d’étrangers que la Suisse. Et lorsque les statistiques montrent aux gens que plus de la moitié des gens qui peuplent nos prisons sont des étrangers, qu’ils commettent plus que la moitié des délits et des crimes alors il ne faut pas s’étonner si les citoyens en ont un peu marre que des villes comme Genève soit par exemple quasi entre les mains de la maffia russe, kosovare ou albanaise. Et puis, les gens, même les petits suisses ne sont pas aussi cons pour croire que les partis de droite, surtout ceux qui roulent pour l’industrie, soient animés par une raison humaniste lorsqu’ils défendent l’immigration. Ces gens qui arrivent sont une manne du ciel, facile à surexploiter. Leur nombre pèse sur les salaires parce que, comme ils disent, c’est bon pour la concurrence. Oui, les travailleurs suisses aussi entre en concurrence avec les travailleurs étrangers et les seuls qui en retirent des bénéfices et des profits juteux ce sont les employeurs. Comme partout, ici aussi les conditions de travail se dégradent à grande vitesse, des conventions collectives – comme dans le bâtiment – sont abandonnées par le patronat. Et justement, le syndicat vient de lancer une grève afin d'obliger le patronat à signer la convention collective et menace de faire barrage aux accords bilatéraux avec l'UE à la libre circulation. A noter que ces accords avaient été acceptés par le peuple en 2000 et 2005 grâce au soutien des syndicats. Mais le dumping et la précarisation sont passés par là et le patron des patrons qui use comme souvent d'un discours fasciste n'a pas hésité à répondre que le syndicat prenait en otage l'économie suisse. Rien que ça! En général les preneurs d'otages on les descend ou on les met à l'ombre. Méthode thatchérienne. Et comme pas hasard, tout ce qui augmente de prix n’entre pas dans les statistiques du cout de la vie et de l’inflation. Et dans le même temps, comme dans ce pays stupide de l’Amérique les grands patrons de l’industrie empoches des salaires ÉNORMES ! Des dizaines de millions par ans – j’ajoute une note personnelle – j’ai une retraite de 772.- francs suisses par mois, c’est presque le RMI en France et le cout de la vie ici est 40% plus cher que dans l’ensemble de l’Europe.

Alors si jamais il y a un courant nazi en Suisse c’est bien le courant ultralibéral qui nous vient des Etats-Unis d’Amérique. C’est la guerre de tous contre tous, le ressort culturel et ethnique qui est tendu par un système qui ne fonctionne que par exclusion. Les plus faibles n’ont plus qu’à crever… Et je n’ai pas vu les avions américains bombarder les camps d’extermination nazis, mais j’ai vu l’Amérique accueillir des milliers de nazis, des milliers de criminels couverts de sang rien que pour sa fichue guerre froide. Ce n'est pas non plus les Suisses qui ont expédié des hommes sur la lune grâce à un criminel nazi et la Suisse des années soixante n'était pas un pays raciste et ségrégationniste. Aussi, en matière de nazisme l’Amérique n’a de leçon à donner à personne. Ce ne sont pas les nazis suisses qui ont massacrés 5 millions de Vietnamiens, qui ont transformé Cuba en prison, qui font la guerre en Irak etc. Le New York Times est parfois hystérique quand le pays l’est.

Ici je m'emballe un peu mais il y des choses qui me font chier en particulier quand elles viennent de l'Amérique. Et si la Suisse perd sa démocratie au profit d'une sacrée foutue oligarchie de merde c'est bien grâce à ces brutes de yankees que tous les singes de la planète copient. Avant on avait le choix entre la peste et le choléra aujourd'hui on a les deux sans choisir et ils parlent anglais. Shit, son of bitch!

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