dimanche, décembre 02, 2007

Encyclique.

Pour faire de l'autodérision il faut déjà se prendre en quelque sorte pour une icône, une sorte d'idole positive ou négative qu'importe. La pratiquer c'est déjà se prendre au sérieux, mélanger notre double statut de sujet et d'objet, une prétention à la totalité, au romanesque quand tout est d'emblée frivolité. Ainsi le pape qui vient de publier une nouvelle encyclique à-t-il beau jeu après avoir passé par la case nazie de sa jeunesse de condamner, comme ses prédécesseurs, le marxisme, le rationalisme et Les Lumières qui menacent l'humanité. Son espérance comme toujours, il la situe dans la mort, ce qu'il nomme la vie éternelle. Hors la mort pas d'espérance, hors la foi pas de salut. Du reste il ne crois pas que nous puissions changer le monde alors à quoi bon! Au fond, cette encyclique c'est du markéting, de la propagande chrétienne, dans la course à la religiosité, celle qui dure depuis deux mille ans et qui porte, tant du point de vue matériel que spirituel, une lourde responsabilité quant à la débilité du monde. Si la religion chrétienne n'avait aucune responsabilité dans notre histoire occidentale, dans le colonialisme, les guerres, les massacres d'innocents, l'exploitation de l'homme par l'homme, de l'injustice, de toutes les formes d'oppressions et d'aliénations qui demeurent aujourd'hui cela voudrait dire qu'elle ne sert à rien, que son influence est nulle et non avenue. Cette religion qui durant des siècles a véhiculé un antisémitisme virulent qui devait culminer dans la Shoah devrait, rien que pour cela, se saborder et disparaitre mille pieds sous terre parce que mille siècles ne suffiraient pas pour expier ses crimes et pas seulement les crimes contre la raison mais contre les hommes et les femmes, contre les femmes surtout. Autant que Jésus lui-même, elle n'a cessé de maudire la moitié de l'humanité - il eut mieux valu qu'elle maudisse toute l'humanité, celle qui a cédé précisément aux supercheries religieuses, qui, par mollesse, par paresse intellectuelle a cru et continue de croire qu'il a quelque chose plutôt que rien après la mort et que c'est là la vraie vie. N'écrit-il pas : "Je suis convaincu que la question de la justice constitue l'argument essentiel, en tout cas l'argument le plus fort, en faveur de la foi dans la vie éternelle" La religion est bien le symptôme quasi universel de la pulsion de mort. Il aurait tout aussi bien pu terminer son machin avec le mot d'ordre des fascistes espagnols " Viva la muerte!" La paix oui, mais pas à ce prix là, plutôt le NET.

Justement, à ce propos j'ai téléchargé un logiciel de près de 700 Mb et j'ai "testé" la vitesse de téléchargement et il ne m'a pas semblé qu'elle avait changé, pour moi, dans l'usage que je fais du net, en tout cas de manière significative, eh puis, dans les commentaires que l'on m'invitait à exprimer pour justifier mon renoncement au logiciel, j'ai écrit que des logiciels j'en avait déjà une foule et que sa devient une vraie bataille au point qu'il nous faudra devenir des experts informatique et ce n'est pas ce à quoi j'aspire bien que cela fasse les affaires d'une grande majorité d'internautes, encore que, on me prévenait qu'il y avait tellement de dossiers ou de fichiés disséminés partout, que la désinstallation complète pouvait affecté les dossiers... Merde, le choix devenait difficile, j'ai cliqué sur ce que je pensais avoir traduit que je renonçais à la désinstallation et là je dût donner des raisons... Et là, juste pour tester un produit, un booster, là, ici, sur le net, je me demandais à quoi cela pouvait me servir, j'avais conclu à rien, tout en sachant que vous êtes plus nombreux à penser le contraire dans ce tourbillon schizoïde, un peu dans l'anti-Oedipe, les intensités... Ah là oui! Alaoui, le nom d'une ville? écrit autrement et cette ville était pour mon père le Kamtchaka, là c'est aussi ici, un réflex d'esquimaux, forcément à plus de mille mètres d'altitude. Ces frivolités analytiques qui nous entrainent sur des chemins menant nulle part? Exhibitionnistes!
Ah! oui! merde alors! pour penser que mes petits conflits avec un logiciel pouvaient avoir un quelconque intérêt pour qui que ce soit. Et mes positions, et mes opinions, cette stratégie! Enfin, n'exagérons pas; c'est toujours entre lui et moi et l'arbitre n'a pas les mêmes règles et lui à moi sommes sensés les avoir apprises. Alors nous exhibons des transgressions parce que l'on pense abattre ainsi des tabous? Erostrate!!! Putain ils sont là dans nos pulsions les tabous, alors on est là, on crache sur tout ce qui bouge et on attend que, grâce à l'effet de la vitesse, ça vous revienne en pleine gueule! Le combat sanglant qui nous renvoie encore à notre mythologie personnelle se déroule pourtant dans une arène peuplée de fantômes pour quiconque ne croit pas aux fantôme, bien que les noms en soient. Non en-soi ni pour-soi. Néant.Ce qui illustre bien les glissements permanent vers des objets non identifiés, déjà partiels, de substitution, dans un monde d'identités.

Aucun commentaire: