mardi, avril 17, 2007

La poisse et la...

C’est ça, c’est comme ça ou alors vous avez un système totalitaire. Ca c’est le truc du carnage en université mad in USA qui fait la UNE dans le monde entier apportant du baume dans certains cœurs de l’indifférence voire de la pitié. Le ça c’est la liberté dont parlait Clinton, cette pulsion de mort enterrée vivante parmi d’autres. A vrai dire ce genre d’événement ne me fait plus ni chaud ni froid mais je prends du plaisir à lire les articles qui en parlent, surtout quand le suspect c’est aussi donné la mort et que tout le monde cherche des mobiles. Le plus courant évidemment nous renvoie à la littérature policière : cherchez la femme. L’amour et l’argent, voilà bien les deux motifs pour lesquels on tue parce qu’ils hébergent la volonté de puissance, la notion du pouvoir. L’un et l’autre sont captifs de cette pulsion en même temps qu’ils en sont les instruments privilégiés.

Il y deux semaines je suis allé m’acheter un costard en lin, brun-gris ou gris brun pour l’été et je l’ai endossé dès que je suis rentré chez moi. J’ai fait passé dans ses poches tout ce qui se trouvait dans d’autres. Je trouvais cependant que la veste me serrait un tantinet quand elle était boutonnée et ma copine m’en a fait aussi la remarque en me suggérant d’aller la changer contre une taille au-dessus. Ni une ni deux pour que je m’en souvienne elle a mis la veste dans le sac en papier de la boutique avec la facture. Trois jours après, le lundi matin je me suis pointé à la boutique seulement de taille au-dessus parmi les vestes il n’y en avait pas. Alors j’ai pris une veste gris à la place et comme la vendeuse et moi on a décidé que le gris était plus mieux bien que le brun j’ai acheté un pantalon gris pour avoir un costard gris décidément plus beau que le brun. J’ai payé avec ma carte de crédit et tout fut dit.


Deux jours après je suis allé faire des commissions comme on dit ici et au moment de payer je me suis aperçu que je n’avais plus de cartes de crédit sans parler des tickets de loterie à laquelle j’avais joué. Un rien chagrin voire anxieux j’ai tout retourné chez moi vidé mes corbeille à papier rien à foutre. Alors j’ai téléphoné là où j’avais fait mes derniers achats, boutique, grande surface que dalle. Donc j’ai fait bloquer mon compte bien que le code fut seulement dans mon crâne. Faut dire qu’en allant changer ma veste j’avais enfilé un Dolce Gabana dont la doublure en soie était en capilotade, déchirée partout et jusqu’au fond des poches parce que ces habits-là c’est délicats, faut pas mettre de la monnaies ou des clés ça tient pas le coup. Je vois bien tout mon saint-frusquin semé sur ma route. Bref. Un jour après je reçois une lettre avec ma carte qui avait été retrouvé dans un centre commerciale et expédiée à la poste qui me la retournait. J’étais un peu soulagé mais j’en avait gros sur la patate because ma loterie, on ne sait jamais. Alors j’ai songé que c’était resté dans la poche de la veste brune que j’avais échangée contre la grise mais vu que ma copine comme bien des femmes devait en avoir fait les poches avant de la plier dans son sac en papier… Qu’a cela ne tienne. Le lendemain je me suis pointé au magasin et j’ai passé vingt minutes à faire toutes les poches des vestes brunes et bingo ! Mes reçus de la loterie y étaient. Mais ils n’étaient pas gagnants, pas cette fois, mais vu ce qui venait de nous arriver j’ai rejoué les mêmes numéros, on verra bien.


C’est quand même plus rigolo et extraordinaire que le massacre en Amérique. La chance et la poisse, ça résume tout.

Aucun commentaire: