mercredi, juin 27, 2007

Grisaille.

Depuis quelques jours il fait vraiment un temps pourri! Et ça me tombe un peu sur le moral vu que je suis fait comme tout le monde sinon comme un rat bien que je me sente comme ratiboisé. Et il n'y a guère que ma libido - simple énergie mentale - qui ne soit pas franchement en berne au point que j'en viens à penser... Zut! dès que j'écris penser voilà que ça coince parce que qu'est-ce que ça veut dire penser? Quand la plupart du temps ce processus ne relève que de la nature dénuée de toute intention. C'est mécanique même si c'est réflexif. En somme c'est comme ça et on y peu rien, mais la vanité qui attache un prix à tout emprunte au temps sa qualité vu qu'il faut en passer par là, le mesurer, le compter alors on s'aperçoit combien le fait de penser relève souvent de la catégorie de l'épicier. En somme penser comme ici est une activité de boniche, c'est ramasser la poussière, poussière intime due à l'usure des mots, poussière de mots, poussière et cendres que l'on secoue par la fenêtre, petites choses infiniment petites et si volatiles qui, nez en moins, non seulement se prennent dans la toile mais se respirent d'une manière ou d'une autre. Je rappelle ici au passage qu'au XVIIIe siècle à la cour de France on trouvait du dernier chic de priser des excréments humains séchè et réduits en poudre. Ca fait penser à ces organismes très anciens dont la bouche et l'anus étaient collés l'un l'autre. Ainsi parfois sommes-nous comme des circuits fermés sur nous-mêmes... Pourquoi je me vouvoye? C'est que nous sommes plusieurs et que je ne suis pas le dernier à m'étonner de lire tout ce qui se raconte au titre d'une logomachinerie tournant à vide.
Donc il pleut et il fait froid. Et je fais n'importe quoi pour ne pas tourner en rond bien qu'il nous soit impossible de faire autrement avec la meilleur volonté du monde qui est rond.

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