mardi, juin 12, 2007

Populisme.

J’ai vainement cherché ce matin dans mon dictionnaire de philosophie politique une entrée « populisme ». Il y a bien « populace » mais la suivante est « potentia ». Tant pis. C’est que, depuis dimanche soir, à la suite de la vague bleue, le tsunami sarkosien, cette notion à connotation négative a éclos sur maintes lèvres d’experts comme des boules puantes. Car il est vrai que les sarkosiens savent flatter sans les nommer les plus bas instincts des foules parce que naturellement n’étant plus du côté du problème ils sont de côté de la solution est c’est là tout ce que le peuple attend de ceux qui les gouvernent. Et comme les peuples sont de plus en plus conservateurs – ils ne sont jamais révolutionnaires – le populisme ne saurait être autre chose qu’un symptôme réactionnaire, collectif, dans la mesure où ils est toujours plus naturel de réagir aux événements plutôt que de les créer. L’action suppose la volonté tandis que la réaction relève de l’instinct, des pulsions. Soit, je sais bien que ces considérations ne sont pas des scoops, que ce sont des lieux communs, mais il fallait le dire dans la mesure où en politique les opinions sont prétendument fondées sur des valeurs – c’est le discours dominant et toutes les formes d’expressions réactionnaires recours à des valeurs – il va s’en dire que volonté et pulsions participent de concert comme Eros et Thanatos au festin de l’amour. Nous sommes devant un courant massif de dénégation du monde et de son court chaotique, porté par l’illusion théléologique du « tout est possible » comme de la « rupture », et l’illusion du « recommencement ». Tout cela n’est qu’illusion car le dernier des pékins ayant voté pour l’UMP sais très bien au fond de lui-même que très peu de choses risquent de changer et au fond il ne le souhaite pas vraiment vu qu’il est tout naturellement conservateur. Comme toujours, Certaines choses vont un tantinet changer pour un petit nombre sans vraiment affecter les masses autrement que par la lente et sournoise déception qui, comme toujours, viens sanctionner des attentent impossible à satisfaire. Certes, il faudra bien de la part du gouvernement prendre des décisions et modifier certaines lois afin de maintenir une dose de croyance aux changements possibles. Mais nul n’ignore qu’il existe partout des lois qui ne sont jamais appliquées parce que l’esprit de celles-ci, ses fondements et ses principes suffisent sans même toucher ce quelles visent à modifier la perception que les masses ont quant à leur fin. Si dans un pays on appliquait vraiment toutes les lois qui sont écrites le pays serait paralysé. D’autres part, la mondialisation des lois sur le commerce, la finance, la circulation des biens est des personnes, la propriété intellectuelle voire les lois relevant de l’éthique et de la morale tout cela brouille notre perception et favorise l’incompréhension de la plupart des gens. Pour qu’une loi soit vraiment efficace – et encore, elle doit être inscrite dans la constitution. Même lorsque même une loi constitutionnelle dit que tous sont égaux devant la loi et que tous les jours nous voyons des misérables condamnés pour de petits délits et des riches blanchis pour des crimes plus colossaux – ainsi les bigs bosses de la défunte compagnie Swissair qui ont dilapidé des milliards de francs publics et qu’un tribunal vient d’absoudre – les citoyens sont témoins que tous les individus quoi qu’en dise la Constitution ne sont pas égaux devant la loi. Il faut aussi précisé que les lois ne sont jamais faites pour punir les riches. Bref. Ceci pour dire que la déception loin d’être le fruit de trop grandes attentes rôde en permanence derrière l’enthousiasme momentané. Tous ceux qui, à un moment où un autre on rêvé du grand soir, des lendemains glorieux, avec la foi encrée au cœur en savent quelque chose. Mais au fond, quoi que l’on pense toujours décider en toute conscience, nous savons bien que le moi n’est même maître chez lui au point qu’il est toujours déjà en train de spéculer sur toute chose.

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