lundi, juin 11, 2007

Gueule de bois.

Des Français lassés, éreintés, ont profité du soleil et des événements sportifs alléchants pour bouder les urnes. A droite parce que la victoire était déjà acquise et à gauche la défaite annoncée. De toute façon depuis la guerre menée par les islamistes tout le monde occidental est en train de virer à droite. Partout, les socialistes ou les sociaux-démocrates qui n’ont plus de socialistes que le nom se sont métamorphosés en quelques ONG actives dans l’humanitaire. Comme cela fait belle lurette que de révolutionnaires ils sont devenus de simples réformistes pour finir dans l’angélisme politique et en cela ils n’ont fait que suivre jusqu’à un certain point l’opinion des masses infantilisées par la société de consommation et la société du spectacle. En Suisse, la lutte des classes est devenue un jeu dans lequel s’opposent des classes scolaires. Et même si parfois les restes de gauche font des propositions de type économique et ils font surtout du social mettant ainsi la charrue avant les bœufs parce que social n’est jamais que la conséquence des rapports économiques, juridiques, etc.

Les victoires de la droite ne relèvent pas non plus d’une volonté d’agir sur l’économie et les électeurs par conséquent ne s’inscrivent pas dans une démarche de cet ordre bien que toutes les propositions semblent aller dans ce sens elles ne font que suivre le courant impétueux et irrésistible du libéralisme qui consiste simplement à démonter ce qui fait encore obstacle à l’enrichissement des personnes plutôt qu’à l’enrichissement général vu qu’il est bien connu que c’est par l’enrichissement de quelques uns que la richesse commune commence. Prendre aux riches pour donner aux pauvres… Comme si Robin des bois était une théorie économique ! Même la plus gentille des théories de « la justice comme équité » trouve que ce serait commettre une injustice à l’égard des riches, c’est dire ! Donc, soyons juste avec les riches, ils le méritent bien. Les autres n’ont qu’à se lever plus tôt et travailler plus s’ils veulent plus de fric. Et que celui qui ne travaille pas, ben ma foi, qu’il crève de faim. Soit, il y a quelque chose de juste là-dedans, de naturelle, même si, dans les colonies de fourmis toujours données en exemple on sait que trente pour cent n’en foutent pas une rame mais n’en reçoivent pas moins leur pitance. Et, il est vrai que dans nos sociétés développées il est parfois plus avantageux de ne pas travailler que de bosser. J’en connais personnellement qui, chez nous, vivent plus confortablement grâce à l’aide sociale que s’ils se mettaient au boulot et ce ne sont et de loin pas tous des « étrangers » requérants d’asile politique ou économique. Seulement, les électeurs, aujourd’hui ne voient de plus en plus que ceux-là. Les électeurs ne voient plus désormais que les tribus africaines, arabes, albanaises et javanaises, turques ou mongoles qui déferlent dans nos paradis. Et les électeurs n’entendent des propos de la « gauche » ou de l’ « extrème-gauche » que les bons sentiments qu’ils témoignent à leur égard. Après tout, ces gens ne sont pas des juifs persécutés. Ils viennent convaincus que l’abondance est ici partagée et qu’elle est telle qu’il y a pour tout le monde en quoi évidemment ils se trompent vu que le partage n’existe vraiment que là où il n’y a pas grand-chose à partager. Depuis la fin de la guerre froide, celle-là même qui fut à l’origine des acquis sociaux, del’Etat providence, construction purement idéologique, il ne demeure plus que l’Etat et une bureaucratie orientée vers l’individu et non plus vers les classes. Et si les riches n’ont aucune raison naturelle de partager avec les pauvres alors il est tout aussi évident qu’il n’y a pas de loi naturelle qui exige que les individus doivent partager avec les autres fussent-ils riches ou pauvres. Les Russes qui étaient bien obligés de partager leur appartement avec d’autres viennent ici parce qu’ils savent qu’ici ils jouiront d’un appartement pour eux tout seuls. Donnez-leur le droite de vote, comme en Israël, et vous verrez de quel bois ils se chauffent. Partout nous voyons que c’est l’afflux de populations étrangères, leur nombre, qui vient comme le souci principal de la populace comme aime à s’exprimer HannaH Arendt, et c’est ce souci populacier que la droite entend et, je l’avoue à ma plus grande honte, il m’arrive aussi d’en être exaspéré, surtout lorsque j’entends un collègue de travail me dire qu’il prend une pause « pour faire ma prière parce que je suis musulman ». Et que je suis exaspéré aussi lorsque qu’un tribunal cantonal jette aux oubliettes l’opposition de tout un quartier à la construction d’une école coranique. Idem encore lorsque la nuit je vois des BMW conduites par des africains venir jeter leurs sacs poubelles sur la rue. Ah oui, je sais, on me dira qu’il y a là comme des relents de racisme, que mes propos puent, que cela n’est pas politiquement correct, que je m’inscrit là aussi dans ce courant populacier xénophobe et de raciste. Un jour en discutant avec un pote africain je lui ai dit que, selon une étude sérieuse du National Geographic, en Afrique, le travail des femmes représentait quatre-vingt pour cent de l’économie, il m’a traité de raciste. Il est vrai qu’il m’arrive de penser mais non de dire « bougnoule » mais aussitôt et in petto je me traite de gros connard, j’ai honte, je me réprimande vertement, je m’insulte, me traite de tous les noms. Je sais bien que le mélange des cultures est irréversible, que la mondialisation est en marche forcée et que rien sauf peut-être une guerre pourra l’arrêter, une grande guerre civile et mondiale. Elle pourrait avoir des causes naturelles comme le réchauffement de la planète, la désertification, l’épuisement des ressources naturelles comme l’eau, rien que l’eau sans quoi il n’y a rien. Et alors une déferlante du sud vers le nord d’autant plus massive qu’en matière de ressource humaine la démographie galopante, le nombre finit toujours par l’emporter. Serait-ce encore une fois une histoire de flair comme celui des barbares déferlant dans l’empire romain pourrissant qui attire les flots d’immigrants vers l’occident putréfié ? Et qu’est-ce qui pue plus que l’argent, cette merde symbolique qui corrompt tout sur son passage ! Qui hante les esprits et arme les mains les plus innocentes ? Où bien serait-ce ce nouvel esprit de vengeance qui souffle partout contre les anciens colonisateurs et autres impérialistes ? Symptôme de cette régression massive des mentalités vers les formes les plus archaïques de la religiosité ? Tous les « fous de dieu » juifs, chrétiens et musulmans ! A cet égard je ne saurais trop conseiller la lecture du livre de Christopher Hitchens : « Good Is Not Great. How Religion Poisons Everything ». Tout comme celui de Sam Harris. « The End of Faith ».

Bonne lecture.

Aucun commentaire: