mercredi, juillet 25, 2007

Porno.

Ce matin au réveil j’ai fait un tour dans le porno. J’ai surtout visionné des soi-disant lesbiennes – des jeunes et jolies minettes payées pour se lécher la chatte et le trou du cul, s’enfiler plusieurs doigts et des godemichés, pour gémir la bouche grande ouverte sur leur langue rose et percée. Certaines de plus en plus nombreuse – mais je dis là des choses que tout le monde sait parce que les sites pornos sont les sites les plus visités de la toile dans laquelle se prennent un jour ou l’autre tous les internautes – exhibent des percings (piercings) cloués aux endroits les plus inattendus et ça me fait mal presque. Toute cette ferraille qui n’évoque pour moi qu’une forme de torture et de soumission moderne inhibe chez moi toute forme d’excitation. Je ne bande même pas. Donc, je suis inquiet. Est-ce ma libido qui est en panne ou bien suis-je blasé ? L’un et l’autre sans doute… ou bien suis-je dans un jour sans ? Je me suis couché cette nuit il pleuvait et ce matin c’est grand beau temps… serait-ce ce changement de temps ? Une légère déprime ? Un rêve déjà refoulé comme celui de la nuit précédente, dans lequel je poursuivais une femme tout en trimbalant un sac en papier lourd de commissions (petites ou grandes, j’en sais rien, mais je déteste tellement entrer dans une grande surface), quand tout à coup je me suis aperçu que je l’avais perdu, ou plutôt laissé quelque part, je me souviens que c’était un endroit encombré de bois sous formes de planches, de poutres – vraiment n’importe quoi. C’était un immense champ de ruines et j’en voulais à celui qui l’avait piqué.

Bon, je ne sais pas, je n’analyse plus mes rêves depuis longtemps parce qu’aussi je ne rêve plus aussi souvent à moins que ce soit le Net aujourd’hui qui nous empêche de rêver, la toile qui nous tienne lieu de rêve. Car pourquoi, tandis que je voulais parler de ma visite matutinale en ces lieux j’en suis venu à penser au rêve ? Certes, le chemin est direct entre le contenu latent de nos rêves – je reste convaincu que tous les rêves s’inscrivent et viennent de nos refoulements essentiellement sexuels - et le contenu manifeste du monde réel qui se donne de plus en plus et dans les faits comme une ruine.

Et voilà, cela fait bien un quart d’heure que je sèche devant ce mot « ruine » et je ne savais plus comment continuer. S’il fallait parler des corps « ruinés » emprunter cette route qui ne mène nulle part ailleurs que vers la mort, parce que toute ruine signifie la mort de quelque chose. Ontologiquement Heidegger avait raison on échappe pas à l’être-pour-la-mort et je sais bien que c’est « ontologiquement » est ridicule, mais ça ne tue pas.

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