mardi, juillet 24, 2007

Bah... Bof...

J’ai terminé le Beigbeder qui n’est pas du tout Werther et Françoise n’est même pas Elsa parce qu’ici tout est sous contrôle c’est ce qui fait que c’est drôle en dépit de certaines postures d’un Oscar sans tambour qui adore avaler les couleuvres et se faire souffrir mais pas autant que Jdanov tout de même – une question de quant à soi ! Au fond, il nous dit tout ce à quoi on est amené à faire pour supporter ce monde débile, ce monde mobile, mobilisé par ses propres mouvements, son mouvement propre. Mobilisation totale de la libido dans un monde de plus en plus militarisé même si cela ne se voit pas comme le nez au milieu de la figure et où les mots d’esprit tiennent lieu de lucidité. Donc mobilisation générale de la subjectivité branchée exclusivement sur les expériences sensorielles et le mouvement des fluides… on mange, on boit mais on ne pisse ni ne chie si ce n’est métaphoriquement. Je le sais puisque je vis aussi dans ce monde-ci et que depuis longtemps j’ai renoncé à toute illusion esthétique et même le mal qui semble bien avoir triomphé ressemble bougrement à un retour du refoulé le plus archaïque qui entre en collision avec la modernité de la technique et de la technologie qui forcément nous dépasse et vient ruiner le sujet que la découverte de la subjectivité et les profondeurs de son fondement laissaient espérer. Disons qu’en un sens c’est la bagnole qui constitue l’essentiel de l’identité – on aime davantage celle-ci que sa femme comme le montre un ressent sondage italien et y a pas de raison que ce soit différent ailleurs… Un soi mécanique, l’habitus modernisé. Et pour aller aussi vite qu’elle en pensée on consomme aussi de supercarburants dans lesquels entre tout de même du kérosène qui aliment les moteurs à réaction c’est pourquoi sans doute nous sommes de plus en plus réactionnaires.

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