vendredi, juillet 27, 2007

Lux seipsam...

Quand on est comme moi c’est facile de dire ; je n’ai ni envie d’être une star et encore moins d’être célèbre. Comme moi cela veut dire tel que je m’imagine être sans que celui-ci soit même relativement adéquat à l’image que les autres se font de moi. Si les autres peuvent se tromper en m’imaginant tel ou tel il y a de fortes chances pour quoi moi-même personnellement je puisse me tromper – chaque échec et chaque succès faisant ainsi la nique à une certaine image de soi fabriquées par les circonstances – des trous ou des décorations dans les divers habits endossés. Il est probable tout de même que je deviendrais une star célèbre si comme certaines araignées males, cent fois plus petits que les femelles, je me réfugiais comme eux dans le vagin d’une femelle pour y vivre une existence idéale en osmose féerique. Ce serait autrement plus formidable que l’envie de ce prince qui rêvait de vivre dans la culotte de sa dulcinée, où celle plus répandue et joliment exprimée par Henry Miller qui consiste à retourner dans la matrice de maman. En somme tout cela ne fait qu’exprimer cette tendance équivoque de l’escorps à se soustraire du monde solide. Le plus drôle c’est que cette envie de devenir célèbre, une star, ça n’est jamais rien d’autre qu’un avatar de ce désir de reconnaissance, thème cher à notre vieux pote Hegel, lequel a passé toute sa vie pour terminer vraiment pestiféré à le devenir en se réfugiant non pas dans le vagin ou la matrice d’une femme, mais dans celui de l’esprit, refuge de toutes les spéculations sexuelles et vraie matrice de l’auto-érotisme. C’est ainsi que l’esprit devint célèbre, star et lumière.

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