lundi, novembre 26, 2007

Les crocs!

Ouïe! Aï! Putain, ça y est, une dent de moins. A la place un trou immense et un sale goût de sang dans la bouche. Il a creusé dans l'os dix minutes, l'os rongé par les bactérie donc pas moyen d'installer un implant. A côté peut-être. Hier c'était donc mon troisième jour de jeune et je n'ai même pas faim, je me nourri d'antibiotiques et d'eau froide quand bien même mon dentiste tout compatissant m'a dit, mais vous devez vous nourrir monsieur Mont. Comme si je ne le savais pas. Tout le monde sait bien qu'il nous faut manger... avec ou sans dents. Bouffer c'est vital. A la rigueur on pourrait même se passer du néocortex mais pas des dents. Là, tandis qu'il m'arrachait cette molaire en la tournant et retournant dans tous les sens sans que je ressentisse rien d'autre qu'une petite tension nerveuse je ne pouvais pas ne pas songer à ce que cette opération devait représenter à une époque pas si lointaine où on vous arrachait les dents sans autre forme de procès, à la tenaille! Et pas que les dents! Les bras, les jambes, à la scie, sans anesthésie... Bon sang! Vous vous rendez compte! Combien sommes-nous régénérés! Nos plaintes, nos douleurs psychiques! Hier soir je regardais une émission consacrée aux serials killers, l'un d'eux, aux states, qui racontait comment il avait violé, égorgé plein de jeune filles, des ados, là, dans leur lit, une deux trois quinze et peut-être davantage, sans remords, sans rien que des paroles, avec un énorme couteau de boucher, refaisant le geste de l'égorgement, celui où il plante encore et encore son arme dans le corps d'une enfant. C'était déjà monstrueux ce Lee machin chose, mais le pire, le plus débile et révoltant c'était cette gonzesse, cette salope, cette nana à la con qui s'occupait des assassins, des monstres, et qui disait combien ce mec-là était au fond tellement sympathique, drôle, charmant... On voyait bien qu'elle était amoureuse de lui, de toute cette vermine. Certes, nous le savons depuis longtemps qu'il n'a jamais manqué de femmes pour aimer les tueurs, les assassins, les bourreaux... Les portiers de la nuit. Mais mes dents! Mon manque de dents...

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