vendredi, février 08, 2008

Une soirée télé.

J’ai passé une soirée télé jeudi soir. J’ai vu, sur Planète, un doc consacré à la libération, à la destruction des villes normandes par les alliés, 50'000 normands tués, des ruines partout, innombrables – dommages collatéraux comme on dit aujourd’hui – je savais déjà tout ça – Je savais que les premiers responsables de cette tragédie sont les nazis – tout de même, ce mépris de la vie de la part de ceux qui n’étaient pas encore les vainqueurs – des yankees en terrain conquis qui ne se privaient pas de violer aussi les femmes, comme toute soldatesque qui se respecte. Nous savons aussi que ceux qui ont été le plus punis pour ces crimes furent les blacks, les soldats noirs. On pouvait également apprécier – même si par la suite il en fait l’éloge – le mépris de Eisenhower à l’égard de la résistance, des FFI en particulier – forcément, c’étaient des communistes pour la plupart – les seules armes légères parachutées, le massacre du Vercors et puis, la même stratégie aux portes de Paris que celle de Staline aux portes de Varsovie – laisser les nazis écraser la résistance ici et là-bas. Des milliers de vies sacrifiées par les calculs politiques – De Gaulle pas en reste du tout, qui engueule Leclerc pour avoir laissé Rol Tanguy signer le document de la capitulation de nazis. De Gaulle qui roule les mécaniques, méprisant et hautain à l’égard de ceux qui sont restés en France pour se battre, lui qui s’est planqué à Londres et qui revient en vainqueur – je savais déjà mais j’ai mieux compris pourquoi je n’ai jamais apprécier ce type, ce militaire – les militaires je les abomine, qui nous font accroire qu’ils n’aiment pas la guerre… Mon œil ! Eh puis les images ignobles où l’on voit toutes ces femmes tondues devant un public de crétins, dont les nonante huit pour cent au moins n’ont rien foutu, ces gestes ignobles et archaïques, comme ce vieux qui donne un coup de canne sur le cadavre d’un personnage – sans doute tout aussi ignoble et monstrueux – pendu par les pieds comme Mussolini et la Petacchi.- Bref, en voyant ce film je me demandais si l’objectif des Américains, outre le fait de chasser les nazis, n’était pas aussi de détruire le plus d’infrastructures possibles en France histoire de l’affaiblir un max et de faire ainsi un max de profits. – c’était déjà une sorte de guerre commerciale. Il est probable que si quiconque avait procédé militairement de la sorte sur le territoire américain, ils leur aurait fallu quelque décennies pour devenir une grande puissance économique. Je zappais aussi sur un débat relatif aux primaires américaines… et là j’ai un blanc terrible, je ne sais pas pourquoi en cherchant le nom de cette intellectuelle américaine, aux prise avec quelques experts géopolitologues républicains fondamentalement antipathiques, surtout l’un deux, celui qui monopolisait la parole… Détestable ! A gifler le mec ! Au point qu’après trois phrases j’étais obligé de zapper tellement il était sûr de lui, méprisant, bref, cette femme dont le nom est dans ma gorge, que ce matin je croyais dur comme fer que c’était Suzanne Sontag jusqu’à ce que je me souvienne qu’elle est morte depuis quelques années. J’ai trouvé sur Google les noms de Cynthia Liebow, Kate Nash, entre autres, et Archie Shepp, des démocrates, forcément plus brillants et qui devaient batailler contre les Ubushistes de pacotilles qui affirmaient que l’Amérique allait mieux depuis le règne du père Ubush fils. J’ai été content d’entendre le grand musicien Archie Shepp dire ce que je pense de la rhétorique du changement… Convaincu comme je le suis que même Obama ne pourra pas changer grand-chose à la politique américaine vu que le Sénat et la chambre des députés tout comme la Cours suprême resteront ce qu’ils sont – les représentants des plus puissants lobbys du pays. J’étais bien fatigué et foutrement énervé, d’autant plus que je m’étais tapé la bonne émission de Temps Présent sur les nanotechnologies dans lequel on voyait se développer de la manière la plus aberrante le concept du surhomme, du supersoldat, du cyborg à la Van Dam, moitié homme moitié machine. Ouf ! Pas de doute, nous vivons dans un monde de tarés ! Ce n’est pas que j’apprécie particulièrement l’homme tel qu’il est aujourd’hui, voire hier, non pas, mais utiliser la science pour renforcer, multiplier ses penchants les plus immondes… il y a de quoi vous couper l’appétit.

Aucun commentaire: