J’ai passé une soirée télé jeudi soir. J’ai vu, sur Planète, un doc consacré à la libération, à la destruction des villes normandes par les alliés, 50'000 normands tués, des ruines partout, innombrables – dommages collatéraux comme on dit aujourd’hui – je savais déjà tout ça – Je savais que les premiers responsables de cette tragédie sont les nazis – tout de même, ce mépris de la vie de la part de ceux qui n’étaient pas encore les vainqueurs – des yankees en terrain conquis qui ne se privaient pas de violer aussi les femmes, comme toute soldatesque qui se respecte. Nous savons aussi que ceux qui ont été le plus punis pour ces crimes furent les blacks, les soldats noirs. On pouvait également apprécier – même si par la suite il en fait l’éloge – le mépris de Eisenhower à l’égard de la résistance, des FFI en particulier – forcément, c’étaient des communistes pour la plupart – les seules armes légères parachutées, le massacre du Vercors et puis, la même stratégie aux portes de Paris que celle de Staline aux portes de Varsovie – laisser les nazis écraser la résistance ici et là-bas. Des milliers de vies sacrifiées par les calculs politiques – De Gaulle pas en reste du tout, qui engueule Leclerc pour avoir laissé Rol Tanguy signer le document de la capitulation de nazis. De Gaulle qui roule les mécaniques, méprisant et hautain à l’égard de ceux qui sont restés en France pour se battre, lui qui s’est planqué à Londres et qui revient en vainqueur – je savais déjà mais j’ai mieux compris pourquoi je n’ai jamais apprécier ce type, ce militaire – les militaires je les abomine, qui nous font accroire qu’ils n’aiment pas la guerre… Mon œil ! Eh puis les images ignobles où l’on voit toutes ces femmes tondues devant un public de crétins, dont les nonante huit pour cent au moins n’ont rien foutu, ces gestes ignobles et archaïques, comme ce vieux qui donne un coup de canne sur le cadavre d’un personnage – sans doute tout aussi ignoble et monstrueux – pendu par les pieds comme Mussolini et
Je livre ici tel quel ce qui relève de mes préoccupations intellectuelles et autres, lointaines et existentielles, des petits événements sans importance.
vendredi, février 08, 2008
Une soirée télé.
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